Rapport
Le camp de Balatta, résistance et
sacrifice
CPI
Photo: CPI
Vendredi 20 février 2015
Naplouse – CPI
Les habitants du camp
de réfugiés palestiniens de Balatta, à
l’est de la ville de Naplouse, vivent
entre deux volontés. La première est
d’avoir une vie humaine, décente et
digne. La deuxième est de préserver la
préconisation de leurs ancêtres
consistant à protéger leur droit du
retour à la patrie d’où ils ont été
chassés.
Mais les deux
volontés restent vagues, au milieu de
ces contradictions de la vie, de
l’absence de la justice internationale
et de l’absence de toute solution
politique à l’horizon. Puis le camp se
trouve sous le glaive de l’autorité de
Ramallah qui veut rendre ses habitants
plus dociles.
En effet, ces
derniers temps, les services de sécurité
de l’autorité palestinienne ont renforcé
leurs campagnes d’arrestations, sous
prétexte d’interpellation de
hors-la-loi. Mais beaucoup croient que
ces arrestations ne sont que des
tentatives pour dompter le camp, dompter
ses habitants et surtout dompter
l’esprit de la résistance dans ce camp,
le plus grand de toute la Cisjordanie.
Le camp de Balatta
est installé, après la Nakba (la
catastrophe de 1948), sur une terre
d’une superficie d’un kilomètre carré.
Environ vingt et un mille Palestiniens y
vivent, ou plutôt y survivent, dans des
conditions difficiles, avec une
négligence remarquable de la part du
gouvernement de l’autorité de Ramallah.
Depuis les années
soixante et soixante-dix du siècle
dernier, le camp de Balatta a résisté,
contrarié l’occupation sioniste et donné
beaucoup de martyrs, de blessés et de
captifs. Le camp de Balatta vit un état
perpétuel d’Intifada. C’est pour cette
raison que les occupants sionistes le
visent tout le temps.
Les plus connus parmi
les martyrs donnés par le camp, surtout
depuis le début de l’Intifada de la
pierre, sont Khaled Ar-Rayyan, MmeSaher
Al-Jirmini, Abdallah Daoud.
Et lors de l’invasion
sioniste menée contre les villes de la
Cisjordanie, en l’an 2000, le camp de
Balatta a montré une résistance
héroïque. Il a versé beaucoup de sang.
Il a été le sujet d’une vaste
dévastation, de terreur, d’humiliation
et de blocus.
Le tissu familial et
social du camp aide beaucoup les
résistants dans leurs actes héroïques.
Une réalité
du terrain difficile
Le camp de Balatta
souffre de beaucoup de problèmes. Les
bâtiments s’y entassent. L’économie y
est très difficile. De plus, il est visé
aussi bien par les occupants sionistes
que par les services de l’autorité de
Ramallah.
Le camp souffre d’un
taux de chômage dépassant les 60%. Des
institutions qui devraient s’occuper de
ses habitants, surtout de ses jeunes,
sont quasi inexistantes. Il en faut
beaucoup pour améliorer les conditions
dégradées et déplorables dans lesquelles
vivent ses habitants.
En outre, le camp
souffre de beaucoup de maladies
chroniques, l’anémie et le diabète n’en
sont qu’un petit échantillon.
Et pour enfoncer le
clou, l’UNRWA a considérablement diminué
ses services depuis 2006.
Bien que le camp
de Balatta ait fait beaucoup de
sacrifices et ait offert beaucoup de
martyrs et captifs à la cause
palestinienne, les autorités de Ramallah
ne cessent leurs attaques conte le camp.
Une folle envie de le dompter !
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