Rapport
Le cafetier Issa, une autre victime
des routes déviatrices de l’occupation
sioniste
CPI
Photo :
CPI
Samedi 15 juillet 2017
Bethléem – CPI
Dans un climat de toute tristesse, les
habitants du village de Khidr, au sud de
la ville de Bethléem, ont conduit à sa
dernière demeure le jeune Palestinien
Ahmed Issa, 37 ans, victime des routes
déviatrices. Ces routes déchirent la
Cisjordanie et la vie des Palestiniens,
au service des colons sionistes.
Selon des témoins oculaires, le jeune
cafetier Issa servait ses clients, le
vendredi 7 juillet 2017, lorsqu’un
habitant de la colonie sioniste d’Ifrat
s’est rué avec folie vers lui, avec son
engin. Il lui a causé des blessures
graves. A l’hôpital, il a succombé à ses
blessures. Sa mort a choqué tout le
monde, sa famille en premier.
Une grande prison
Dans son village de
Khidr, les factions palestiniennes ont
distribué des communiqués considérant le
jeune Issa comme le martyre de son pain,
le pain qu’il apportait pour que ses
enfants aient de quoi se mettre sous la
dent. Ils appellent toutes les
institutions juridiques et
internationales, toute la communauté
internationale, à intervenir pour
stopper tous ces assassinats, sur les
routes déviatrices, sur cette route en
particulier.
La mort du jeune
Issa est un bon exemple de la
dangerosité de ces routes déviatrices
construites pour les colons sionistes.
Les colons sionistes tuent les
Palestiniens avec préméditation, mais
les autorités enregistrent leurs actes
criminels comme des accidents de la
circulation, laissant les criminels sans
punitions. Cependant, si un colon tombe
dans un tel accident, l’accident sera
considéré comme un incident sécuritaire.
Les autorités de
l’occupation consacrent des milliards de
dollars à la construction des routes
déviatrices au service des colons qui ne
constituent que 5% des habitants de
l’Etat hébreu, dit le mouvement
israélien de « La Paix maintenant ». En
fait, ajoute le mouvement, les occupants
sionistes ne respectent pas la vie
humaine, lorsqu’il s’agit des
Palestiniens. La Cisjordanie est
désormais divisée en petites boîtes de
sardines, des cellules d’une grande
prison.
Des vies en danger
Le chercheur Khaled
Maali confirme que les routes
déviatrices, dont la route 60 dans
laquelle est tombé en martyre le jeune
Issa, sont un vrai danger. Ce sont des
routes qui emportent les Palestiniens.
Les colons y tuent les Palestiniens avec
leurs voitures, profitant d’une
protection sans faille de la part leur
police et leur armée, l’armée de
l’occupation sioniste. Ils ne sont
poursuivis que très rarement.
Maali souligne que
la route déviatrice 60 a déjà assassiné
la fillette Loma Moussa, 6 ans, ainsi
que le fermier Solaïman Salah. Et sur la
même route, un soldat sioniste a heurté
le fermier Hossein Moussa sur sa
monture.
Les routes
déviatrices
Les routes
déviatrices n’assassinent pas seulement
les Palestiniens, mais confisquent de
plus leurs terrains pour élargir ces
routes. Les accidents de la circulation
sur ces routes sont beaucoup plus
nombreux que sur les rues de l’intérieur
des colonies.
Tout Palestinien
empruntant les routes de la Cisjordanie
ressent l’existence de ces colons
sionistes imposés par la force, d’une
façon des plus discriminatoires, par
l’occupation sioniste sur les
Palestiniens et sur leurs territoires,
dit Maali.
Ce terme de routes
déviatrices a vu le jour lors de la
signature de l’Accord d’Oslo, en
septembre 1993. Ces routes existent
selon trois sortes, souligne finalement
Maali. Certaines sont consacrées à
l’utilisation israélienne,
exclusivement. Les Palestiniens ont une
interdiction totale d’en faire usage.
D’autres pourront être empruntées par
les Palestiniens, mais avec beaucoup de
restrictions. D’autres sont libres pour
l’utilisation des Palestiniens. Une
liberté sur le papier seulement, les
barrages de contrôle étant là pour
gâcher la circulation des Palestiniens
et leur vie.
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