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Blog René Naba
Golfe
arabo-persique: les pétromonarchies arabes
face à un triple péril démographique, militaire et domestique
René Naba
Golfe arabo-persique: Bouc émissaire idéal de la
faillite du système financier occidental, les pétromonarchies
arabes face à un triple péril démographique, militaire et
domestique.
Première partie (1/3).
Le G20, une nouvelle configuration de
l’ordre international.
L’anglosphère Wasp (white anglo saxon protestant) ne constitue
plus le centre de l’Amérique, pas plus que les Etats-Unis ne
constituent plus désormais le centre de l’Occident, ni
l’Occident, le centre du monde.
Paris, le 6 novembre 2008
Le G-20,
le groupement des vingt premières puissances économiques du
monde, se tient le 15 Novembre à New York afin de tenter de
remédier au dérèglement du système bancaire occidental, dans une
démarche qui signe la cooptation forcée des pays
extra-occidentaux dans la prescription d’un nouvel ordre
financier international.
Sur les
vingt pays membres de ce forum, qui fera date dans l’histoire,
le Monde occidental est ainsi représenté par huit membres
(Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France, Canada, Italie,
Australie et Union européenne), l’Asie par cinq membres (Chine,
Inde, Japon, Indonésie et Corée du sud), l’Amérique latine par
trois (Brésil, Argentine et Mexique), l’Océanie,
le Monde arabe et l’Afrique sont représentés par un membre
chacun, l’Australie pour l’Océanie, l’Arabie saoudite pour le
Monde arabe et l’Afrique du sud pour l’Afrique. Survivance d’une
structure post-coloniale, ce forum est marqué par une sur
représentation de l’Europe (cinq membres sur vingt, soit le
quart du G-20) et une sous représentation du Monde
arabo-musulman, pourtant abondamment sollicité pour le
renflouement de l’économie occidentale et une sous
représentation identique de l’Afrique, pourtant premier
exportateur mondial d’Or, de platine, de diamant, de bauxite, de
manganèse, second exportateur de cuivre et de pétrole brut et
premier producteur mondial de caco, de thé, de tabac.
Sur fond
d’une vive rivalité entre le Royaume Uni et la France, le
premier ministre britannique dans une démarche d’une placidité
efficace qui tranche avec l’activisme chauvin de son homologue
français, a exhorté les pétromonarchies à contribuer au
financement d’un nouveau fonds international en vue d’aider
l’économie des pays sinistrés par la faillite bancaire
américaine. Gordon Brown, qui passe pour de nombreux
observateurs internationaux comme le véritable sauveur du
système économique occidental par son impulsion première de la
recapitalisation étatique du système bancaire européen, a fait
cette proposition lors de sa tournée début novembre dans le
Golfe, alors que le président Nicolas Sarkozy envisageait de
doter la France d’un Fonds souverain à l’effet de faire barrage
à une nouvelle invasion sarrasine, économique celle là, --un
«Poitiers économique» en somme--, afin d’éviter une mainmise des
Fonds Souverains arabes ou asiatiques sur les joyaux de
l‘économie française .
Président
en exercice de l’Union européenne, Nicolas Sarkozy s’est
impliqué, d’une manière vibrionnaire, dans la préparation
de ce sommet au point de se poser comme le chef intérimaire du
camp occidental durant le règne crépusculaire du président
américain George Bush. Il risque toutefois de pâtir du prestige
du nouveau venu sur la scène internationale, le nouveau
président américain, Barak Hussein Obama, premier président
afro-américain de l’histoire, reléguant au rang de gadget
médiatique, sa garde rapprochée de la diversité culturelle, en
pleine déconfiture, Rachida Dati (Justice), Rama Yade, (Droits
de l’Homme) et Fadela Amara (logement et insertion sociale).
L’aura médiatique de Nicolas Sarkozy risque en outre de pâtir de
la conférence sur « le dialogue des religions » qui se tiendra
le 11 novembre à new York, avec, pour la première fois, la
participation conjointe du Roi Abdallah d’Arabie saoudite et du
président israélien Shimon Perez.
Au delà
de cette fébrilité diplomatique, le G20 de Washington signe dans
le champ subliminal la nouvelle configuration de l’ordre
international tel qu’il se dégage au terme de la double
mandature de George Bush (2000-2008), qui se résume par
cette équation: L’angloshère Wasp (white anglo saxon protestant)
ne constitue plus le centre de l’Amérique, pas plus que
les Etats-Unis ne constituent plus désormais le centre de
l’Occident, ni l’Occident, le centre du monde.
Deuxième partie
Dernière partie
René Naba
Auteur « aux origines de la tragédie arabe »
Editions Bachari 2006
« Du bougnoule au sauvageon, voyage dans l'imaginaire français »
Harmattan 2002
« Rafic Hariri, un homme d'affaires premier ministre »
- Harmattan 2000
« Guerre des ondes, guerre des religions, la bataille
hertzienne dans le ciel méditerranéen »- Harmattan 1998
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Publié le 7 novembre 2008 avec l'aimable autorisation de René Naba.
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