Rapport
Une page inconnue de l’histoire du
cheikh Ahmed Yacine racontée par un de
ses fidèles
CPI
Photo du
CPI
Mardi 28 mars 2017
Naplouse – CPI
Jour après jour, une page de la vie de
l’histoire du cheikh Ahmed Yassine voit
le jour, surtout de ces neuf ans passés
enfermé dans les prisons de l’occupation
sioniste. La plupart de ces années, le
cheikh les a passées dans l’isolement.
Les secrets de cette époque, ce ne sont
que ses compagnons très proches qui les
connaissent.
L’ex-prisonnier
Nidal Abou Sa’ada, du village de Beit
Dajn, à l’est de la ville de Naplouse,
avait accompagné le cheikh Yassine
durant son isolement dans la prison de
Kfarona en 1994. Il a travaillé au
service du cheikh pendant trois mois.
Notre Centre
Palestinien d’Information a rencontré
Abou Sa’ada pour nous donner un aperçu
de cette période, treize ans après la
tombée en martyre du cheikh Yassine.
La première
rencontre
Cheikh Nidal Ridwan
Hossein Abou Sa’ada, 52 ans, dit à notre
correspondant qu’il a trouvé la joie
lorsque les prisonniers sécuritaires
avaient été permis d’être au service du
cheikh Ahmed Yassine :
« J’avais été très
pressé de rencontrer le cheikh Yassine,
avant d’être mis dans la même division
d’isolement que celle du cheikh Yassine,
dans la prison de Kvarona. Lorsque j’y
suis entré, le cheikh était dans la
cour. Je ne savais pas quoi faire, je me
suis mis à lui embrasser le visage et
les mains. Le visage du cheikh s’est
illuminé en me voyant et en voyant un
jeune de la Cisjordanie appartenant au
mouvement ».
A deux heures du
matin
Le cheikh Yassine
était différent dans tous ses aspects.
Malgré son handicap et son état de
santé, il organisait son temps de façon
précise. Pas une seconde de perdue. Pas
une seconde sans travail ou sans culte.
Le cheikh Yassine commençait sa journée
à deux heures du matin, par des prières
et par la récitation du saint Coran,
jusqu’à la prière de l’aube. Après cette
prière, il prenait un petit somme. Sa
journée était occupée par la lecture des
informations. Le cheikh était une
encyclopédie humaine, scientifique et
culturelle, raconte son fidèle.
Il ajoute :
« Nous lui posions des questions dans
tous les domaines, fiqh, politique,
militaire, et il nous donnait des
réponses très satisfaisantes ».
Ses problèmes
physiques ne pouvaient affecter son
humeur, sa grande patience. Il consolait
les autres prisonniers, en dépit de sa
peine à vie.
Forte personnalité
Le cheikh Yassine
souffrait d’un handicap total et ne
pesait que 55 kilogrammes. Cela ne
contaminait pas sa forte personnalité.
Même les sionistes avaient peur de lui.
A l’époque de
l’enlèvement du soldat israélien Faxman,
des délégations sionistes, ministres,
chefs militaires venaient voir le cheikh
Yassine, le suppliant d’envoyer un
message aux kidnappeurs pour libérer le
soldat. Le cheikh a catégoriquement
refusé et leur a demandé de libérer les
milliers de Palestiniens internés dans
leurs prisons.
Nidal Abou Sa’ada
nous raconte une histoire confirmant la
forte intuition du cheikh Yassine. Une
fois, dès son réveil de son somme
matinal, il a demandé d’allumer la
télévision en disant qu’il sentait
qu’une grande opération de résistance
aurait été effectuée dans l’entité
sioniste. En allumant l’appareil, on a
effectivement découvert qu’une opération
a ébranlé Tel-Aviv, laissant 13 morts et
des dizaines de blessés, l’opération de
Dizankuf.
Abou Sa’ada a
exprimé sa fierté de ces trois mois
passés avec le cheikh Yassine, une
période passée trop vite, une période
inimaginable, mais trop courte. Abou
Sa’ada implore enfin Allah, le Tout
Puissant, qu’il soit avec lui au
paradis.
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