Rapport
Coup de grâce porté par Trump
à l’idée d’un Etat palestinien !
CPI
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CPI
Vendredi 27 janvier 2017
Gaza – CPI
Donald Trump avait fait beaucoup de
promesses, dans son soutien absolu à
l’Etat d’occupation, à l’entité
sioniste, à la colonisation. Puis,
vendredi dernier, il y a eu son
investiture comme 45ème président des
Etats-Unis. Et les politiciens, les
analystes, les journalistes commencent à
poser des interrogations sur Trump, sur
ses promesses, sur ce qu’il en mettrait
effectivement à exécution et sur les
conséquences.
L’Etat palestinien n’est plus ?
Sans mâcher ses mots, le ministre de
l’éducation israélien Naftali Bennett a
annoncé, dès l’investiture de Trump : «
L’époque de l’Etat palestinien a pris
fin. »
Il a appelé son gouvernement à laisser
tomber cette idée consistant à accorder
aux Palestiniens un Etat :
« L’arrivée de Trump est une chance pour
"Israël" afin qu’il laisse tomber l’idée
de la constitution d’un Etat
palestinien. »
« En tout cas, c’est la position du
président élu ; l’époque d’un Etat
palestinien est derrière nous », a-t-il
ajouté.
Pour sa part, l’analyste palestinien
Hossam ad-Dijni dit :
« Le processus de paix serait en vrai
danger si Trump honorait ses promesses.
»
Considérer légale la colonisation dans
les territoires palestiniens effacera
automatiquement l’idée de la solution de
deux Etats, dit-il en parlant au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information.
Il souligne :
« L’ère Trump cache beaucoup de
mauvaises surprises pour les
Palestiniens, si Trump applique ses
promesses. L’avenir serait très mauvais,
dans tous les domaines. » « La situation
serait très explosive, partout en
Palestine », dit-il.
Quant à Abdou as-Sattar Qasem,
professeur en sciences politiques à
l’Université d’an-Najah, remarque
qu’"Israël" était présent avec force
dans la campagne électorale de Trump.
Soutenir "Israël" sera alors un pilier
de la politique américaine de
l’administration Trump.
C’est un homme de la droite extrémiste.
Ses positions sont toujours contre les
Palestiniens et au profit d’"Israël",
dit de son côté Adnan Abou Amer,
spécialiste dans les affaires sionistes.
Un état d’attente
L’analyste Adnan Abou Amer pense qu’il
faut attendre un peu avant de juger les
actions de Trump. Il confirme cependant
que les Palestiniens vivent un état
d’attente et de pessimisme, remarquant
que Trump prend le parti d’"Israël",
totalement.
Le problème, c’est que toutes les
indications confirment qu’à l’époque de
Trump, "Israël" aurait la main libre
dans sa politique contre les
Palestiniens ; la colonisation
continuerait, les crimes contre les
Palestiniens continueraient,
l’occupation des territoires
palestiniens continuerait, dit al-Dijni,
ainsi que le professeur Qassem Abou
Amer.
La droite extrémiste israélienne
attendait avec impatience l’arrivée de
Trump pour continuer avec force la
colonisation des territoires sur
lesquels les Palestiniens voudraient
installer leur Etat.
Notons enfin que certains membres du
parti Likoud, présidé par Benyamin
Netanyahou, premier ministre israélien,
et d’autres partis, préparent une loi
annexant une grande colonie installée en
Cisjordanie occupée.
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