Rapport
La bataille des portiques, entre les
calculs de l’occupant et les allégations
des profiteurs
CPI
Photo :
CPI
Mardi 8 août 2017
Ramallah – CPI
Quelques jours seulement après
l’éclatement de la crise des portiques
installées sur les entrées de la sainte
mosquée d’al-Aqsa, la journaliste
israélienne Shimrit Maïr, dans un
article, a écrit que si elle avait été à
la place de Netanyahou, elle aurait
informé l’administration américaine
qu’elle serait prête à lever les
portiques électroniques si elle recevait
un appel téléphonique du prince héritier
saoudien Mohammed Ben Sliman.
Pour sa part, l’ancien ministre
israélien de l’armée Moche Ya’alon a
qualifié Netanyahou de fou :
« Lorsqu’un fou
jette une pierre dans un puits, mille
sages ne réussiront à la sortir ». En
fait, ajoute-t-il : « Netanyahou a posé
les portiques électroniques avant de
coordonner ses actions avec la Jordanie
».
Puis, Netanyahou a
refusé d’écouter les conseils des
services de sécurité et de l’armée qui
était contre l’installation de portiques
électroniques, confirment les médias de
l’occupation.
Les Israéliens ne
prennent en compte que le niveau de
sécurité qui suit cet événement, qui
suit cette résistance des Palestiniens
fidèles à leur sainte mosquée d’al-Aqsa,
surtout après l’opération de résistance
de Hilmich menée par Omer al-Abd,
militant du Hamas.
Suivre la tendance
Netanyahou s’est
trouvé dans une situation difficile.
Même les ministres proches de lui l’ont
laissé tout seul dans cette bataille. Et
toute l’entité sioniste a vécu un état
d’inquiétude extrême. Les médias
israéliens ont qualifié le mouvement des
habitants de la ville d’al-Quds de «
réveil sans précédent ».
Néanmoins, la
diplomatie sioniste a essayé de profiter
de cette défaite, en tissant des
relations avec certains pays arabes.
Pour sa part, le
journal hébreu Maariv n’y est pas allé
de main morte, parlant de vraie défaite
:
« La farce des
portiques électriques a causé la défaite
de la vanité, de l’arrogance et de la
façade de puissance ».
Cette défaite a
laissé la porte entrouverte avec
l’Arabie Saoudite pour sortir de la
crise du meurtre de deux gardiens
jordaniens de l’ambassade sioniste, dans
la capitale jordanienne Amman, tout en
ignorant Mahmoud Abbas, président de
l’autorité palestinienne, qui ne fait
que surfer sur toutes les vagues, écrit
la presse israélienne.
Et des services
israéliens de sécurité croient qu’Abbas
ne maîtrise pas concrètement la rue
palestinienne, surtout en ce qui
concerne la ville d’al-Quds. Il ne
déclare son soutien aux protestations
quant à la sainte mosquée d’al-Aqsa que
pour couvrir ses faiblesses.
Le mouvement de
Morabittine
Les occupants
sionistes ont interdit le mouvement de
Morabittine, le mouvement des fidèles
défenseurs de la sainte mosquée d’al-Aqsa,
il y a deux ans, le considérant comme un
vrai danger pour le plan sioniste tissé
contre la ville d’al-Quds.
Quant à cette
interdiction, le gouvernement de
l’occupation a prétendu que ce mouvement
abrite certains groupes du Mouvement
Islamique, sous le leadership du cheikh
Raïd Salah et du mouvement du Hamas.
Pour le gouvernement de Netanyahou, le
mouvement n’incite qu’à la violence.
Notons enfin que
Morabittine est le mouvement qui a
réellement guidé cette résistance, cette
endurance et cette victoire. Les
Palestiniens de la ville d’al-Quds se
moquent de tous ceux qui voudraient leur
voler la vedette, voler la victoire et
la considérer comme la leur !
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