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Opinion
Libye: Kadhafi,
portrait total 2/3
René Naba
Jeudi 3 mars 2011 Bilan de 42 ans de
narcissisme: Du fossoyeur de la cause nationale arabe au
fossoyeur de son peuple.
Un théoricien de pacotille en toile de fond des frasques de
la fratrie
Piètre stratège, piètre tacticien, d’une nocivité
vibrionnante, l’homme s’aliénera alors définitivement la
sympathie de ses alliés naturels. Il ne devra sa survie qu’à la
protection de l’Union soviétique qui pensera compenser par la
Libye la défection de l’Égypte post-nassérienne, à la vigilance
des services de renseignements est-allemands qui déjoueront de
nombreuses tentatives de coup d’État fomentés contre lui, ainsi
qu’à celle des aviateurs nord-coréens et syriens qui assureront
une protection permanente de son espace aérien.
La guerre verbale aura été la seule guerre qu’il aura
véritablement menée. L’homme avait en effet développé une
phraséologie outrageusement polémique dans le souci d’accréditer
l’idée qu’il menait l’avant-garde du combat contre
«l’impérialisme américain» et faire oublier ainsi ses connexions
antérieures anglo-saxonnes. Kadhafi usait, ainsi que ses médias,
d’une terminologie à telle point outrancière que la population
avait peine parfois à la décoder.
Un sommet Reagan Thatcher, du nom du président américain
Ronald Reagan et du Premier ministre britannique Margaret
Thatcher, au pouvoir dans les années 1980, était présenté comme
une rencontre entre «le chien enragé d’Israël et la tueuse
d’enfants» par allusion au raid américain d’avril 1986 contre
Tripoli au cours duquel la fille adoptive du colonel avait été
tuée. Le Caire qui signifie en arabe «la victorieuse» était
désignée, par inversion, par la «vaincue» et le mouvement chiite
Amal qui signifie en arabe «l’espoir» était qualifié de
«désespoir». La «Maison-Blanche» était devenue la
«Maison-Noire», le Royaume-Uni, «Le porte-avion immobile des
Américains», par allusion à l’autorisation donnée aux appareils
américains de décoller des bases britanniques lors du raid
contre la Libye. Le président égyptien Hosni Moubarak était, par
un jeu de mots, l’affalé (Al-Barek), le roi Hussein de Jordanie
«le traître» et le président tchadien Hissène Habre, en conflit
avec la Libye, «le stipendié».
Se piquant de culture, le «Guide suprême de la Révolution
libyenne» édictera son Livre Vert, un condensé de théories
contradictoires glanées de l’air du temps qui se présentait
comme une sorte de «Troisième théorie universelle». Offert
gracieusement à toute personne de passage en Libye ou en rapport
avec ce pays, une formalité obligée, cet ouvrage se proposait
d’instaurer un socialisme sans socialistes, une démocratie sans
démocrates et un pouvoir populaire sans peuple. La «populocratie»
«Jamahiriya» qui lui a tenu lieu de substitut, a érigé la
bureaucratie en système de gouvernement et le parasitisme en
règle de vie.
Un blocus draconien de dix ans (1992-2002) aura raison de sa
résistance. Kadhafi livrera son plus proche collaborateur à la
justice internationale en tant que victime expiatoire de
l’attentat de Lockerbie, avant de basculer lui-même sous les
fourches caudines américaines, trop heureux d’échapper au sort
funeste de l’irakien Saddam Hussein.
En 1995, hanté par une idée qu’il pensait «géniale», il expédia
un groupe de Libyens en pèlerinage à la Mosquée Al-Aqsa à
Jérusalem, troisième haut lieu saint de l’islam, s’imaginant
briser par un coup d’éclat le blocus frappant la Libye depuis
trois ans. Mais ce pèlerinage rocambolesque a finalement abouti
à cautionner la souveraineté israélienne sur la ville sainte et
à conforter l’État hébreu dans son rôle de garant des lieux
saints.
