Rapport
"The tower" : 70 ans de conflit
israélo-palestinien
dans un film d'animation
CPI
Photo :
CPI
Mercredi 19 juillet 2017 Par
Stéphanie Loeb
Dans la lignée de
"Valse avec Bachir", "The Tower" évoque
quatre générations de réfugiés
palestiniens dans un camp au Liban, à
travers les yeux de Wardi, une petite
fille de 11 ans. Le réalisateur
norvégien Mats Grorud a confié la
production de ce long-métrage au studio
Foliascope, basé dans la Drôme. Il a
choisi de mêler la technique du stop
motion et celle de l'animation
traditionnelle en 2D.
Malgré les dessins
animés à gros budget des studios
américains Disney ou Pixar, les films
d'animation en stop motion (animation
d'objets image par image ou "animation
en volume") ont encore la cote. En
témoigne le formidable succès de "Ma vie
de courgette" de Claude Barras qui a
raflé plusieurs récompenses comme le
César du meilleur film d'animation 2017
et qui a raté de peu un Oscar à
Hollywood.
Réalisé dans un
studio drômois
Le Norvégien Mats
Grorud, lui, a choisi de mêler le stop
motion (animation de marionnettes) avec
l'animation 2D traditionnelle. Peu de
studios sont capables de combiner ces
deux techniques. C'est pourquoi le
réalisateur a quitté la Norvège pour
s'installer à Beaumont-les-Valence, dans
la Drôme, où est basé le studio
d'animation Foliascope.
"Il y a bien sûr
des studios en Norvège qui produisent
des films d'animation en volume",
explique-t-il, "mais sur ce projet,
c'était difficile de travailler avec
eux. Ils font plutôt des films
commerciaux destinés aux enfants, et là,
nous ciblons un public plus adulte. La
France était le pays idéal pour faire ce
film".
Au cœur d'un camp
de réfugiés à Beyrouth
Pour écrire "The
tower", un projet qu'il mûrit depuis
plus de 10 ans, Mats Grorud s'est
inspiré des histoires qu'il a glanées et
des conversations qu'il a eues avec des
réfugiés palestiniens dans un camp au
Liban où il a passé un an au début des
années 2000.
L'histoire est
celle d'une petite fille de 11 ans,
Wardi, qui vit dans un camp de réfugiés
à Beyrouth.
Son
arrière-grand-père, Sidi, s'y est
installé en 1948 après avoir été expulsé
de son village en Palestine. 70 ans plus
tard, cette situation censée être
provisoire perdure encore. Sidi
encourage son arrière-petite-fille à
aller découvrir des éléments de son
passé auprès de ses proches. Toute la
famille vit dans une tour qui est de
plus en plus haute à mesure que les
réfugiés s'y installent. Wardi décide
donc de gravir la tour de sa famille, à
la conquête de son histoire.
A travers les
témoignages recueillis par Wardi auprès
de quatre générations de réfugiés, le
film retrace 70 ans du conflit
israélo-palestinien. L'objectif du
réalisateur est de montrer l'absurdité
des camps, l'espoir, les rêves et les
luttes de ses habitants.
Produit par une
autre société drômoise, Les Contes
Modernes, "The tower" sortira en 2018.
En attendant, en voici quelques extraits
:
Source:http://culturebox.francetvinfo.fr/cinema/the-tower-70-ans-de-conflit-israelo-palestinien-dans-un-film-d-animation-259737
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