Un rapport publié par l’Organisation internationale de
défense des enfants, Defence Children International, montre
une fois de plus que l’armée et la police israéliennes se
livrent à des tortures sur les enfants palestiniens qu’ils
arrêtent.
Ce rapport, intitulé "Enfants
palestiniens prisonniers : mauvais traitements systématiques
institutionnalisés des autorités israéliennes pratiqués sur
les enfants palestiniens", fait état de mauvais traitements
et de tortures subis par les enfants palestiniens entre les
mains de l’armée et des policiers israéliens.
Il contient les témoignages de 33 enfants
qui témoignent sur les violences dont ils ont été l’objet
aux mains des soldats dès le moment de leur arrestation
jusqu’à leur interrogatoire, généralement violent.
Les enfants racontent qu’ils ont été
douloureusement enchaînés pendant des heures, qu’ils ont
reçu des coups de pieds, ont été battus et menacés, parfois
de mort, jusqu’à ce qu’ils "avouent", certaines fois par
écrit et en hébreu, une langue qu’ils ne parlent ni ne
comprennent.
Le rapport montre que ces "aveux" obtenus
illégalement sont couramment utilisés comme preuves devant
les tribunaux militaires pour déclarer coupables quelques
700 enfants palestiniens chaque année.
Une fois condamnés, les enfants qui ont
apporté ces témoignages ont été pour la plupart emprisonnés
en Israël, en violation de la Quatrième Convention de
Genève.
Ils ont reçu peu de visites de leur
famille, et peu ou pas du tout d’enseignement.
Le rapport conclut que cette, violence
aussi répandue que systématique, intervient dans le cadre d’
une culture générale de l’impunité, puisque pour 600
plaintes déposées contre les interrogateurs de l’"Agence
Israélienne de sécurité" pour mauvais traitements et torture
présumés, pas une simple enquête criminelle n’a jamais été
lancée.
Le rapport contient aussi les récentes
recommandations faites par le Comité contre la Torture des
Nations Unies, qui a exprimé « sa profonde inquiétude » face
aux rapports sur les violences pratiquées sur les enfants
palestiniens, alors qu’il critiquait, en mai 2009, la
manière dont Israël traite la Convention contre la Torture.
Les grandes
organisations de défense des droits de l’homme n’ont jamais
voulu déposer la moindre plainte contre Israël malgré les
multiples témoignages apportés, y compris par les
associations israéliennes de défense des Droits de l’Homme,
telles que le Comité Israélien contre la Torture et B’tselem.
La législation permet pourtant dans de nombreux pays, dont
la France, de poursuivre des tortionnaires présumés, ou bien
ceux qui les ont laissé faire ou encouragé, quels que soient
le pays et la nationalité des bourreaux comme des victimes.
Pourquoi ne fait-on pas respecter la Convention
Internationale sur la Torture, quand il s’agit d’Israël ?
http://www.dci-pal.org/english/publ/display.cfm ?DocId=1166&CategoryId=8Eliane
(Traduit par Carole SANDREL pour CAPJPO-EuroPalestine)