Rapport
La fermeture du bâtiment « Bab ar-Rahma
»,
une flèche mortelle dans le cœur d’al-Aqsa
CPI
Photo :
CPI
Lundi 18 septembre 2017
Al-Quds occupée (Jérusalem) –
CPI
Cela fait quatorze ans que les autorités
de l’occupation sioniste garde fermé le
bâtiment de « Bab ar-Rahma » de la
sainte mosquée d’al-Aqsa. Comme si cette
fermeture ne leur suffisait pas, elles
voudraient la légaliser par une décision
d’un de leurs tribunaux.
En effet, la police de l’occupation
sioniste vient de poser un dossier au
tribunal d’instance de la ville d’al-Quds,
demandant la fermeture définitive de
l’ancien siège du comité du patrimoine à
Bab ar-Rahma, à l’intérieur de sainte
mosquée d’al-Aqsa. Le Bureau des legs
islamiques l’a catégoriquement
condamnée.
C’est Rony
al-Cheikh, l’inspecteur général de la
police de l’occupation, qui a présenté
ce dossier au tribunal sioniste.
Histoire et
patrimoine
« Bab ar-Rahma » se
trouve sur la clôture orientale de la
sainte mosquée d’al-Aqsa, avec deux
portails : ar-Rahma au sud, at-Tawba au
nord. Il est d’une hauteur de 11,5
mètres. Le cimetière islamique voisin a
pris le même nom ar-Rahma. Il abrite les
tombes des compagnons Chaddad Ben Aus et
Ibada Ben as-Samet.
Les historiens
pensent que l’histoire de cette porte
remonte à l’époque omeyyade. On pense
que l’imam al-Ghazali s’y abritait et y
a terminé son ouvrage bien connu Ihya
olum ad-dine. On pense aussi que Saladin
l’a fermée lorsqu’il avait conquis la
ville d’al-Quds. Et l’actuel roi
jordanien Abdallah II y a mis en place
un organisme pour étudier le programme
de l’imam al-Ghazali, en 2012.
Légalisation de la
fermeture
Cheikh Akrama,
président du comité supérieur islamique,
donne des informations à notre Centre
Palestinien d’Information concernant le
bâtiment :
« Bab ar-Rahma est
un grand immeuble. Il contient une large
salle. Les Lègs utilisaient cette salle
pour leurs rassemblements et leurs
fêtes. Et avant 2003, le Comité du
patrimoine islamique le prenait pour
siège. Cette année-là, la police de
l’occupation l’a fermé, sous prétexte
qu’il menait des activités politiques. »
« Depuis cette
date-là, le bâtiment est fermé et la
police de l’occupation essaie d’ajouter
une teinte juridique à ses agissements.
Elle s’est adressée à un de ses
tribunaux pour obtenir une décision de
fermeture illimitée dans le temps »,
ajoute le cheikh Sabri. Ainsi, les Legs
ne pourront utiliser la salle.
Ce sera aussi une
étape supplémentaire pour une mainmise
sioniste sur la sainte mosquée d’al-Aqsa.
Le cheikh souligne
que les institutions religieuses
islamiques avaient refusé d’aller devant
les tribunaux israéliens, ne
reconnaissant l’autorité de
l’occupation, et ont catégoriquement
condamné la fermeture.
Ingérence sioniste
C’est une ingérence
inacceptable dans les affaires de la
sainte mosquée d’al-Aqsa, en retirant
les pouvoirs du Bureau des legs
islamiques sur la grande mosquée,
remarque finalement le cheikh Sabri.
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