Actualité
Bagnolet célèbre Georges Ibrahim
Abdallah
Mardi 21 janvier 2014
Compte-rendu du meeting de Bagnolet le
jeudi 16 janvier 2014, en hommage au
plus ancien prisonnier politique de
France et d'Europe, Georges Ibrahim
Abdallah, par les comités de soutien du
Nord/Pas-de-Calais, "Libérez-les
(59-62)", Collectif "Bassin minier" et
Solidarité Georges Lille :
Au nom de l’exigence de sa
libération, Bagnolet célèbre Georges
Abdallah !
Des élus de Grenay et des militants de
collectifs nordistes de soutien à
Georges Ibrahim Abdallah avaient fait le
déplacement de Bagnolet, 3e
commune de France, après
Calonne-Ricouart et Grenay à élever ce
militant anti-impérialiste au rang de
« citoyen d’honneur »
L’un préside aux destinées de la ville
de Bagnolet, dans la banlieue
parisienne. L’autre assume la direction
de la commune minière de Grenay dans le
Pas-de-Calais. Tous deux ont fait de
Georges Ibrahim Abdallah « citoyen
d’honneur » de leur commune. A
l’invitation du Groupe des Associations
de Bagnolet (GAB) et en dépit d’une
ultime tentative du PS local d’empêcher
le meeting, les maires communistes Marc
Everbecq et Christian Champiré étaient
réunis, ce jeudi 16 janvier 2014 pour
exiger la libération du communiste
libanais Georges Ibrahim Abdallah. Ce
dernier a entamé, l’automne dernier, sa
30e année de détention à
Lannemezan dans les Pyrénées
(1).
Les parlementaires conservateurs
américains, les haineux sionistes du
Conseil représentatif des Institutions
juives de France (CRIF), les partisans
de l’Algérie française, les fascistes de
l’hebdomadaire Minute le qualifient de
« terroriste » pour avoir
combattu, , au nom de la libération de
la Palestine et du respect de
l’intégrité territoriale du Liban, le
colonialisme israélien ou l’impérialisme
occidental en Orient.
Alors terroriste Abdallah ? Ou plus
sûrement résistant ? Marc Everbecq le
compare volontiers « au colonel
Fabien qui a combattu les nazis, un
pistolet à la main » à l’heure où
Christian Champiré l’assimile «
aux mineurs grévistes de 1948 opposés à
l’impérialisme américain ou encore aux
mineurs du Nord qui se sont, en mai-juin
1941, élevés en masse contre l’occupant
». Unanimes, ils saluent le parcours
d’un homme qui n’a jamais « renié son
engagement au sein de la Fraction armée
révolutionnaire libanaise »,
souligne Christian Champiré « fier »
que sa commune soutienne un « tel
terroriste » (2). « C’est
l’oppresseur qui décide du choix du
combat de l’opprimé », insiste Marc
Everbecq heureux que Bagnolet, déjà
jumelé avec le camp palestinien de
Chatila, ait ainsi salué le parcours de
ce « militant de la cause
anti-impérialiste. C’est notre honneur
que d’exiger sa libération. Nous ne
sommes pas les esclaves des Américains
».
« Ca
suffit maintenant ! »
Si
effectivement, ce sont les Etats-Unis
d’Amérique qui font pression sur le
gouvernement français pour empêcher
l’élargissement de Georges Ibrahim
Abdallah, c’est bien « l’Etat
français aux mains du Parti socialiste,
qui le maintient en détention »,
proclame Stéphane Hardy qui dit sa
colère contre ce Parti social-sion-iste
(P « SS ») au pouvoir (3). Ou quand
Manuel Valls emboîte le pas de Jules
Moch, le très sioniste ministre de
l’Intérieur assassin de mineurs en
1948 ! Stéphane Hardy témoigne au nom
des collectifs nordistes de soutien à
Georges Ibrahim Abdallah (4). Se
félicitant de la prise de position « sans
équivoque des maires communistes de
Bagnolet, Grenay et Calonne-Ricouart
», il invite « à briser le mur du
silence et la censure médiatique autour
de sa situation et à mettre la
pression sur le PS à l’occasion des
Municipales. Ca suffit maintenant ! La
libération de notre camarade doit être
la priorité des priorités de notre
action militante ».
Abdallah ?
Un homme de « courage, de conviction
et digne », selon Youcef Brakni du
GAB qui en appelle à populariser le
combat « de ce héros arabe
auprès des jeunes de nos quartiers
souvent ignorants de cette injustice ».
Dans un courrier adressé aux
organisateurs de cette cérémonie,
Georges Ibrahim Abdallah rappelle que « savoir
ses camarades et ses amis rassemblés
autour d’une initiative solidaire est en
soi un moment d’une particulière
intensité, ici derrière ces abominables
murs ». Evoquant la crise mondiale
du capitalisme qui jette dans la misère
des millions d’hommes et de femmes, le
plus ancien prisonnier politique
d’Europe rappelle que « c’est
justement en assumant la solidarité sur
le terrain de la lutte
anticapitaliste/anti-impérialiste que
l’on apporte le soutien le plus efficace
aux prisonniers révolutionnaires. Le
capitalisme n’est plus que barbarie,
honneur à tous ceux et celles qui s’y
opposent dans la diversité de leurs
expressions ! » (5).
(1) Maire PCF de
Calonne-Ricouart et conseiller général
du Pas-de-Calais, André Delcourt était
excusé.
(2) Outre Christian
Champiré, Anouk Breton et Patrick Mania,
adjoints, étaient présents à Bagnolet.
(3) En contradiction
avec le positionnement national de leur
organisation, des parlementaires PS du
Pas-de-Calais, à l’instar du député
Serge Janquin, se sont engagés en faveur
de Georges Ibrahim Abdallah.
(4) Il s’agit du
comité « Libérez-les ! » (59 – 62), du
Collectif « Bassin minier » et de
Solidarité Georges Lille.
(5) Déclaration complète disponible sur
le site du Collectif pour la Libération
de Georges Ibrahim Abdallah :
http://liberonsgeorges.over-blog.com/.
Article en PDF
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Le camarade Stéphane, porte-parole des
collectifs nordistes de soutien à
Georges Ibrahim Abdallah lors de ce
meeting, a également rappelé
l'importance de la solidarité visible
envers tous les prisonniers politiques
anti-impérialistes et dénoncé l’État
espagnol qui poursuit dans une
répression et une « justice »
d’exception à l’encontre des militants
basques, et tout particulièrement
les 527 prisonniers politiques
emprisonnés en France et en Espagne.
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