En décembre 2003, en une opération apparue comme une
capitulation en rase campagne, Kadhafi s’abandonnera aux
Américains livrant sans coup férir la totalité de son programme
nucléaire à l’administration néoconservatrice du président
George Bush Jr, dévoilant du même coup tout un pan de la
coopération des pays arabes et musulmans (Pakistan, Iran, Syrie)
dans le domaine de la technologie nucléaire.
Sadate dans son escapade solitaire avait pour lui l’excuse de
la paix. Kadhafi, la survie de sa personne. Deux ans après sa
reddition sans condition à l’ordre américain, le colonel
Kadhafi, égal à lui même au sommet arabe d’Alger, le 22 mars
2005, traitait Palestiniens et Israéliens d’«idiots» pour
n’avoir pas édifié une fédération «Isratine», néologisme forgé
par la contraction d’Israël et de Palestine, gommant d’un trait
cinquante ans de combat du peuple palestinien pour prévenir la
négation de son identité nationale.
Au plus fort de l’exaspération nationaliste en Irak et en
Palestine, alors que le Premier ministre israélien Ariel Sharon
se livrait en toute impunité à des liquidations
extrajudiciaires, les assassinats ciblés par hélicoptère des
dirigeants islamistes, cheikh Ahmad Yacine et Abdel Aziz al-Rantissi,
alors que le chef démocratiquement élu de l’Autorité
palestinienne en personne, Yasser Arafat, était confiné en
résidence forcée depuis trois ans à Ramallah et que l’opinion
mondiale était sous le choc des révélations des tortures de la
prison irakienne d’Abou Ghraïb, le libyen, toute honte bue,
justifiait son renoncement en des termes qui ont retenti comme
une désertion. «L’Amérique n’a jamais été l’ennemie de la Libye,
laquelle a été sanctionnée pour sa solidarité avec Yasser Arafat
et les causes du tiers monde [...]. Arafat s’acoquine avec les
Américains et son Premier ministre se saoule avec son homologue
israélien [...]. Les Libyens doivent se ranger du côté de
l’Amérique», affirmera-t-il contre toute évidence à Syrte devant
une assemblée impassible dépitée par tant de reniements.
Les frasques de la fratrie
Maniérisme avéré? Narcissisme affirmé? Ce révolutionnaire
aura vécu dans l’opulence à bords de voitures rutilantes,
d’amazones de légende, une ribambelle de jolies filles chargées
de sa protection rapprochée, un tailleur italien à deux doigts
de couture de son auguste personne, ses enfants, Seïf El Islam
et surtout le cadet Hannibal, dans un luxe tapageur, défrayant
régulièrement la chronique mondaine des capitales occidentales.
La fratrie Kadhafi de sept membres, à la personnalité
singulièrement contrastée, présente une particularité propre à
la famille: trois des enfants du Colonel, le sportif Sa’adi,
Moutassem Billah (alias Hannibal), et Khamis servent dans
l’armée libyenne, avec le grade de colonel, le grade de leur
papa; un grade indépassable par un curieux phénomène d’atavisme.
Un câble WikiLeaks de 2006 révélait déjà que tous les enfants de
Kadhafi et ses proches touchaient de gros revenus de la
Compagnie nationale de pétrole et des autres filiales
pétrolières, notamment le secteur gazier et les activités
connexes, les télécommunications, les infrastructures, le
secteur hôtelier, les médias et la grande distribution.
1- L’aîné Mohamad (39 ans): Fils d’un
premier mariage, il est l’artisan de l’implantation en Libye
d’Alcatel via sa holding privatisée qu’il préside Libyana Mobile
Phone à la faveur d’une transaction qui lui a permis d’empocher
330 millions de dollars. Ingénieur discret, il préside
l’Association Méditerranéenne des Echecs.
