Rapport
Le 11 novembre palestinien :
Arafat manque à la génération de
l’Intifada d’Al-Quds
CPI
Photo:
CPI
Vendredi 20 novembre 2015
Gaza – CPI
Mohammed Abdou Ar-Raouf Al-Qodwa Al-Hosseini
est le vrai nom de Yasser Arafat, connu
sous le nom d’Abou Ammar. Son lieu de
naissance est inconnu, mais ses
empruntes sont partout en Palestine.
Toutes les générations dont l’actuelle
appliquent et chantent ses mots et ses
slogans.
Durant plusieurs décennies, le nom
d’Arafat s’est attaché à la cause
palestinienne. Il nous a quittés en
2004, le 11 novembre, dans des
conditions douteuses. Et maintenant, il
manque énormément aux jeunes de la
nouvelle Intifada, l’Intifada d’Al-Quds.
Dans cette onzième commémoration du
départ du grand dirigeant palestinien,
la mémoire palestinienne n’oublie jamais
qu’il avait commencé sa vie dans les
tranchées de la résistance contre
l’occupation sioniste, avant de changer
sa direction vers les négociations, dans
l’espoir de reprendre les droits
palestiniens à travers le dialogue.
Les Palestiniens se souviennent du
début de l’Intifada d’Al-Aqsa, en
septembre 2001, et se souviennent aussi
comment Arafat la soutenait, malgré ses
condamnations explicites de toute
opération visant les civils aussi bien
palestiniens qu’israéliens.
Les révolutionnaires de l’Intifada
d’Al-Quds se rappellent aussi l’année
1967, l’année où le défunt président a
personnellement mené certaines
opérations de résistance contre
"Israël", en partant des territoires
jordaniens.
On entend encore l’écho de son
discours donné devant l’Assemblée
Générale des Nations Unies, le 13
novembre 1974. Dans ce discours, Arafat
a confirmé que la cause palestinienne
fait partie des causes justes de tous
les peuples qui souffrent de la
colonisation et de l’injustice.
Au cours de l’actuelle Intifada d’Al-Quds,
les Palestiniens n’oublient pas le jour
du 8 janvier 2001, le jour où Arafat a
refusé les suggestions du président
américain de l’époque Bill Clinton
consistant à laisser tomber le droit au
retour des réfugiés palestiniens et à
transformer la ville d'Al-Quds en une
ville ouverte comprenant deux capitales,
une pour les Juifs et une autre pour les
Palestiniens.
Suite à ces négociations-là, les
Américains et les Israéliens commencent
à se dire que c’est inutile de négocier
avec Arafat, que l’on ne peut rien tirer
de lui.
A ce moment-là, les fedayin ont mené
plusieurs opérations de résistance,
tuant beaucoup d’occupants sionistes. Et
bien qu’Arafat ait condamné ces
opérations, Ariel Charon, le premier
ministre israélien de l’époque, en fait
porter toute la responsabilité à Arafat.
Dans ce contexte, "Israël" lui a
interdit de quitter Ramallah ; et le 29
mars de la même année, les forces
sionistes d'occupation l’ont encerclé
dans son siège d’Al-Moqattaa, lui et 480
de ses compagnons et policiers.
L’administration américaine et
"Israël" ont mené une campagne destinée
à éloigner Arafat du pouvoir, en
l’accusant d’être le responsable de la
détérioration de la situation dans les
territoires palestiniens.
Et le 24 mai 2002, le président
américain George Bush lui a directement
demandé de constituer une nouvelle
direction palestinienne. Et à cause de
la pression internationale et du blocage
de l’horizon politique, Arafat s’est vu
obligé de céder et de donner certaines
de ses responsabilités au premier
ministre palestinien de l’époque Mahmoud
Abbas, l’actuel président de l’autorité
palestinienne.
Le 11 novembre 2004, Yasser Arafat a
quitté ce bas monde, à l’hôpital de
Bercy, dans la capitale française, après
un profond coma.
Beaucoup de Palestiniens et d’autres
ont un grand doute sur la mort du
président Arafat et accusent directement
"Israël", "Israël" qui l’avait encerclé
dans son siège pendant deux ans et demi.
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