Opinion
Benazir Bhutto: Un
fantasme exotique absolu pour les
intellectuels occidentaux
René
Naba
René Naba
Mardi 27 décembre
2011
Version réactualisé à l’occasion du
4eme anniversaire de son assassinat
(première mouture parue en 2007)
Héritière d’une dynastie politique
dont le destin tragique est sans doute
unique au monde(1), avec quatre
personnalités assassinées dont deux
anciens premiers ministres, record
mondial absolu de tous les temps,
infiniment plus morbide que la dynastie
de la nation rivale de Gandhi (Inde), ou
de la dynastie américaine des Kennedy,
ou encore de la dynastie libanaise des
Gemayel, de surcroît unique femme à
avoir dirigé une République Islamique,
le Pakistan, qui plus est unique
puissance nucléaire du Monde musulman,
Benazir Bhutto avait vocation à faire
office d’icône sur le plan planétaire.
Mais cette femme glamour d’une grande
«modernité», plutôt que d’impulser une
dynamique de changement démocratique de
son pays, se donnant en exemple pour la
combat de libération de la femme dans le
tiers monde arabo-musulman, a versé dans
le conformisme d’une gestion
bureaucratique empruntant aux sociétés
patriarcales leurs méthodes les plus
éculées, usant et abusant de son pouvoir
au mépris des principes les plus
élémentaires de la sagesse politique.
Fille de Zulficar Ali Bhutto,
l’unique survivante de l’une des plus
puissantes dynasties politiques
pakistanaises disposait d’un prestigieux
héritage: le nationalisme fougueux de
son père, auréolé de la légende de
martyr, supplicié par une junte
militaire. Mais plutôt que d’assumer
l’héritage de l’un des rares dirigeants
civils d’un pays plus souvent gouverné
par une junte militaire, fondateur de
surcroît du «Pakistan People Party», le
parti du peuple pakistanais, elle
tournera le dos à la base populaire du
socle du pouvoir familial, prenant le
parti de l’oligarchie financière,
accentuant les tares d’une société
pakistanaise largement inégalitaire.
L’élève de Radcliff College, la filière
de Harvard, et de Lady Margaret hall, la
filiale d’Oxford, répudiera au pouvoir
les enseignements de ces deux temples de
la démocratie pour reproduire les
pratiques déplorables de ses
prédécesseurs militaires dont elle
dénonçait les abus.
Et plutôt que de progresser sur la
voie des réformes et de l’assainissement
des moeurs politiques, plutôt que
d’engager son pays sur la voie de la
modernité, elle favorisera le népotisme,
la corruption et la bureaucratie,
s’aliénant du coup les forces
progressistes et les milieux
intellectuels, ses alliés naturels.
Pratiquant une fuite en avant, ce pur
produit de l’éducation anglo saxonne -au
point de parler l’urdu, sa langue
maternelle, avec difficulté-, va
favoriser paradoxalement la prise du
pouvoir à Kaboul de la branche la plus
extrême de l’Islam radical, les
Talibans, faisant miroiter par
compensation à la grande bourgeoisie
pakistanaise les mirifiques marchés
d’Asie centrale promis par la conquête
de l’Afghanistan, donnant ainsi
satisfaction dans les années 1994-1995
aux partis religieux, s’attirant au
passage les bonnes grâces de l’Arabie
saoudite et des Etats-Unis, les parrains
originels des Talibans, mûs par un
anticommunisme primaire.
Un cocktail explosif
De par ses origines familiales et ses
amitiés internationales cosmopolites
–sulfureuses ?-, Benazir constituait un
cocktail explosif, difficilement
compatible avec un environnement
rugueux. Faute impardonnable dans une
zone en proie à un violent sentiment
américain, Benazir était proche de Peter
Galbraith, fils du célèbre économiste
John Kenneth Galbraith, avec lequel elle
s’était liée durant leurs études aux
Etats-Unis, un homme notoirement proche
de la CIA, dont il était son agent
traitant auprès des services américains.
