Rapport
Assem at-Timimi, l’inlassable homme
de l’action sociale, nous quitte !
CPI
Photo :
CPI
Lundi 2 octobre 2017
Al-Khalil (Hébron) – CPI
« Je l’ai accompagné, un bon moment, sur
le chemin de l’action sociale où je
ressentais, de tout près, sa sincérité
et son dévouement, lors de ses efforts
donnés au services des handicapés. Il
travaillait jour et nuit, il partait
partout dans les pays arabes afin de
recueillir des donations pour offrir les
meilleurs soins et services aux
handicapés. » Ainsi témoigne le député
palestinien Dr Nazar Ramadan, parlant du
cavalier de l’action sociale Dr Assem
Bayoud at-Timimi qui nous avait quitté à
la mi-août 2017.
Dr at-Timimi descend d’une famille
musulmane pratiquante. Son père est le
cheikh Rajab Bayoud at-Timimi, un homme
de religion, sorti de l’université
al-Azhar. Il était le juge religieux du
département d’al-Khalil, avant que les
autorités de l’occupation sioniste
l’expulsent, par la force, vers la
Jordanie. Et son frère est le cheikh
Tayssir Bayoud at-Timimi, juge des juges
de la Palestine pour longtemps.
Le parcours de
l’action sociale
Al-Tamimi
participait au parcours de l’action
sociale du département d’al-Khalil et
était un homme très important du
mouvement islamique supervisant l’action
sociale en Palestine. Il fut élu
président de l’association de
bienfaisance al-Ihsan, en 1994, et y
resta pour servir sa cause pendant douze
ans. Il fut aussi élu membre de la
commission administrative de l’Union des
associations de bienfaisance, membre de
l’assemblée générale de plusieurs
associations : l’Association islamique
des orphelins, l’Association des jeunes
musulmans, l’Association des amis du
malade, l’Association des sourds et
muets, entre beaucoup d’autres.
Al-Timimi fut un
médecin spécialiste du cœur et des
maladies internes. Il avait fini ses
études au Caire. Il fut aussi créatif en
médecine alternative. Il construisit un
centre médical pour le soin par la
saignée. Ce centre médical, situé vers
la mosquée de Saladin, a servi des
centaines de malades. Il fit aussi
construire un centre de soin par les
piqûres de miels. Il devint une star de
la médecine parallèle.
Dr Adnan Abou
Tabana, un de ses collègues pendant une
dizaine d’années, dit :
« Le défunt Dr
Assem at-Timimi avait une grande
patience, une forte détermination, un
calme incroyable. Je l’ai accompagné sur
la route de l’association al-Ihsan,
longtemps. Où il se trouvait, à la
maison ou au cabinet, il rêvait de la
manière d’offrir de meilleurs services
aux handicapés qui souffrent jour et
nuit. »
Réhabiliter les
handicapés
Dr Abou Taban était
jadis le directeur des relations
publiques de l’association al-Ihsan
présidée par le défunt al-Timimi. Il
parle à notre correspondant :
« Dr al-Timimi
travaillait inlassablement pour mettre
en place un projet de réhabilitation et
d’entraînement des handicapés, afin
qu’ils mènent leur vie comme tout le
monde. Il a alors lancé l’idée d’un
centre et d’une école pour leur
réhabilitation. Lui et ses collègues de
l’association ont réussi à ouvrir une
école, l’école d’Ibn Om Maktum, pour la
réhabilitation et le soin des
handicapés, un beau bâtiment au sud
d’al-Khalil (Hébron). De nos jours,
c’est un centre rare en son genre dans
le département ».
Pour sa part, le
cheikh Adel fut président de
l’Association islamique de bienfaisance
du département d’al-Khalil, ainsi que
directeur de l’association al-Ihsan. Il
dit que le Dr Abou al-Timimi était un
homme calme et qu’il travaillait de
façon silencieuse au service des
handicapés, surtout pour les cas les
plus graves, laissant un grand héritage
derrière lui.
Notons enfin que le
Dr at-Timimi nous quitte après 63 ans de
travail acharné, dans un accident de
circulation dans la capitale
jordanienne, au mois d’août dernier. Des
milliers de Palestiniens conduisirent
son corps vers sa dernière demeure.
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