Rapport
Le massacre d’al-Ibrahimi, un souvenir
douloureux
se renouvelant à chaque
Ramadan
CPI
Photo :
CPI
Lundi 19 juin 2017
Al-Khalil (Hébron)
– CPI
A chaque arrivée de
la mi-Ramadan, les Palestiniens de la
ville d’al-Khalil (Hébron), au sud de la
Cisjordanie occupée, se rappellent
amèrement le massacre d’al-
commis il y a vingt-trois ans par le
colon sioniste terroriste Baruch
Goldstein. Goldstein assassina, dans le
mois sacré de Ramadan de l’année 1994,
un grand nombre de fidèles palestiniens
qui accomplissaient leur prière de
l’aube dans le saint sanctuaire d’al-Ibrahimi. Le massacre,
quelques détails
Selon des témoins
oculaires encore en vie, les fidèles
étaient dans la position de
prosternation, en prière, lorsque le
terroriste Baruch Goldstein ouvrit le
feu sur les 500 fidèles, laissant 29
martyrs et blessant quelque 150 autres
personnes. C’est lorsqu’il voulait
recharger son arme que les fidèles
purent le tuer et s’en débarrasser.
Et les soldats de
l'occupation sioniste, au lieu de
secourir les victimes, fermèrent toutes
les portes du sanctuaire. Ils
interdirent aux secours d’y entrer pour
sauver les blessés. Pire, ces soldats
ouvrirent le feu sur les gens, menant
les martyrs à leurs dernières demeures.
Ainsi, le nombre de martyrs monta à 50
personnes.
Ce massacre fut un
grand choc partout en Palestine. Les
protestations sortirent partout, les
affrontements se produisirent partout,
des affrontements entre les Palestiniens
et forces de l’occupation et les colons
sionistes, des affrontements qui ont
laissé plus de 60 martyrs.
Souvenirs
douloureux
Vingt-trois ans
après le massacre, la blessure des
habitants d’al-Khalil n’a pas l’air de
pouvoir se cicatriser.
Madame Hadja Om
Nimr Moudjahid ne peut empêcher ses
larmes de couler, chaque année, lorsque
arrive le 15 Ramadan. Le 15 Ramadan
1994, les occupants sionistes tuèrent
des fidèles dans le saint sanctuaire
d’al-Ibrahimi dont son fils Nimr. Depuis
cette date-là, « l’occupation nous
imposa la douleur et la tristesse, à vie
», dit-elle.
La mosquée visée
A noter que les
forces de l’occupation sioniste
fermèrent la mosquée d’al-Ibrahimi et
l’ancien bourg pour plus de six mois,
sous prétexte d’enquêtes. La commission
d’enquête israélienne Chamghar, au lieu
de compenser les victimes, appela à
diviser la mosquée d’al-Ibrahimi et
donner aux juifs 60% de la mosquée.
La partie donnée
aux juifs abrite des tombes appartenant
à certains prophètes dont le prophète
Jacob et sa femme, le prophète Joseph.
Et petit à petit,
les autorités de l’occupation sioniste
installèrent des caméras et des portails
électroniques sur toutes les entrées.
Désormais, les musulmans n’ont qu’une
seule allée. Et beaucoup de souks et
rues sont fermés, séparant la ville et
son bourg de leur entourage.
Ladite commission
appela aussi à n’ouvrir la mosquée d’al-Ibrahimi
pour les musulmans que dix jours par an.
Dix jours aussi pour les occupants
juifs.
Suite au massacre,
la mosquée fut divisée. Et petit à
petit, les occupants sionistes la
transforment en vraie caserne militaire.
Les fidèles musulmans doivent passer par
plusieurs checkpoints avant d’atteindre
leur lieu de prière. Remarquons que ce
lieu est devenu un lieu d’affrontements
et de tension permanente, à cause des
agressions et des provocations de
l’occupation sioniste et ses colons.
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