Maître d’œuvre de la stratégie post
islamique de la diplomatie américaine,
il initiera la théorie de la dissension
sociale dans les pays à structure pluri
ethnique, particulièrement en
Afghanistan et en Irak. Ce spécialiste
des guerres civiles a été envoyé spécial
en Irak, dans la «zone de non survol»,
juste avant l’invasion de l’Irak, dans
la zone soustraite à la souveraineté
irakienne, avec pour mission de susciter
la guerre civile entre communautés et de
préparer la partition du pays en trois
entités distinctes (kurde, sunnite et
chiite), prélude au «remodelage du Grand
Moyen-Orient». Ancien ambassadeur des
États-Unis en Croatie (1993-98), il
supervisa l’expérimentation de la
«théorie des combats de chiens», matrice
des dissensions intestines, dans
l’ex-Yougoslavie, ouvrant ainsi la voie
à l’intervention de l’OTAN. Représentant
spécial de l’ONU pour l’Afghanistan au
titre d’adjoint, il a été démissionné de
son poste pour son opposition à Hamid
Karzaï, le président afghan.
Pis, dans le labyrinthe tribal
pakistanais, au regard des gardiens du
dogme, la dynastie Bhutto faisait tâche.
Grands propriétaires fonciers du Sind,
la région portuaire de Karachi, poumon
du Pakistan, les Bhutto étaient des
chiites dans un pays majoritairement
sunnite, dont l’épouse du chef du clan,
Zulficar Ali, circonstance aggravante au
regard de l’orthodoxie sunnite, la Bégum
Nusrat Aspahani, était une iranienne
d’origine kurde. Ceci pourrait expliquer
sans doute les préférences de l’Arabie
saoudite pour son rival Nawaz Sharif, un
sunnite, au point de se porter garant de
son comportement auprès des militaires
pakistanais par un accord conclu sous
l’égide l’ancien premier ministre
libanais assassiné Rafic Hariri, et les
gages constants que la famille Bhutto a
dû donner à ses parrains wahhabites.
De retour d’un exil de neuf ans à
Londres et à Doubaï, Benazir devait
cautionner une mascarade politique dans
une opération parrainée par les
Américains visant à renflouer le
Président Pervez Moucharraf, en perte de
vitesse, et à restaurer une apparence de
démocratie dans un pays gangrené par la
corruption et la montée en puissance des
Islamistes. Pour prix de sa
participation à ce simulacre électoral,
-sa participation aux élections
législatives de janvier 2008-, elle se
voyait offrir le poste de premier
ministre d’une junte militaire. Une
décision qui scellera son destin
tragique, en contradiction avec le
combat de son père. En l’espace de trois
décennies, la famille emblématique du
Pakistan sera décimée (le chef du clan
le premier ministre Zulficar, en 1979,
ses deux fils, respectivement Shahnawaz,
en 1985, et Murtaza, en 1996, enfin le
premier ministre Benazir, en 2007), du
jamais vu dans les annales de la
mafiocratie internationale.
Se superposant au destin tragique de
sa famille, son glamour fera longtemps
illusion. Benazir réussira le tour de
force de gommer les aspects sombres de
sa gestion, notamment son soutien résolu
aux Talibans jusqu’à leur propulsion au
pouvoir à Kaboul, en 1994-1995, son
implication dans de grandes affaires de
corruption et la personnalisation
excessive du pouvoir au point de se
faire élire présidente à vie de son
parti, le Parti du peuple pakistanais.
Coincée entre les militaires et les
religieux, sa marge de manoeuvre se
révélait extrêmement étroite, tributaire
de la perfusion américaine.
Dans un Pakistan tiraillé entre
Talibans du Pakistan et Talibans
d’Afghanistan, soumis à la pression
américaine face à une puissante armée
indienne, Benazir,femme de surcroît
chiite, aura fait office de fusible
idéal, victime collatérale de
l’instrumentalisation de l’Islam comme
arme politique dont les effets pervers
se poursuivent encore de nos jours
quarante ans après sa mise en oeuvre
dans la foulée de l’incendie de la
Mosquée Al Aqsa de Jérusalem, en 1969:
Le Toudeh, le parti communiste iranien,
le parti communiste égyptien et Le parti
communiste soudanais seront décapités,
avec pour corollaire l’élimination des
principaux initiateurs de cette
politique qui a privé les dirigeants en
place d’une opposition capable de faire
contrepoids à une prévisible flambée
islamiste. Le Roi Fayçal d’Arabie
saoudite a été assassiné en 1976 par un
de ses neveux, le Chah d’Iran, destitué
en 1979, et le président égyptien Anouar
Al Sadate mitraillé en 1981, tandis que
le président soudanais Gaafar Al Nimeiry
partait en exil au Caire en 1985, quatre
ans après l’assassinat de son compère
égyptien, dans la foulée de sa
supervision du transfert des juifs
éthiopiens vers Israël.