2- Seïf Al-Islam (natif de 1972): «Le glaive
de l’Islam» est le premier enfant du colonel Kadhafi avec sa
deuxième femme Safia Farkash, une croate. Aîné de six enfants,
il se vivait comme le prétendant au trône de cette République
dynastique. Architecte peintre, playboy dilettante à ces temps
perdus, il est le parangon de la modernisation de la Libye. Le
« Glaive » a joué un rôle clé dans le règlement de tous les
contentieux, notamment ceux nés des attentats terroristes
commandités par Tripoli depuis la décennie 1980. En France, il
est surtout connu pour son rôle dans la libération des
infirmières bulgares, en 2007, et l’indemnisation des familles
des victimes de l’attentat de Lockerbie (Ecosse) et du DC-10 de
la compagnie française UTA abattu au dessus du désert du Ténéré
en 1988. Deux attentats qui constituaient l’obstacle majeur à la
normalisation des relations entre la Libye, les Etats-Unis et
l’Europe.
Présidant la Fondation Kadhafi, organisation caritative non
gouvernementale, il déploiera des talents de négociateur au
service d’une véritable diplomatie parallèle, ponctionnant
l’argent des hydrocarbures pour amadouer les Occidentaux à coups
de contrats d’armements (1). Sa politique d’ouverture a permis
le retour en Libye de grandes compagnies pétrolières,
l’américaine Exxon Mobil, la britannique BP et l’italienne ENI.
Au fil de ces multiples « bons offices », l’héritier présumé a
fait oublier l’image du playboy qui voyageait accompagné par ses
deux panthères lorsqu’il était étudiant à Vienne. Après des
études d’architecture à Tripoli, interdit de visa à Paris dans
les années 1990, il avait en effet poursuivi des études à
l’International Business School de Vienne (Autriche) où il
s’était lié d’amitié avec le chef de la droite populiste Jörg
Haider.
Pour les besoins de l’arrimage de la Libye à la Mondialisation,
les journaux occidentaux adossés aux conglomérats de l’armement
et des travaux publics ont limé la partie contondante et
abrasive de son prénom pour le désigner plus sombrement du
prénom de Seïf, amputant la partie essentielle de son prénom,
celle qui constituait au regard de son père la phase conquérante
et révolutionnaire de son programme que ce prénom induisait.
L’héritier qui se préparait à la succession aurait payé à la
chanteuse Mariah Carey la somme d’un million de dollars (728.000
euros) pour qu’elle vienne lui chanter quatre de ses tubes sur
l’île de Saint Barthélémy, dans la mer des Caraïbes. Soucieux
toutefois de se doter d’un vernis de respectabilité, ce
propriétaire d’une luxueuse résidence à Londres se donnera les
moyens de décrocher un diplôme à la prestigieuse London School
of Economics sur la base d’un mémoire soutenu en 2008 sur le
thème «le rôle de la société civile dans le processus de
démocratisation», une distinction universitaire assortie d’un
don de 1,5 millions de livres sterling de sa Fondation à
l’établissement londonien en vue de créer un Centre pour les
Etudes de la Démocratie. Jugeant que la répression pratiquée en
Libye en février 2001 ne correspondait pas aux enseignements
qu’elle dispensait même au titre de travaux pratiques, LSE
reconsidérera l’ensemble de ses relations avec la Libye et
renoncera à ses subventions (2).
3- Saadi (37 ans): Le footballeur
fantaisiste, président du comité olympique de son pays, a connu
la notoriété internationale pour avoir provoqué une fusillade
mortelle dans un stade de foot à Tripoli. Membre de l’équipe de
Pérouse (Italie), sa carrière internationale passe pour avoir
été l’une des plus courtes de l’histoire footballistique
mondiale. Jamais sélectionné dans ce club qu’il s’est fait
pourtant offrir par son père, il sera condamné en 2003 pour
dopage. Actionnaire du club italien de football de «La
Juventus», il dirige aujourd’hui une unité d’élite de l’armée
dont il s’en servait pour faire pression dans des affaires
commerciales, avant d’être envoyé à Benghazi, au début des
troubles pour mâter la rébellion. En vain. L’homme est passé à
la postérité pour être «le buteur du millénaire», à la faveur
d’un match commandité le 31 décembre 2000 à 23HOO pour lui
permettre de marquer un but, spécialement, au passage vers le
nouveau millénaire. Sa compagne dans la vie n’est autre que
Vanessa Hessler, mannequin italien de la publicité Alice de la
firme ADSL
4-Khamis, formé en Russie, est à la tête
d’une brigade spéciale chargée de la sécurité de son père, le
point d’équilibre et d’interposition de la compétition inter
clanique, entre Seïf Al Islam Kadhafi (le réformateur) et
Mou’tassam Bilal, conseiller pour la sécurité nationale, qu’une
vive rivalité pour le pouvoir a opposée dans la succession
paternelle. Homme des missions difficiles, il aurait été chargé
d’obtenir la neutralité des pays occidentaux dans la guerre
civile larvée qui sévit en Libye depuis le 17 février.
