Rapport
L’occupation sioniste et le froid
tuent le nourrisson palestinien as-Souikri
CPI
Photo du
CPI
Mardi 17 janvier 2017
Gaza – CPI
Un sentiment d’appréhension, d’anxiété,
de grande déprime règne dans l’esprit de
tout un chacun entendant la nouvelle de
la mort du nourrisson Mohammed as-Souikri.
Les habitants de la bande de Gaza
reçoivent la nouvelle année 2017 avec
cette nouvelle terrible. Les occupants
sionistes sont les premiers responsables
de la mort de ce bébé. Ces occupants
avaient détruit la maison de sa famille
durant leur guerre agressive de 2014,
pour laisser le froid ronger les corps
de ses membres jusqu’à la mort, jusqu’à
la mort du petit enfant Mohammed, âgé de
douze jours, un corps fragile qui ne
pouvait supporter et l’occupation et le
blocus et le froid.
Les sources médicales de l’hôpital des
Martyrs d’al-Aqsa, dans la ville de Bir
al-Balah, ont déclaré la mort de
l’enfant Mohammed Ahmed as-Souikri du
village de Johr ad-Dik. Le corps du
petit Mohammed était arrivé froid, tué
par le froid.
A noter que la famille d’as-Souikri a
perdu leur maison durant la guerre
agressive menée contre la bande de Gaz
en 2014. Les occupants sionistes avaient
démoli la maison avec leurs explosifs.
Les membres de la famille n’ont trouvé
refuge que dans des caravanes en
fer-blanc, appelées par les habitants
locaux des « frigos pour humains ».
La dernière nuit
La mort du nourrisson a bien choqué son
père, le jeune Ahmed as-Souikiri, 22
ans. Il n’avait pas cru une seconde,
cette nuit-là, en voyant sa femme
allaiter le petit, qu’ils allaient le
perdre.
Il parle au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information :
« Nous vivions, ma femme, moi, mon
enfant Hani, 3 ans, et mon dernier
enfant Mohammed dans une caravane,
froide comme un réfrigérateur. Nous
avons été surpris au petit matin lorsque
ma femme a trouvé notre fils sans
mouvement, sans vie. »
Leur maison familiale, détruite par les
occupants sionistes, se trouve sur les
frontières du village de Johr ad-Dik. La
famille s’est réfugiée dans une école de
l’UNRWA. A la fin de la guerre, elle a
eu une caravane en fer-blanc pour y
survivre.
La chambre de la mort
Le grand-père de l’enfant défunt a
conduit notre envoyé vers la caravane
qui n’était installée qu’à quelques
centaines de mètres.
Il lui montre le matelas du nourrisson
perdu et dit :
« Ici, le chauffage est inexistant. Le
froid a tué mon petit-fils Mohammed. »
C’est le gouvernement palestinien qui en
porte la totale responsabilité, pense,
pour sa part, Abou Khidir as-Souikri, un
des parents de la victime Mohammed. Il
considère 2017 comme une année noire.
Il ajoute :
« L’électricité a été réduite de huit
heures à trois heures par jour. S’il y
avait eu du courant, il aurait eu du
chauffage. Mais le blocus, la division
et la passibilité du gouvernement
commencent à nous tuer chez nous ».
La nouvelle a choqué tout le monde, la
famille en premier. Maintenant,
l’inquiétude ronge tout le monde pour la
vie de la grand-mère, une octogénaire
fragile. Elle a été transférée à deux
reprises, en une semaine seulement, à
l’hôpital, à cause du froid
insupportable.
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