Rapport
Alon Morieh, un foyer colonial
gâchant la beauté de la nature
palestinienne
CPI
Photo du
CPI
Vendredi 10 février 2017
Naplouse – CPI
Sur une lignée de collines, aux
frontières orientales de la ville de
Naplouse, se hisse la colonie d’Alon
Morieh. Avec ses maisons préfabriquées,
installées en 1980, elle continue à
perturber la beauté de la terre et de la
nature.
Alon
Morieh est un nom hébreu qui a été donné
à la première tentative, échouée,
d’installation d’une colonie sur les
terrains du village palestinien de Rojib,
en 1974. Le nom a ensuite été donné à la
colonie installée cette fois sur les
terrains des villages de Dir al-Hattab,
Salem et Azmoutt.
Au
début, 250 personnes habitaient dans la
colonie d’Alon Morieh. Leur nombre est
monté à mille personnes en 1999. Le
nombre actuel reste inconnu.
La
colonie d’Alon Morieh continue ses vols
des terrains palestiniens et s’élargit
de tout part, en extorquant plus de
montagnes et flancs palestiniens. Elle
surplombe désormais les montagnes al-Bathan
du côté nord et est. Elle s’approche de
plus en plus des maisons palestiniennes
des villages de Dir al-Hattab et Salem.
Vols et
provocations sans fin
Pendant les trente ans de la vie de
cette colonie intruse, les Palestiniens,
surtout les fermiers, souffrent de ses
habitants, de plus en plus. De plus en
plus, ses habitants sont des sources
continuelles de provocations,
d’agressions, d’agressions, surtout
durant les saisons de l’olive.
Abdou
al-Karim Hossein, président du conseil
municipal du village de Dir al-Hattab,
fait part de ses nouvelles appréhensions
au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information. En fait, ces
derniers temps, les colons commencent à
parler d’un puits sacré, dans le village
de Dir al-Hattab. Il a peur que le puits
soit un prétexte pour un élargissement
de ladite colonie et pour arriver encore
plus près des maisons des villageois.
Alon
Morieh a commencé comme une colonie
industrielle. En 1980, les autorités de
l’occupation sioniste ont installé une
zone industrielle, abritant plusieurs
fabriques. Une fabrique de casseroles,
une fabrique de plaques métalliques
utilisées pour blinder les tanks, une
fabrique de pièces détachées militaires,
une fabrique d’ustensiles métalliques,
une fabrique d’insecticides, une
fabrique de produits électroniques, une
fabrique de tissu, une fabrique de
produits électriques, et un centre pour
vendre des produits informatiques.
En
1996, les autorités de l’occupation
sioniste ont ouvert une route déviatrice
d’une largeur de vingt mètres, reliant
la colonie d’Amona à celle d’Itmar et au
camp de Hawara. Elle entoure la zone
résidentielle de plusieurs villages
palestiniens : Salem, Dir al-Hattab,
Azmout. Elle divise leurs terrains et
isole environ vingt hectares de terrains
agricoles et empêche les bergers de
pratiquer leur métier.
Le
printemps arrive, mais il sera, comme
chaque année, entaché par ce corps
intrus. La belle nature palestinienne
sera polluée par des maisons
préfabriquées.
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