5- Mou’tassem Billah (34 ans), littéralement
«cramponné à Dieu». Celui qui s’est choisi comme pseudonyme
Hannibal porte un nom prestigieux associé à l’épopée de
Carthage. Médecin et militaire de formation, ce colonel de
l’armée libyenne a présidé jusqu’en 2007 le Conseil national de
sécurité, avant d’en être écarté après des remis familiaux. Il y
sera réintégré en tant que conseiller. Partisan d’une politique
musclée, il passe pour contrôler pour le compte de son père les
réseaux d’influence et les groupes de pression en Libye. Artisan
du récent apaisement entre la Libye et l’Egypte du temps de
Hosni Moubarak.
Antépénultième des cinq descendants mâles de la famille
Kadhafi, il s’est distingué par ses abus de comportement et ses
excès de langage, se révélant comme la pâle copie d’une
marionnette vaudevilliste, usant et abusant du comique de
répétition. Fougueux, habitué des gazettes des faits divers, il
avait confondu en 2004, au terme d’une nuit chargée de bruits et
de fureurs, la prestigieuse avenue parisienne des Champs Elysées
avec un circuit automobile de Formule 1, démarrant en trombe à
140 heures km à l’heure. Récidiviste en 2005, il avait roué de
coup sa compagne libanaise d’alors, à l’époque enceinte. En
2006, son nom a été mentionné dans un réseau de prostitution de
luxe opérant à Cannes (sud de la France).
En 2008, en charge de l’intendance, il avait eu l’ingénieuse
idée de commander en Suisse les montres Chopard destinées à
honorer les hôtes de marque conviés à la commémoration du
régime. Dans un coup de colère dont il est coutumier, il avait
roué de coup des membres de son entourage suscitant son
interpellation par la police suisse et une crise diplomatique
subséquente entre la Suisse et la Libye. Un an et demi après son
arrestation à Genève, le fils prodigue du colonel Kadhafi aurait
de nouveau fait des siennes. En vacances à Londres pour Noël,
Hannibal aurait provoqué l’intervention de la police après avoir
roué son épouse de coups.
Dépensier et fêtard, il a fait scandale à Saint Barth, en
2009, lors d’une soirée festive en présence de Jay-z et Beyoncé.
Il passe pour avoir réclamé à son géniteur la somme astronomique
de 1,8 milliards de dollars (1,3 milliards d’euros) pour se
constituer «sa propre milice», à l’identique à celle dont
dispose ses frères. Ses vœux seront exaucés par son propre frère
Khamis, qui se chargera de lui satisfaire son caprice, en lui
donnant la possibilité de «commander un groupe de force spéciale
qui lui sert d’unité de protection du régime». Hannibal aura
aussi égayé les vacanciers européens, deux étés durant en 2008
et en 2009, allant jusqu’à provoquer une crise diplomatique
entre la Suisse et la Libye, alors que son père faisait l’objet
fin Août d’une citation à comparaître devant la justice
libanaise pour sa complicité dans la disparition du chef
spirituel chiite libanais l’Imam Moussa Sadr.
