Rapport
19 ans après son départ, Ayyach reste
une étoile brillante dans le ciel de la
résistance
CPI
Photo: CPI
Mercredi 14 janvier 2015
Ramallah – CPI
Le chef martyr,
l’ingénieur Yahya Ayyach nous a quittés
depuis dix-neuf ans, le 5 janvier 1996
plus exactement. Mais dix-neuf ans plus
tard, il est toujours parmi nous. Son
esprit règne sur toute la Palestine. Son
esprit résistant inquiète toujours les
autorités de l’occupation sioniste,
ainsi que les services de sécurité de
l’autorité de Ramallah. Ces derniers
viennent d’interpeller son fils Baraa.
La résistance
palestinienne célèbre cette
commémoration, l’université de Bir Zaït
aussi où l’ingénieur avait fait ses
études.
Un
résistant inoubliable
Hassan Ahmed,
étudiant à l’université de Bir Zeït, dit
qu’Ayyach n’est pas un simple chef :
c’est une école, un symbole pour la
résistance palestinienne. Ayyach est un
symbole qui reste vivant. Il mérite plus
que ces discours et ces photos,
confirme-t-il.
C’est au village de
Rafat, à l’ouest de Silfit, qu’Ayyach
est né. Mahmoud Taha appelle à ce que la
commémoration se fasse dans ce village.
Dr. Abdou As-Sattar
Qassem, professeur en sciences
politiques, confirme que poursuivre les
familles des martyrs est honteux et
vient à l’encontre des principes du
peuple palestinien.
L’ancien captif Bilal
Maher fait savoir que tous les captifs
célèbrent chaque année le départ de
l’ingénieur Ayyach. Ils continuent à
étudier ses méthodes de travail
militaires et cela renforce leur moral.
« Il est parti, mais
son esprit pur reste parmi nous », dit
Zaïn Jihad, étudiante à l’Université
d’Al-Najah.
C’est l’école d’Ayyach
qui a poussé la résistance de Gaza à
faire face à la cinquième puissance
militaire du monde, à faire face à
cinquante et un jours de bombardements
intensifs qui viennent de tout part.
Intelligence exceptionnelle
Ayyach semait la peur
dans le cœur des occupants sionistes,
avoue la presse sioniste, par son
intelligence exceptionnelle. Il a
transporté le combat à l’intérieur des
territoires occupés en 1948. Il a
transformé la pierre, l’arme de la
résistance, en balles et en bombes.
Le chef captif Zahir
Jabbarin se rappelle comment le martyr
Ayyach pratiquait ses expériences dans
des cavernes, question de secret. Sa
discrétion et son calme perturbaient
toute l’entité sioniste.
Actuellement, au lieu
d’être honorée, la famille du martyr
Ayyach souffre de persécutions des
services de l’autorité de Ramallah. Le
service de sécurité préventive vient
d’arrêter son fils aîné, Baraa.
Beaucoup d’opérations
de résistance ont été menées par les
brigades d’Al-Qassam, bras armé du
mouvement de la résistance islamique
Hamas, opérations planifiées par le chef
général, le martyr, l’ingénieur Yahya
Ayyach. Quelques-unes restent très
remarquables, notamment dans les années
1994 et 1995.
Pa exemple, en avril
1994, le martyr Raïd Zakarna a fait
exploser une voiture vers un bus
sioniste, dans la ville d’Al-Afoula.
Huit sionistes ont péri et une trentaine
ont été blessés. Cela a été la première
réplique au massacre effectué dans la
sainte mosquée d’Al-Ibrahimi.
Dans ce même mois
d’avril, le martyr Ammar Amarna s’est
fait exploser dans un bus sioniste, dans
la ville d’Al-Khadira, à l’intérieur des
territoires occupés en 1948. Cinq
sionistes ont été tués, des dizaines
d’autres blessés.
En avril 1995, les
mouvements du Hamas et du Djihad
Islamique ont attaqué un groupe de
colons sionistes. Ils en ont tué sept,
une réplique à l’explosion d’une maison
palestinienne perpétrée par les
occupants sionistes, dans le quartier de
Cheikh Ridwan, qui avait tué cinq
Palestiniens.
En août 1995, une
attaque de la résistance palestinienne
contre un bus sioniste, dans le quartier
de Ramat Achkol de la ville d'Al-Quds,
avait tué cinq sionistes et en avait
blessé une centaine. Les élèves d’Ayyach
en ont revendiqué la responsabilité.
Enfin, selon les
sources sionistes, soixante-quinze
sionistes ont été tués au total par
l’ingénieur et ses élèves, qui en ont
blessé plus de quatre cents. Pour les
sionistes, Ayyach était un résistant
dangereux, non seulement pour le nombre
de morts et de blessés qu’il faisait
dans les rangs des sionistes, mais
surtout pour le nombre d’élèves qu’il a
laissés derrière lui.
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