Rapport
Trump mélange le Hamas avec les
terroristes
et les pinceaux !
CPI
Photo :
CPI
Samedi 27 mai 2017
Gaza – CPI
Encore une fois, le président américain
Donald Trump qualifie le Hamas de
mouvement terroriste et ce n’est pas
nouveau. Mais cette fois, un président
américain voulait rabaisser la
résistance du peuple palestinien à
partir d’une capitale arabe, et pas des
plus petites.
En fait, dans la capitale saoudienne
Riyad, le président américain a
participé à un sommet rassemblant une
cinquantaine d’Etats islamiques. Le
sommet a été économique, ignorant les
problèmes et les souffrances des peuples
arabes en général et du peuple
palestinien en particulier, remarquent
des observateurs. C’est dans ce sommet
que Trump a qualifié de terroristes
certaines organisations dont le
mouvement du Hamas, une qualification
refusée par les Palestiniens à grande
échelle.
Le mouvement du
Hamas a catégoriquement refusé les
déclarations du président Trump
qualifiant la résistance de terroriste,
qualifiant de terroriste un mouvement
national qui lutte pour protéger son
peuple et ses droits. Toutes les
factions palestiniennes les ont aussi
condamnées.
Le Hamas et la
résistance
Ce qui est nouveau,
c’est que ces déclarations hostiles ont
été faites face à cinquante-cinq pays
arabes et musulmans, certains en accord
avec le mouvement du Hamas et d’autres
non. Donc, aucune importance n’auront
ces paroles, selon l’analyste politique
Raïd Naïrat.
Ce ne sont pas les
déclarations qui sont importantes, ce
sont les positions de ces pays qu’il
faut regarder, et surtout leurs
positions envers la Palestine et la
résistance. Il faut aussi remarquer
l’absence de la Turquie, un grand pays.
Pour sa part,
l’analyste politique Ahmed Rafiq Awad
pense que le président Trump a voulu
mélanger les pinceaux en mettant le
Hamas au même niveau que l’organisation
terroriste Daech.
Trump a dit aux
Arabes que leur problème est avec l’Iran
et non avec "Israël" et que le confit
n’est pas religieux mais qu’il concerne
la terre, en oubliant qu’"Israël"
travaille de toute ses forces pour faire
d’"Israël" un Etat purement juif et
qu’"Israël" investit quotidiennement la
sainte mosquée d’al-Aqsa.
Quant à l’analyste
Mostapha as-Sawaf, il remarque que dans
son discours, Trump n’a dit un mot sur
les droits palestiniens. Il ne voulait
que semer la peur dans le cœur des chefs
arabes face à l’Iran et au terrorisme.
La visite de Trump n’était qu’une visite
d’affaire, bien plus que politique.
Conférence du terrorisme
En 1996, les
Etats-Unis ont rassemblé leurs amis dans
la conférence de Charm al-Cheikh. A
l’époque, les Américains avaient voulu
sauver l’Accord d’Oslo, avant que
Netanyahou ne prenne le pouvoir. Mais
cette fois, Trump condamne la
résistance, sans avoir de projet précis.
En 1996, "Israël"
plaignait des opérations de résistance
palestinienne, menées après des attaques
sionistes, tandis qu’en 2017, Gaza
survit sous un blocus injuste et la
Cisjordanie et la ville d’al-Quds sont
l’objet d’une judaïsation systématique.
En tout cas, on ne
verra rien de nouveau après le discours
de Trump, dit l’analyste Awad. Trump ne
s’occupait que des accords financiers
pour soutenir le secteur privé
américain, pas plus.
L’analyste as-Sawaf
attire l’attention sur le mouvement du
Hamas. Bien que le Hamas ait été mis sur
la liste des organisations terroristes,
il a réussi à endurer, à résister, à se
développer et à développer son discours.
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