Rapport
« Ahlel al-khayr », l’hospice des pauvres
du département de Khan Younes
CPI
Photo :
CPI
Lundi 26 juin 2017
Khan Younes – CPI
Le passant dans les
ruelles de la zone d’al-Bala, dans le
département de Khan Younes, au sud de la
bande de Gaza, ne peut ignorer les
odeurs alléchantes émanant d’une cuisine
consacrée aux pauvres et aux familles
nécessiteuses du département, très utile
en ce temps économique très difficile.. Il s’agit de
l’hospice d’Ahlel al-Khayr (des
Bienfaiteurs). Les pauvres viennent y
chercher les repas de l’iftar (celui du
moment de la rupture du jeûne), dans ce
mois béni de Ramadan.
Plus l’odeur
devient forte, plus on s’approche du
moment de distribution des repas chauds
qui devront aller aux maisons des
fidèles dans le besoin.
C’est au petit
matin qu’Abou Fadi, 51 ans, quitte sa
maison pour aller à ladite cuisine pour
préparer les repas chauds. Ceux qui
reçoivent les repas commencent à s’y
ruer un peu après l’après-midi.
Abou Fadi s’engage
dans cette action humanitaire avec une
grande joie. Et en attendant la cuisson,
il récite le saint Coran.
Et le jeune Amir
Farwana, d’une vingtaine d’années, on le
voit occupé de toute son âme à
conditionner les repas dans des boîtes
spéciales, avec une joie inégalée. Il
espère que son action soit acceptée par
Allah le Tout Puissant, dit-il au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information.
Le quinquagénaire
Marwan al-Baz, une des personnes qui
reçoivent ces repas, dit à notre
correspondant que ce sont les conditions
économiques qui le poussent à venir
chercher ces aides. Les conditions
économiques sont difficiles, et de plus,
il a un problème au dos l’empêchant de
travailler.
Il ne peut
travailler et en outre, il a une famille
de neuf personnes. Il vient chercher ses
repas deux à trois fois par semaine. Il
espère voir la fin de ces conditions de
toute son âme. De toute son âme, il
remercie les bienfaiteurs de ce projet
humanitaire.
Ce sont trois
hommes d’affaires connus dans le
département de Khan Younes qui ont
commencé à financer ce projet. Beaucoup
d’autres les ont suivis et commencent à
montrer leur disponibilité, afin que
l’action continue non seulement pendant
le mois sacré de Ramadan, mais aussi
pendant toute l’année, dit Saïd Frawna,
un volontaire de l’hospice.
Au début, l’hospice
servait la zone d’al-Bala. Petit à
petit, son action s’est étendue à tous
les quartiers de tout le département de
Khan Younes.
Au début, trois
cents repas étaient distribués, et
actuellement, on en est à sept cents.
Des plats palestiniens, du riz, du
poulet, du poisson.
La liste des
familles méritant les repas et recevant
des tickets est déterminée par un
chercheur social engagé par l’hospice.
La moyenne est de
deux repas par semaine et par famille.
Certaines grandes familles très pauvres
pourraient en recevoir plus, trois à
quatre repas par semaine.
Les superviseurs de
l’hospice espèrent pouvoir servir mille
familles, pour atteindre un maximum de
familles nécessiteuses.
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