Rapport
Les vingt-trois
grèves de la faim collectives
des
captifs palestiniens
CPI
Photo du
CPI
Mercredi 26 avril 2017
Gaza – CPI
Par tous les
moyens, les moyens du bord, les captifs
palestiniens internés dans les prisons
de l’occupation sioniste essaient
d’avoir, d’obtenir, de reprendre leurs
droits, de faire face aux provocations
et aux agressions de l’administration
pénitentiaire israélienne. La grève de
la faim en est un.
La grève de la
faim, les captifs l’appellent « la
bataille des intestins vides ». Il
s’agit d’arrêter de prendre,
individuellement ou collectivement,
toute sorte de nourriture, à part l’eau
et le sel.
La grève de la faim
est le dernier recours des captifs, car
c’est une action très dure, avec des
conséquences très désastreuses qui
pourront conduire à la mort ; plusieurs
captifs y ont laissé la vie.
Nombreuses grèves
Les captifs ont
mené de nombreuses grèves ouvertes de la
faim. L’administration pénitentiaire de
l’occupation sioniste se trouve en fin
de compte obligée de leur rendre leurs
droits. Cependant, l’administration
trahit toujours ses engagements ; les
captifs retournent à leurs grèves.
Jusqu’à nos jours,
vingt-trois grèves ont été menées depuis
la fin des années soixante.
En 1968, les
captifs ont mené leur première grève de
la faim qui a continué pendant trois
jours, protestant contre la politique
d’humiliation pratiquée par
l’administration pénitentiaire
israélienne.
En 1969, deux
grèves de la faim ont été menées. Une
dans la prison d’ar-Ramla, pour onze
jours. L’autre dans le centre de
détention de Kfar Yona, pour huit jours.
Elles appelaient à l’amélioration de la
quantité et de la qualité de la
nourriture, à l’augmentation du temps de
la récréation, à la permission d’entrer
dans les cellules des livres et des
fournisseurs scolaires.
En 1970, il y a
aussi eu deux grèves de la faim. Les
captives de la prison de Nvi Tertsa ont
mené leur grève pour neuf jours. La
grève de sept jours de la prison d’Asqalan
a fini par la tombée en martyre du
captif Abdo-l Qader Abo-l Faham.
En 1973, la grève
de la faim de la prison de Bir as-Saba a
continué pendant neuf mois. En 1976,
celle de la prison d’Asqalan a pris
quarante-cinq jours. En 1977, Asqalan a
mené une grève de vingt jours.
En 1980, la grève
de la faim a continué 33 jours ; trois
captifs y ont perdu la vie : Ali
al-Jaafari, Rassim Halawa et Isaac
Moraghwa. En 1984, les captifs de la
prison de Janid sont entrés dans une
grève de treize jours. Après leur grève,
la radio et le téléviseur ont pu enfin
pénétrer leurs cellules.
En 1987, trois
mille captifs ont participé à la grève
de la prison de Janid, pendant vingt
jours. En 1988, beaucoup de captifs ont
participé à une grève de solidarité avec
la direction unifiée de la Première
Intifada.
En 1991, la prison
de Nafha s’est engagée ans une grève de
la faim de dix-sept jours.
En 1992, sept mille
captifs ont mené la célèbre grève de
septembre, de vingt-deux jours.
En 1995, une grève
générale de 18 jours.
En 1996, une grève
générale de 18 jours aussi.
En 1998, une grève
entamée en protestation contre la
libération de cent cinquante criminels,
selon l’accord de Wye River.
En l’an 2000, les
captifs mènent une grève d’un mois
contre l’isolement de quelque
quatre-vingt captifs.
En 2001, grève des
captives palestiniennes de la prison de
Nivi Trista.
En 2004, grève
générale de dix-neuf jours. Puis grève
de la prison de Hadarim, de deux mois.
En 2007, grève de la prison de Chatta,
sept jours.
En 2011, grève
générale de vingt-deux jours contre la
politique de l’isolement. En 2012, 1500
captifs mènent une grève contre
l’isolement et la loi de Chalit.
En 2014, grève des
détenus administratifs de 53 jours.
Enfin, en 2017,
voilà la 23ème grève de la faim entamée
le 17 avril, sous le titre « La grève de
la liberté et la dignité ».
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