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Rapport
Des centaines d'étudiants et
d'enseignants interdits de voyager et poursuivre leurs études
L'appareil éducatif supérieur à Gaza : effondrement à
cause du siège étouffant
Bruxelles 31 mai 2008
Le blocus étouffant imposé sur la bande de
Gaza depuis deux ans, qui s’est renforcé il y a près de onze
mois, a occasionné la perte par des centaines d’étudiants
universitaires de leurs places dans les universités arabes et
étrangères où ils étaient inscrits pour poursuivre leurs études,
du fait de la fermeture de toutes les voies de passages et
l’interdiction qui leur est faite de voyager.
Un centre juridique, qui s’occupe de la
défense de la liberté de circulation des Palestiniens, et
notamment dans la bande de Gaza, a fait état que depuis un an,
les autorités israéliennes ont fermé les dernières possibilités
d’études, face à des centaines d’étudiants de la bande de Gaza,
qui ont la possibilité de voyager à l’étranger, pour poursuivre
leurs études universitaires.
La politique du blocus adoptée par le
gouvernement de l’occupation israélienne a transformé la bande
de Gaza, où vivent un million et demi de personnes, en la plus
grande prison dans le monde. Aucun résident de Gaza ne peut
quitter le territoire, quelles que soient les circonstances,
même pour les malades, touchés par de graves maladies, ou les
étudiants et étudiantes, inscrits à l’étranger, et ceux qui
travaillaient hors du pays, ainsi que pour les journalistes, les
correspondants de presse, les responsables d’agences de presse
ou des associations humanitaires.
Le rapport mentionne les cas des étudiants
auxquels les autorités de l’occupation israélienne ont interdit
de quitter la bande de Gaza pour poursuivre leurs études dans
les universités américaines et européennes, indiquant que leur
nombre est de 700 étudiants.
Le centre juridique de défense des droits a
également clarifié que l’appareil de l’enseignement supérieur
dans la bande de Gaza souffre d’un effondrement général, à cause
de la politique du blocus israélien imposé, et le refus
d’autoriser l’entrée des enseignants qui ne sont pas habitants
de la bande de Gaza, y compris des enseignants étrangers, tout
comme les enseignants de la bande ont été interdits de quitter
le territoire pour étudier et poursuivre leurs recherches,
« ainsi, l’appareil de l’enseignement supérieur dans la bande de
Gaza a été coupé des institutions académiques arabes,
occidentales et palestiniennes de Cisjordanie ».
La campagne européenne pour la levée du
blocus de Gaza, qui siège à Bruxelles, a mis en garde plus d’une
fois contre la gravité de la situation vécue par les
Palestiniens dans la bande de Gaza encerclée, indiquant qu’ « en
ce moment, nous sommes témoins d’une catastrophe humanitaire qui
est en train de se réaliser rapidement, par l’effondrement de
tous les services publics, de toutes les possibilités de vie
quotidienne, de la protection médicale, de l’appareil éducatif
dans toutes les régions de la bande de Gaza ».
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