Centre Palestinien
d'Information
Le plan de Dayton : Élections
anticipées écartant le Hamas, et changement à la tête du Fatah
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Photo CPI
Palestine
– CPI
Le plan du général
américain Keith Dayton a fait couler beaucoup d’encre de part
et d’autre. Le CPI le traduit et le publie en plusieurs épisodes.
En voici le cinquième :
Nouvelles étapes
- Mettre en place un
plan complet et spécifique pour les éléments de la sécurité
de la garde présidentielle et de la sécurité nationale. Les éléments
responsables de la sécurité et de l’application de la loi en
font partie, ainsi que les éléments de la sécurité intérieure
et ceux de la lutte contre l’anarchie et le terrorisme.
- Mettre en place des
camps de sécurité pour les éléments qui finissent leur entraînement
afin de les distribuer sur les départements selon les priorités
sécuritaires.
- Parfaire la
restauration des camps d’entraînement et augmenter leur capacité
et les fournir en équipements.
- Prévoir des stages
d’entraînement à l’étranger.
- Fournir aux éléments
de la sécurité les équipements et les armes nécessaires pour
assumer leur devoir.
Les besoins :
L’exécution des
objectifs mentionnés ci-haut pour arriver à un état de sécurité
meilleur dans la prochaine étape, estimée de six à douze mois,
a besoin d’un soutien politique, économique, financier et
logistique immédiat, de la manière suivante :
1. Un soutien technique,
en fournissant des experts et des conseillers internationaux qui
épaulent l’équipe technique de façon des plus optimales.
2. Mettre l’effort nécessaire
pour créer un climat régional propice à la réussite du
programme de la réforme des forces de la sécurité palestinienne
(dont la coopération positive avec le gouvernement israélien).
3. Un soutien pratique
et sérieux pour l’entraînement des membres de la sécurité
palestinienne en Jordanie et en Egypte. Cela comportera l’entraînement
de la garde présidentielle, des membres de la sécurité
nationale et des gardes-frontières, selon un programme détaillé
d’entraînement (96 millions de dollars pour la première année).
4. De sérieux efforts
pour assurer le paiement des salaires des éléments de la sécurité
palestinienne (53 millions de dollars par mois, 640 millions de
dollars par an).
5. Couvrir les dépenses
nécessaires pour les opérations des éléments de la sécurité
palestinienne nationale (95 millions de dollars annuellement).
6. Couvrir les dépenses
fondamentales (49 millions de dollars annuellement).
7. Fournir les équipements
sécuritaires nécessaires (armes et autres)
8. Fournir les finances
nécessaires pour construire les établissements et élargir leurs
capacités (46 millions de dollars annuellement).
9. Développer les
centres d’entraînement en Cisjordanie et dans la bande de Gaza
(53 millions de dollars).
Total : un milliard
vingt-sept millions de dollars.
Note : les coûts
et le budget sont, en général, mis en place de façon commune de
la part du général Dayton et de l’équipe technique
palestinienne de réforme.
1er mars 2007
Cadre de travail
du côté palestinien
- Suite à des
discussions avec les dirigeants arabes et occidentaux, l’autorité
palestinienne ressent le besoin de se concentrer, durant son
travail dans les mois à venir, sur les questions de l’autorité
intérieure, ainsi que sur la question de la relation avec Israël
en particulier, et de façon générale avec la communauté
internationale.
- En l’absence d’un
plan clair (plan que la direction palestinienne doit présenter,
adopter et annoncer en privé ou dans ses déclarations et ses
discours publics), plusieurs affaires seront laissées à la bonne
intention de la direction palestinienne en ce qui concerne la paix
et sa capacité à réaliser toute avancée. Et cela influencera
de façon négative la volonté des Israéliens d’entamer
des pourparlers sérieux avec la direction palestinienne. Cela réduira
aussi l’intérêt donné par les Américains en particulier et
la communauté internationale en général à un engagement sérieux
dans une nouvelle opération de paix. L’absence d’un tel plan
de la part de la direction palestinienne pourrait pousser la
communauté internationale à chercher à entamer des relations
avec d’autres organisations palestiniennes, avec le mouvement du
« Hamas » en particulier afin de briser le statu quo,
notamment après l’image actuelle donnée par le « Hamas »
comme celui qui possède les cartes du jeu (libération de Chalit,
négociations…).
- Il faut préparer un
plan de travail qui sera suggéré aux Palestiniens pour qu’ils
l’adoptent et pour obtenir l’approbation et le soutien du
Quartet arabe et des Etats-Unis comme première étape. Mais les
Israéliens et l’Union Européenne seront mis au courant afin de
leur montrer qu’Abbas possède réellement un plan de travail et
qu’il le respecte.
- Le plan comprendra de
nouveaux plans précis dans les domaines de la sécurité, de la
politique et de l’économie. Ils auront pour but de consolider
le pouvoir du président palestinien et d’assurer tout ce
qu’il a besoin pour gouverner, politiquement, administrativement
et financièrement. Et pour qu’il soit capable d’appeler aisément
à des élections anticipées, le plut tôt possible.
- Le plan sera basé sur
les obligations palestino-israéliennes, sécuritaires, politiques
et financières actuelles (Dyaton-Dahlan), et sur les anciens
accords (ou ceux qui avaient été faits avec le Quartet et les
Etats-Unis). Le plan doit avoir un agenda temporel et des critères
estimables et reflétant le sérieux de la direction
palestinienne, comprenant l’approbation des Israéliens et des
autres partis.
- Lorsque le plan de
travail sera bien clair et adopté par la direction palestinienne,
la crédibilité de cette direction sera agrandie aux yeux des
Israéliens et des autres. Il assurera également un cadre
permettant aux Palestiniens d’acquérir un soutien politique et
financier.
- Nous pouvons préparer
une ébauche d’un plan dans les jours à venir et en discuter
avec l’administration américaine. Et cette administration et/ou
la Jordanie, l’Arabie Saoudite, l’Egypte le présenteront à
la direction palestinienne, et mettront en place un comité commun
(un représentant de chaque parti) pour préparer le projet final
dont les Israéliens pourront prendre connaissance. Il faut finir
tout cela avant la visite à venir dans la région de Rice. Ainsi,
la position israélienne sera plus positive envers la déclaration
en public (qui pourrait être donnée après la visite de Rice).
Cela ouvrira aussi la route vers une position positive arabe
pendant le sommet de Riyad, une position soutenant les efforts
palestino-israéliens et confirmant la tentative arabe de paix.
Le plan de Dayton (1)
Le
plan de Dayton (2)
Le plan de Dayton (3)
Le plan de Dayton (4)
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