Fondant son pouvoir sur la transgression, l’alcool, le sexe et
la violence, usant du charme d’un physique avantageux, Hannibal
est victime de la contradiction de son père qui clame sa cesse
sa volonté de révolutionner les mœurs arabes, mais qui se révèle
incapable de donner une vraie éducation à ses fils, dont
Hannibal est le plus démonstratif, contrairement à Seïf
al-Islam, qui s’abstient des frasques au grand jour. A chacun de
ses dérapages, s’abritant derrière l’immunité diplomatique que
lui confère son statut de «fils à papa» pour se doter d’une
impunité, il use et abuse de sa position en une pathétique
dérive caricaturale du pouvoir libyen qui se revendique comme
une populocratie (gouvernement des masses) mais qui se révèle
comme une des plus grandes supercheries politique de l’histoire
arabe contemporaine
6-Seïf Al Arab, diplômé de l’université de
Munich, amoureux de vitesse, il a eu maille à partir avec la
police allemande qui lui a confisqué sa Ferrari pour excès de
vitesse et conduite dangereuse.
7- Aïcha: Unique fille de Kadhafi est la
présidente de la fondation caritative «Waatassimou», par
référence aux premiers termes d’un verset du Coran qui stipule
«cramponnez-vous à la croyance en Dieu et vous dispersez pas».
Son activité caritative camoufle mal ses nombreuses acquisitions
octroyées par son père dans «les secteurs de l’énergie et de la
construction, ainsi que des intérêts financiers dans la clinique
privée de St James à Tripoli.
Juriste flamboyante, elle a participé au comité, elle a
participé au comité de défense de l’ancien président irakien
Saddam Hussein. Diplômée de l’Université Paris V (René
Descartes), auteur d’une thèse sur le tiers monde dirigée par le
professeur Edmond Jouve, la benjamine de la famille ambitionnait
un rôle de premier plan dans son pays jouant la carte de la
féminité et de modernité. Portant lunettes noires et jeans,
cette fausse blonde décolorée est présentée par la presse
internationale au gré des rumeurs de son comportement tantôt
comme la «Claudia Schiffer de la Libye», tantôt comme la
lofteuse «Loana» de la téléréalité française, sans qu’il soit
possible de savoir si cette extravagance constitue un atout ou
un handicap dans une société majoritairement d’extraction
bédouine.
Le dernier et le 8eme enfant de la fratrie Kadhafi est Hana’
(douceur sereine), fille adoptive du colonel, tuée lors du raid
américain contre Tripoli en 1986.
Références 1 –
Cf: “Armes de corruption massive” Jean Guisnel Editions La
Découverte
2-
A propos de Seïf el Islam ET London School of Economy: Titre de
la these de Seïf al Islam Kadhafi: « The Role Of Civil Society
In The Democratisation Of Global Governance Institutions: From
‘Soft Power’ to Collective Decision-Making? »
En ligne en intégralité sur Google doc:
http://bit.ly/hKGpY5
Source Guardian
http://www.guardian.co.uk/world/2011/feb/21/saif-al-islam-gaddafi
Le site de la BBC
: LSE reconsiders links with
Libya
http://www.bbc.co.uk/news/education-12537155
The LSE has been quick to distance itself
from Seïf, issuing a statement in which it said the university
had had a number of links with Libya, but that « in view of the
highly distressing news from Libya over the weekend of 19-20
February, the school has reconsidered those links as a matter of
urgency ».
Although the LSE had accepted £1.5m from the
Kadhafi International Charity and Development Foundation, an
organisation headed by Seïf – some of which was to finance « a
virtual democracy centre » – the university stressed that it was
to be paid over five years, and only £300,000 has been received
to date. « In current difficult circumstances across the region,
the school has decided to stop new activities under that
programme, » the statement said. The LSE has also received
scholarship funding in return for advice given to the Libyan
Investment Authority in London. « No further receipts are
anticipated, » the university said.
Source Guardian
http://www.guardian.co.uk/world/2011/feb/21/saif-al-islam-gaddafi
Voir aussi sur le site de la BBC : LSE reconsiders links with
Libya
http://www.bbc.co.uk/news/education-12537155
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Publié le 3 mars 2011 avec l'aimable autorisation de René Naba.
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