Centre
Palestinien
d'Information
Opinion sioniste
Sur la scène internationale, "Israël" est face à une forte
attaque contre sa légitimité
Photo CPI
Mercredi 17 février 2010
Palestine – CPI
L’institut israélien Raout (la vision) est
chargé de soutenir la décision stratégique des gouvernements
israéliens dans tous les domaines, vitaux pour l’avenir de
l’Etat, pour sa sécurité et pour son épanouissement. Un rapport
de cet institut a attiré l’attention du gouvernement israélien
sur le fait qu’"Israël" soit actuellement le sujet d’une vaste
attaque sur la scène internationale pour la priver de toute
légitimité.
Il a appelé le gouvernement
à traiter cette menace comme il traite toute menace stratégique.
Si elle continuait à s’élargir, elle pourrait devenir une menace
existentielle pour "Israël", avertit le rapport.
Dans ce contexte de gel
politique avec une "Israël" isolée, la campagne vise à rendre
illégitime l’Etat hébreu en tant qu’« Etat juif ».
Sur tous les niveaux se
situe l’attaque visant à priver "Israël" de sa légitimité.
L’attaque a atteint son maximum, l’année dernière, avec le
rapport de Goldstone, qui avait enquêté sur les violations de la
guerre israélienne menée contre Gaza. Ainsi, la place d’"Israël"
dans le monde est tant délabrée que même son existence était en
jeu.
Toujours selon le rapport,
un réseau d’hommes et d’organisations porteur d’une même
idéologie travaille partout dans le monde pour nier le droit
d’"Israël" à exister et pour la montrer comme un Etat pourri.
Il prévient de
l’effondrement de la solution de deux Etats pour les deux
peuples, une solution pour le conflit israélo-palestinien. Cet
effondrement permettra de se conforter de la solution d’un seul
Etat.
En outre, dit le rapport,
résoudre le conflit n’arrête jamais cette campagne souhaitant
dépouiller "Israël" de sa légitimité. Le réseau trouvera
d’autres affaires pour continuer. Leur prochaine cause à
défendre sera celle des Palestiniens de 1948.
Londres, Bruxelles, Madrid,
Toronto, San Francisco et l’université de Berkeley seront les
centres les plus importants.
La plupart des activistes
sont des jeunes, des anarchistes, des immigrés, des personnes
d’extrême gauche. Leur nombre n’est pas important, mais l’effet
de leurs activités est palpable. Ils font des campagnes
publiques bien organisées, avec un écho médiatique bien adéquat.
Le réseau reçoit, continue
le rapport, le soutien de ces organisations qui critiquent la
politique d’"Israël" dans les territoires palestiniens occupés
en 1967, à l’instar d’Amnesty International et d’autres
organisations des droits de l’homme. Toutefois, ce réseau
élimine les frontières entre la critique d’un projet et la
privation de la légitimité.
Selon le rapport, ce réseau
international prend l’Afrique du Sud comme exemple pour ses
activités. C’est pour cette raison qu’il utilise les termes
comme « l’apartheid ». Les activistes adoptent des symboles et
des héros communs comme l’enfant palestinien Mohammed Al-Dora.
Le centre principal pour
priver "Israël" de sa légitimité sera Londres, dit le rapport.
L’ambassadeur israélien à Londres Ron Prosor dit que Londres
devient un tel centre parce que cette ville rassemble une
minorité musulmane, une gauche extrémiste et un centre
universitaire international.
L’ambassadeur reconnaît
qu’il est confronté, lorsqu’il donne des cours dans des
universités britanniques, à des manifestations de protestations
contre "Israël". Il a alors ordonné aux fonctionnaires de
l’ambassade de se présenter nombreux dans ses cours pour faire
face aux manifestants. Ce qui se passe dans les universités de
Londres se passera également dans les universités des
Etats-Unis, dans cinq ans seulement, croit-il.
L’institut affirme dans son
rapport qu’"Israël" n’est pas prête à affronter la menace
illégitimité. Son ministère des affaires étrangères n’a rien
pour affronter cette campagne et pour protéger les diplomates
israéliens qui supportent des campagnes de protestations plus
que les autres.
Ce ministère ne possède ni
les budgets, ni les personnels, ni une théorie d’action
diplomatique pouvant faire face à ce phénomène qui n’arrête pas
de prendre de l’ampleur.
Le rapport conseille de
traiter de façon forte les chefs de la campagne. Il conseille
aussi de mettre en place, dans les capitales concernées, un
contre-réseau dans lequel les ambassades israéliennes seront le
fer de lance.
Il conseille aussi
d’attaquer ceux qui portent l’étendard de la privation de la
légitimité. Il faut cependant faire la distinction entre ceux-là
et ceux qui critiquent légitimement "Israël". Ces derniers, il
faut les contenir, non les boycotter, dit le rapport.
Ary Chbitt, du journal
Haaretz, croit que la mission du ministère des affaires
étrangères consiste à freiner de telles campagnes. Mais la
chance de réussir de cette mission est très mince, avec
l’existence de Liberman à la tête du ministère des affaires
étrangères.
Il note que le monde arabe
méprise Liberman. L’Europe le prend comme une copie du Français
Le Pen. Et les Etats-Unis voient en lui un perturbateur.
Le monde voit dans le
président Pérez le beau visage d’Israël, en même temps qu’il
voit en Liberman le visage hideux. Ce dernier, avec sa mauvaise
langue et sa mauvaise conduite, ne fait qu’aggraver la crise
d’"Israël". Il offre un soutien concret à toute personne voulant
montrer "Israël" comme un Etat discriminatoire qui a déjà perdu
la raison.
Article paru dans le journal hébreu Maariv, dimanche 14
février 2010
Traduit et résumé par le CPI
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