Rapport
La déclaration de Trump contre le droit
international
CPI
Photo :
CPI
Samedi 16 décembre 2017
Gaza – CPI
Le président
américain Trump a reconnu la ville d’al-Quds
(Jérusalem) comme capitale d’"Israël".
Cependant, al-Quds était une ville
palestinienne avant la déclaration de
Trump et elle le restera après la
déclaration, pour toujours. En tout cas,
avant ou après la déclaration de Trump,
la ville d’al-Quds est une ville occupée
selon le droit international. Cette
décision américaine vient à l’encontre
des décisions émises par l’Assemblée
générale des Nations Unies et son
Conseil de sécurité. Elle va aussi
contre l’Accord d’Oslo, signé entre
l’OLP et "Israël". La déclaration de
cette administration américaine ne
voudrait que concrétiser une loi
sioniste voyant la ville d’al-Quds, avec
ses deux parties orientale et
occidentale, comme capitale éternelle
d’"Israël", disent des observateurs à
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI).
Défier le monde
entier
Avec sa
déclaration, Trump défie le monde entier
et fait fi de toutes les lois et
conventions internationales.
Mohammed an-Nahhal,
conférencier en droit international de
l’Université Islamique, confirme que la
position légale de la ville d’al-Quds
est décrite par l’Organisation des
Nations Unies comme ville occupée. Elle
oblige "Israël" à se retirer de tous les
territoires palestiniens occupés en 1967
dont Jérusalem.
Son collègue Bassel
Mansour est sur la même longueur d’onde.
Il souligne qu’il y a un consensus
arabe, régional et international
confirmant qu’al-Quds est une ville
occupée de laquelle "Israël" devra se
retirer.
Tous les
agissements des occupants sionistes et
leurs forces sont des violations
grossières du droit international,
insiste à dire l’expert juridique
Mohammed Chalaldeh.
Quelques points
juridiques
La décision de
Trump vient déjà à l’encontre de la
décision de l’Assemblée générale de
l’Organisation des Nations Unies prise
le 29 novembre 1947, imposant la
création de deux Etats, juif et
palestinien, et donnant à la ville d’al-Quds
(Jérusalem) une position spéciale, la
mettant sous le contrôle de
l’Organisation des Nations Unies, dit
Mohammed Chalaldeh.
Pour an-Nahal, la
nouvelle position des Etats-Unis ne
changera rien. C’est une réaction
sauvage, selon Mansour ; cette réaction
ne fait que menacer la sécurité de la
région.
Les choix des
Palestiniens
Puis cette décision
américaine viole les Accords d’Oslo et
tous les accords arabo-israéliens.
Ainsi, l’autorité palestinienne pourrait
facilement sortir de cet accord.
Ces experts
confirment que les Palestiniens
possèdent différents choix,
diplomatiques et politiques, afin de
faire face à la déclaration de Trump,
dont la suspension de leurs relations
avec les Etats-Unis et la poursuite de
l’entité sioniste devant les tribunaux.
L’autorité devrait,
confirment-ils, fermer ses bureaux aux
Etats-Unis et mener un mouvement
diplomatique fort partout, à
l’Organisation des Nations Unies et son
Conseil de sécurité et auprès de toutes
les organisations mondiales et
régionales pour faire annuler cette
décision.
Les experts
appellent finalement l’autorité à
demander aux membres du quatrième traité
de Genève d’obliger "Israël" à respecter
ce traité et à l’appliquer sur les
territoires palestiniens occupés dont
Jérusalem-Est.
@Copyright Le Centre Palestinien D'Information
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Les dernières mises à jour
|