Centre
Palestinien
d'Information
Opinion
Une vision sioniste de la ville d'Al-Quds
Dory Gold
Photo CPI
Mardi 2 juin 2009
Le gouvernement israélien a
bien exprimé en détails ses positions en ce qui concerne les
négociations à venir avec les Palestiniens. On comprend bien
qu’il concentre effectivement toute son attention sur l’affaire
iranienne qui représente une menace existentielle. Et c’était
dans cet esprit-là que Netanyahu s’est rendu en visite à
Washington.
Cependant, quant le jour où
les négociations concrètes reprendront, "Israël" devra éviter
l’erreur diplomatique commise par ses prédécesseurs quand il
s’agit de délimiter les intérêts essentiels d’"Israël", surtout
en ce qui concerne la ville d’Al-Quds.
Ces deux dernières décennies,
les méthodes des deux parties divergent. Les Palestiniens
reviennent à dire que leur but est un Etat, avec la ville d’Al-Quds
comme capitale. Pour leur part, les Israéliens ne lancent que
des déclarations au sens général. Ils s’entêtent à dire que leur
but est la paix, ou la paix et la sécurité.
En d’autres termes, au moment
où les Israéliens ne parlent que des généralité, les
Palestiniens parlent d’un objectif clair, tangible et bien
délimité. Il est une règle connue que dans toute confrontation
politique, celui qui possède un objet clair gagne. Il n’est
alors pas étrange que les discussions actuelles tournent autour
de la version palestinienne et que les réclamations israéliennes
soient laissées dans un coin.
De cette façon, l’image sur le
niveau diplomatique ne cesse de reculer devant le monde entier.
Dans le passé, "Israël" a été
reconnue pour ses revendications, en particulier pour la ville
d’Al-Quds.
A titre d’exemple, en 1967,
lorsque l’armée israélienne est entrée dans la partie orientale
de la ville d’Al-Quds, les experts juridiques ont donné des
droits privilégiés à "Israël" dans la ville, pour le fait
qu’elle soit entrée dans la ville au cours d’une guerre
défensive.
Tifan Shfabel, le conseiller
américain président du tribunal, disait en 1970 qu’"Israël" a
plus de préséance sur la terre de la Palestine que la Jordanie
et l’Egypte.
Et après cette guerre de juin
1967, le Conseil de Sécurité des Nations Unies n’a pas insisté
dans sa décision n° 242 pour qu’"Israël" se retire derrière les
frontières d’avant cette guerre.
Et en 1994, Madeleine
Albright, ambassadrice des Etats-Unis aux Nations Unies, a
refusé de reconnaître "Israël" en tant que zone palestinienne
occupée par "Israël".
Et l’ancien premier ministre
Isaac Rabin insistait à dire que le droit d’"Israël" sur la
ville d’Al-Quds n’empêcherait pas d’effectuer des négociations
avec les Palestiniens.
Mais deux ans après la
signature de l’accord d’Oslo, ce même Rabin revient sur ses
paroles et dit devant la Knesset qu’il faut garder unie la ville
d’Al-Quds (unie pour les Israéliens bien évidemment). Cette
position lui a valu l’appui d’une bonne majorité au parlement.
Depuis cette date, "Israël" a
connu deux gouvernements qui ont suggéré la division de la ville
d’Al-Quds en deux parties. Mais l’affaire n’est pas arrivée au
point d’être obligeante. "Israël" n’a pas besoin de s’enchaîner
par des feuilles de route de négociations qui n’ont connu que
l’échec. Défendre la ville d’Al-Quds exige d’"Israël" une
diplomatie particulière mettant l’unité de la ville comme un
objectif national israélien. Il ne faut pas céder devant les
négociateurs palestiniens pour ce qui est de la ville.
Article paru dans le
journal hébreu Haaretz, le 25 mai 2009
L’article traduit et résumé par
le Centre Palestinien d’Information (CPI) ne traduit en
aucun cas l’avis du site
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