Rapport
A main nue, la fermière Hadja Khitam
résiste contre l’occupation !
CPI
Photo:
CPI
Mercredi 13 mai 2015
Naplouse – CPI
La fermière palestinienne Mme Khitam
Yaqoub continue à travailler sa terre,
dans le village de Kefr Ad-Dik, à
l’ouest de la ville de Silfit. Elle
travaille sa terre et s’y attache,
défiant ainsi tous les dangers venant de
la colonie sioniste de Badouil, défiant
toutes les menaces incessantes. Cet
attachement à la terre est une forme
originale de résistance contre le
spectre de la colonisation.
Endurance et résistance
Hadja Yaqoub a une ferme d’oliviers,
une ferme dont l’âge dépasse l’âge de
l’occupation sioniste. Elle continue de
s’occuper de ses arbres, de les élever,
de les soigner, sans se soucier des
colons sionistes, ni de leurs menaces.
Elle dit au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que l’amour de la patrie et de la terre
coule dans son corps avec le sang. Elle
vient même de planter une centaine de
nouveaux oliviers. Elle n’a peur de
personne : « Ni l’occupation, ni les
colons, ni leurs menaces ne me font
peur. On ne vit qu’une fois. Et tomber
en martyre en défendant la terre reste
le souhait de tout un chacun ».
Tous les jours, Mme Yaqoub se
réveille au petit matin, prépare sa
monture, sa nourriture et sa boisson.
Puis elle va à la ferme, à l’ouest de
son village, pour soigner ses nombreux
oliviers.
Personne ne l’aide pour travailler sa
terre. Personne ne la protège : « A part
Allah (le Tout Puissant), personne ne
nous protège de ces colons. Il est Le
seul à nous aider à rester sur notre
terre ».
Elle saisit l’occasion pour se
plaindre du manque de soutien de
l’autorité et des institutions
concernées : « La colonisation dévore
nos terrains et le monde nous regarde
sans rien faire ! ».
En effet, les colons sionistes
n’épargnent pas le village, les
villageois et Hadja Yaqoub. Ils rasent
leurs terrains, en prétendant que ce
sont les leurs. Ils mentent bien
évidemment : « Tous les mensonges et
toutes les allégations sionistes
n’arrivent pas à nous duper. Ils doivent
partir coûte que coûte », dit-elle, avec
une bonne voix de défi.
Les rides du visage de Hadja Yaqoub
ressemblent aux racines de ses oliviers.
Ses oliviers, elle les élève comme elle
élève ses enfants. Elle les aime comme
elle aime ses enfants. Elle les soigne
comme elle soigne ses enfants.
Les colons sionistes ont fait une
mainmise sur les terres du village de
Kefr Ad-Dik. Il n’en reste aux
villageois que de petites surfaces de
terre agricole. Et ces petites surfaces
ne sont pas épargnées. Les colonies
sionistes lâchent leurs sangliers pour
endommager la terre et les plantes. De
plus, le fermier palestinien est laissé
seul face à la colonisation.
La colonisation dévore
Kefr Ad-Dik
Le chercheur Khaled Maali souligne,
pour sa part, que la colonisation a mis
la main sur 90% des terrains du village
de Kefr Ad-Dik. Il n’en reste que 10% à
l’ouest du village. Et même ces
terrains, l’occupation fait tout pour y
mettre la main dessus. Elle a annoncé la
zone de Benat Bir comme une zone
naturelle, une étape pour l’annexer
ultérieurement.
En parlant au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI),
Maali ajoute qu’on voit les bulldozers
raser les terrains palestiniens, que
quelques vingt-quatre colonies sionistes
entourent et étouffent dix-huit groupes
résidentiels palestiniens, dans le
département de Silfit, que dans ce
département le nombre de colons
sionistes est désormais plus grand que
le nombre de Palestiniens.
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