Tous ceux qui s’y sont essayés ont
connu le sort de l’apprenti sorcier. Tel
un effet boomerang, Benazir Bhutto en
est l’ultime victime en date. Un double
attentat le 18 octobre à Karachi contre
le cortège qui accompagnait la
survivante de la dynastie au mausolée
d’Ali Jinnah, le fondateur du Pakistan,
ne laissait le moindre doute sur les
intentions de ses adversaires. Selon les
chiffres officiels, l’attentat avait
fait 133 morts et 290 blessés et les 20
000 membres des forces de sécurité
déployées pour l’accueil triomphal de
Benazir n’ont apparemment pas suffit à
la tâche.
Son assassinat trois mois plus tard à
Rawalpindi constitue, à lui seul, tout
un symbole. Rawalpindi est non seulement
le siège de l’Etat-major pakistanais qui
gouverne le pays d’une manière
quasi-continue depuis l’Indépendance du
Pakistan en 1948. C’est aussi le siège
de l’ISI, le redoutable service des
renseignements, maître d’oeuvre, sous la
houlette américaine de la montée en
puissance des Taliban dans la guerre
anti-soviétique en Afghanistan dans les
années 1980, mais c’est aussi et
surtout, au regard de la propre histoire
de Benazir, l’ancienne capitale du
Pakistan du temps ou son père Zulficar
Ali était premier ministre.
Envisager dans ce lourd contexte
mémoriel une collaboration avec les
ordonnateurs de la pendaison de son
propre père nécessite à tout le moins
une bonne dose d’ambition ou
d’ingratitude. S’afficher de surcroît
avec un collaborateur patenté de la CIA
relève sinon de la provocation à tout le
moins de l’inconscience, à moins d’être
assuré d’une protection à toute épreuve,
ce qui dans le cas d’espèce n’aura pas
été le cas. Si l’identité du
commanditaire n’est pas connu, le
message ne souffrait aucune ambiguïté:
Benazir Bhutto était indésirable dans le
jeu de quilles pakistanais, un
personnage encombrant de surcroît
bénéficiant d’un parrainage américain
dans un pays au nationalisme
chatouilleux en proie à une vague
anti-occidentale. Mais en ciblant
Benazir, à qui l’on prêtait l’intention
d’autoriser l’armée américaine à
combattre les Taliban à partir du
territoire pakistanais, dans un pays au
nationalisme chatouilleux, à la
religiosité exacerbée, le commanditaire
visait à la fois et l’Amérique et la
Femme libérée perçue comme une femme de
collaboration avec le principal soutien
à l’ennemi indien.
Les révélations du site Wikileak, le
26 juillet 2010, sur le jeu trouble du
Pakistan et des Etats-Unis dans le
conflit afghan (2) donnent crédit à
cette hypothèse. Le site électronique
américain, spécialisé dans la
divulgation des documents secrets
militaires, révèle la double duplicité
du Pakistan et des Etats-Unis. L’armée
pakistanaise, officiellement alliée de
l’Amérique, soutenant clandestinement
les Talibans afghans, alors que l’armée
américaine, officiellement engagée dans
une mission de pacification du pays,
faisant peu de cas des pertes civiles
afghanes dans des opérations musclées de
riposte sans discernement.
La liquidation d’Oussama ben Laden,
chef d’Al Qaida, le 2 Mai 2011, dans une
opération conjointe
américano-pakistanaise, dans un
périmètre sécurisé de l’Establishment
Pakistanais, à Abbottabad, témoigne de
la permanence du jeu trouble des ces
deux puissances dans cette zone, qui
font de l’assassinat de Benazir Bhutto,
comme de Ben Laden de «ténébreuses
affaires» à tous égards. Le président
pakistanais, Asif Ali Zardari, veuf de
Benazir Bhutto, a revendiqué une part du
succès de l’opération anti Ben Laden,
estimant que le Pakistan «a pris sa
part» de travail, s’abstenant toutefois
d’expliquer comment Ben Laden a réussi à
vivre des années sans être repéré dans
ce lieu de villégiature à flanc de
coteau, avec des généraux pakistanais en
retraite.
