Rapport
Azzoune, un village palestinien vivant
au rythme
des menaces de l’occupation
CPI
Photo du
CPI
Samedi 18 février 2017
Qalqilya – CPI
A l’instar de tous les habitants du
village d’Azzun, à l’est de la ville de
Qalqilya, au nord de la Cisjordanie, le
Palestinien Mohammed Chabitta a reçu un
tas de papiers jeté par les soldats de
l'occupation sioniste. Ces papiers
menacent les villageois de rendre leur
vie impossible, les accusant de jeter
des pierres sur les soldats de l’armée
de l’occupation.
Cette
armée a en effet distribué, dimanche 5
février 2017, une grande quantité de
tracts. Les tacts prétendent que sont en
augmentation dangereuse les jets de
pierres, de bouteilles incendiaires et
les tirs contre l’armée de l’occupation,
sur la route principale à côté du
village. L’armée de l’occupation se
trouverait obligée de prendre des
mesures sécuritaires restrictives.
Chabitta confirme à notre Centre
Palestinien d’Information que son
village d’Azzun est le sujet d’une
campagne d’attaque de la part des forces
de l’occupation sioniste, une campagne
qui monte et baisse en intensité selon
les événements, sans s’arrêter.
Les
villageois se déplacent avec beaucoup de
difficultés. Entrer dans le village et
en sortir, tout cela est rythmé par le
portail en ferrailles de l’entrée
principale du village contrôlé par les
soldats de l'occupation.
Une
tension permanente !
L’armée de l’occupation porte aux
villageois la responsabilité de tous les
problèmes ; elle oublie que le village
est encerclé par des colonies sionistes
qui sont la vraie cause de la tension
dans la région.
En
fait, ajoute-t-il, le village est
encerclé de tous les côtés par des
colonies. La colonie de Maalieh Choméron
à l’est. A l’ouest, la colonie de Tsofim.
La colonie de Jinat Choméron au sud. Ces
colonies ont mis la main sur environ 800
hectares de ce village d’Azzun.
Et sur
le côté nord, les barbelés viennent
boucler la boucle de l’encerclement. De
tous les quatre côtés, le village est
fermé, à part quelques toutes petites
sorties laissant à peine aux villageois
l’occasion de communiquer avec le monde
extérieur.
Ce
sont les colons et leur présence, pense
Badouan, qui engendrent friction et
affrontements.
Le
village et ses maisons
Ces
derniers mois, pas une seule maison du
village d’Azzun n’a pas été épargnée.
Toutes les maisons du village ont été au
moins une fois le sujet de raids de la
part des forces de l’occupation
sioniste, et ses habitants le sujet
d’interrogations et de poursuites.
Madame
May Abou Hanya, habitante du village,
souligne que l’état psychique des
enfants du village s’est beaucoup
détérioré par cet état de cause, surtout
les enfants interpellés. Ils ont
vraiment besoin d’un suivi
psychologique.
Le
problème est très délicat,
indique-t-elle. Les affrontements ne
sont en réalité pas la seule raison
d’arrestations. En effet, il y a une
décision sioniste interdisant aux
villageois de s’approcher des bordures
des colonies. Le village étant entouré
par des colonies de partout, ses enfants
peuvent tomber dans le piège de
l’arrestation dès qu’ils se trouvent non
loin des colonies. Une vraie prison à
ciel ouvert.
Pire,
les occupants sionistes ont installé sur
les terrains du village une déchetterie
où les colonies jettent leurs poubelles
des plus toxiques et des plus
dangereuses, une vraie menace pour la
santé publique.
Finalement, le village d’Azzun ne
souffre pas uniquement des occupants
sionistes, leurs colons, leurs forces et
leurs agissements, il souffre également
d’un manque vital d’éléments vitaux de
la vie courante : un centre médical, une
ambulance, des médecins. Des
infrastructures dignes de ce nom !
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