Rafic Hariri (Liban) et Benazir
Bhutto (Pakistan) se situaient aux
extrémités d’un axe politique ayant
vocation à servir de levier de
transformation de l’Asie occidentale en
«Grand Moyen sur Orient». Les deux
anciens premiers ministres, le sunnite
libanais et la chiite pakistanaise, tous
deux assassinés à deux ans
d’intervalles, présentaient un cas de
similitude absolu dans leurs fonctions,
les deux d’ailleurs en connexion étroite
avec l’Arabie saoudite dans la mesure ou
Rafic Hariri était le co-garant avec le
Prince Bandar ben Sultan, le président
du Conseil national de sécurité, de
l’accord régissant le retour d’exil de
l’ancien premier ministre pakistanais
Nawaz Charif, rival de Benazir. Une
garantie reprise à son compte par Saad
Hariri, l’héritier politique du clan
Hariri au Liban.
Parrain originel des Talibans
d’Afghanistan, l’Arabie Saoudite passe
pour avoir été le principal bailleur de
fonds du programme nucléaire
pakistanais, en contrepartie de
l’assistance fournie par le Pakistan
dans l’encadrement de l‘armée de l’air
saoudienne dont elle assurera pendant
vingt ans la formation de ses pilotes et
la protection de son espace aérien. Une
bonne entente matérialisée
symboliquement par la dénomination de la
troisième ville du Pakistan Lyallpur de
Faisalabad, en hommage à la contribution
du Roi Faysal d’Arabie au règlement du
contentieux entre le Pakistan, 2me plus
important pays musulman après
l’Indonésie, et son ancienne province
sécessionniste, le Bangla Desh (3).
En dépit de ces fortes similitudes,
particulièrement le double parrainage du
royaume saoudien au le milliardaire
libano saoudien et au Pakistan, et leur
positionnement similaire sur le plan de
la géopolitique américaine, Rafic Hariri
aura droit à un Tribunal Spécial
International pour juger ses présumés
assassins, mais non Benazir Bhutto, dont
pourtant toute la dynastie a été
décimée. La sélectivité dans ce choix
porte préjudice au Tribunal en ce
qu’elle constitue une négation du
principe d’universalité de la justice
internationale et fait craindre une
instrumentalisation de cette juridiction
à des fins politiques au service des
desseins du camp occidental. Dans cette
perspective, le destin de Benazir Bhutto
ressemble étrangement à celui de
l’ancien premier ministre libanais Rafic
Hariri et à celui de l’ancien président
égyptien Anouar el Sadate, assassiné en
1981, des dirigeants plus utiles à la
diplomatie israélo américaine mort que
vifs.
Patent est le décalage dans la
perception que se fait l’Occident de la
réalité pakistanaise, particulièrement
les intellectuels occidentaux dont leur
vision de Benazir Bhutto relève à
proprement parler de la psychanalyse en
ce qu’elle constitue pour eux un
fantasme exotique absolu: La belle
sultane dévoilée, l’anti burka, le chef
du Harem, politiquement parlant, dont
ils développaient à son égard une sorte
de «discours sur la servitude
volontaire», mus par une sorte de
tropisme exotique à l’égard de l’Islam
qui fait que chaque notabilité
intellectuelle dispose de sa minorité
protégée: Le philosophe André Glucksmann,
des Tchétchènes, quand bien même son
nouvel ami le président Nicolas Sarkozy,
est devenu le meilleur ami occidental du
président russe Vladimir Poutine,
Bernard Henry Lévy, du commandant
Massoud dont il imaginera le récit de sa
propre rencontre avec le chef militaire
afghan, de même que le Darfour, quand
bien même son entreprise familiale est
mentionnée dans la déforestation de la
forêt africaine, enfin Bernard Kouchner,
des Kurdes, les supplétifs des
américains dans l’invasion américaine
d’Irak.
Victime sacrificielle des
contradictions pakistanaises sous
tendues par l’exacerbation de la
rivalité sunnite chiite, Benazir Bhutto
aura été aussi victime du fantasme
occidental à son égard et du tropisme
exotique des intellectuels occidentaux à
l’égard de l’Islam. A force
d’instrumentaliser l’Islam on finit par
s’y fourvoyer et à force de jouer avec
le feu on finit par se brûler. Il en va
du Pakistan, comme de l’Arabie Saoudite,
comme de l’Egypte, comme des Etats-Unis
d’Amérique et même comme d’Israël avec
le Hamas.
Références
1- La famille Bhutto
compte quatre personnalités assassinées,
le premier ministre Zulficar Ali Bhutto,
pendu par les militaires, sa fille
l’ancienne premier ministre Benazir
Bhutto (2007) et ses deux frères
Shanawaz, mort mystérieusement à Cannes
en 1985 (Sud de la France) et Mourtaza
(1996). Benazir, mariée avec Assif Ali
Sardari, qui deviendra président du
Pakistan à la suite de l’assassinat de
son épouse, a eu trois enfants, dont
l’aîné, un garçon Bilawal (1988) lui a
succédé à la tête du PPP et deux filles
Bakhtawar (1990) et Assefa (1993).
La famille Gandhi
déplore elle trois morts: le premier
ministre Indira Gandhi, la fille du
Pandit Nehru, tuée en février 1984 par
des gardes Sikhs, Rajiv, son fils aîné
qui lui succéda à la tête du
gouvernement indien, tué en décembre
1989, par des indépendantistes tamoul à
la suite de son intervention militaire
dans le conflit du Sri Lanka, enfin
Sanjay, tué dans un accident d’avion
qu’il pilotait, le 23 juin 1980. A
égalité avec la famille du président
irakien Saddam Hussein pendu, et ses
deux enfants Ouddaï et Koussaï, tués
lors d’un raid américain dans la foulée
de l’invasion américaine de l’Irak en
avril 2003.
La famille Kennedy compte deux
assassinats politiques: le Président
John Fitzgerald Kennedy (22 novembre
1963) à Dallas, et, son frère, le
sénateur de New York Robert Francis
Kennedy, le 5 juin 1968. La famille
Gemayel compte elle aussi deux
assassinats politiques: le président
éphémère du Liban, Bachir Gemayel, chef
des milices chrétiennes libanaises, tué
dans un attentat à la bombe à la veille
de sa prise de fonction, le 15 septembre
1982, et, son neveu Pierre Gemayel,
député du Metn (Mont Liban), tué le dans
un attentat à la bombe, le 21 novembre
2006.
2 Cf. Le Monde en
date du 26.07.2010 «Des documents
révèlent que les services secrets
pakistanais aideraient les talibans
afghans». Le journal écrit à ce propos.
«Des documents militaires américains
confidentiels, publiés par le site
Wikileaks, révèlent que les services
secrets pakistanais soutiendraient
secrètement les talibans afghans, avec
lesquels ils organiseraient, selon le
New York Times, « des réseaux de groupes
d’insurgés qui combattent les soldats
américains en Afghanistan, et même
montent des complots visant à assassiner
des dirigeants afghans ». Une révélation
très embarrassante pour les Etats-Unis,
dont le Pakistan est censé être l’allié
dans cette guerre d’Afghanistan engagée
au lendemain des attentats du 11
septembre 2001. Selon le New York Times,
ces documents explosifs « laissent
entendre que le Pakistan, officiellement
un allié des Etats-Unis, permet à des
membres de son service de renseignement
de traiter directement avec les talibans
» lors de « sessions de stratégie
secrète ».
3- Troisième ville du
Pakistan, dans la province du Pendjab,
Lyallpur a été fondée en 1895. Elle tire
son nom de son fondateur Sir Charles
James Lyall, Lieutenant gouverneur du
Pendjab du temps de l’Empire britannique
des Indes. Longtemps désignée comme «Le
Manchester du Pakistan» en raison de sa
production cotonnière, Lyallpur est
célèbre pour son plan de centre ville
qui reprend les couleurs du drapeau du
Royaume Uni (l’Union Jack). Elle a été
débaptisée en 1977 pour prendre le nom
de Faisalabad, en hommage à la
contribution du défunt Roi d’Arabie,
Faysal ben Abdel Aziz, au règlement du
contentieux entre le Pakistan et son
ancienne province sécessionniste le
Bengla Desh.
© René Naba
Reçu de René Naba pour publication
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