Interview
Interview
de René Naba à la revue Golias pour la
parution «L’Arabie saoudite, un royaume
des ténèbres, l’islam, otage du
wahhabisme»
Jeudi 24 octobre 2013
Arabie saoudite: Le
primat sunnite commande de conduire le
Monde arabo musulman vers la
sécurisation de son espace national et
non à sa vassalisation à l’ordre
atlantiste.
René Naba | 24.10.2013 | Paris
Interview de René
Naba à la revue Golias à l’occasion de
la parution de son dernier ouvrage
«L’Arabie saoudite, un royaume des
ténèbres, l’islam, otage du wahhabisme».
I – De la
polémologie, non de la théologie
Golias -Pourquoi
ce livre, sur un sujet si sensible?
RN- Ce livre ne relève pas de la
théologie mais de la polémologie en ce
que le profane que je suis ne se
reconnait aucune compétence dans la
science des religions, encore moins dans
la religion musulmane. Il ressortit
plutôt de la polémologie, la science de
la guerre et non de la polémique, en ce
que l’expérience puisée dans mes
anciennes fonctions de correspondant de
guerre que j’ai longtemps été dans la
sphère arabo musulmane, de même que dans
le Monde occidental, me porte à
déconstruire toute une stratégie fondée
sur l’instrumentalisation d’une
religion, l’Islam, comme arme de combat
au service du camp atlantiste et du pan
capitalisme financier. Le combat n’est
donc pas contre une religion, mais
contre des dignitaires religieux ou des
politiques qui instrumentalisent une
religion.
Golias: La
religion tout de même au Moyen orient
est un sujet éminemment volatile et
explosif ?
RN: La religion est un fait prégnant de
la zone du Moyen Orient, berceau des
trois monothéismes, un cas unique dans
le monde en ce que les trois grandes
religions monothéistes ressortissent des
religions d’Asie. Espace de communion et
d’exclusion, la religion est un espace
concurrentiel. L’instrumentalisation de
la religion à des fins politiques est
une constante de l’histoire. Toutes les
religions y ont eu recours, dans toutes
leurs déclinaisons, que cela soit la
guerre de conquête de la chrétienté en
Amérique latine ou les Croisades vers le
Monde arabe, ou bien à l’inverse, la
conquête arabe vers l’Asie, vers la rive
méridionale de la Méditerranée ou
l’Afrique. Guerre de religion au sein de
l’espace occidental de la chrétienté
(entre Protestants et Catholiques en
France ou en Irlande du Nord), ou guerre
de religion au sein de l’espace musulman
(entre Sunnites et Chiites), ou enfin le
sionisme, la forme la plus moderne de
l’instrumentalisation de la Bible à des
fins politiques par la mise en œuvre de
la notion du retour à Sion, sur les
débris de la Palestine.
La piété n’exclut
ni l’intelligence, ni le libre arbitre.
Elle n’interdit pas l’esprit critique.
Elle ne saurait, en tout état de cause,
se dévoyer dans des causes desservant
l’intérêt national. Mais nul part
ailleurs qu’au sein du leadership
sunnite arabe, l’instrumentalisation de
la religion n’a autant dévié de son
objectif, desservant la cause arabe, au
bénéfice de ses commanditaires, les
Etats-Unis, le meilleur allié de leur
principal ennemi, Israël.
Golias: Qu’en
est-il précisément de
l’instrumentalisation de l’Islam ?
RN: Au départ, cela devait être l’arme
absolue, à double détente, ayant pour
effet d’une part, de marginaliser, puis
de neutraliser le nationalisme arabe
ainsi que son chef charismatique, Gamal
Abdel Nasser (déjà déstabilisé par la
défaite de 1967), de servir, d’autre
part, de levier au combat
anti-communiste, sous couvert de la
lutte contre l’athéisme, au plus fort de
la guerre froide soviéto-américaine.
Mais un demi-siècle après sa mise en
œuvre à l’occasion de l’incendie d’Al-Aqsa
(dont la commémoration est célébrée le
21 Août 1969 dans une indifférence
quasi-générale qui frise l’oubli),
l’islamisme politique, c’est-à-dire
l’instrumentalisation de la religion
musulmane en tant qu’arme de guerre
contre les ennemis de l’Amérique et des
pétromonarchies, paraît s’être retourné
contre ses promoteurs. Tel un magistral
effet de boomerang, à en juger par les
dérives salafistes et djihadistes, tant
en Syrie, qu’en Libye, qu’en Tunisie,
qu’en Afghanistan, qu’au Nord Mali,
voire même à Toulouse (Merah).
Golias: Quelle
perception faites-vous de l’Islam,
politiquement parlant?
RN: Sauf exception durant la période de
la décolonisation qui a suivi la II me
Guerre Mondiale avec les guerres
d’indépendance, l’Islam, au XX me
siècle, particulièrement sa frange
sunnite, aura été le principal
contributeur aux équipées occidentales
sur la planète. Rien que pour la France,
1,2 millions d’arabes et d’africains
majoritairement musulmans, ont volé à
son secours, par deux fois en un même
siècle, phénomène rarissime dans
l’histoire, pour l’aider à se libérer du
danger allemand, dans une opération qui
relève de la perversion mentale absolue:
Aider leur colonisateur, c’est-à-dire
leur bourreau, à se libérer de son
propre oppresseur. Sans parler de la
Turquie, dépecée par les puissances
occidentales à la fin de la 1ère guerre
Mondiale, maintenue au ban de l’Europe
depuis un quart de siècle, en dépit de
son alliance stratégique avec Israël,
mais qui se targue néanmoins de son rôle
de sentinelle avancée de l’Otan sur son
flanc méridional. L’Arabie saoudite,
parallèlement, principal pourvoyeur
financier des équipées occidentales aux
quatre coins de la planète, de
l’Afghanistan au Nicaragua, en passant
par l’Irak, n’a jamais réussi à faire
fléchir les Etats unis, le principal
protecteur d’Israël, sur la question
palestinienne, malgré tous les services
rendus à son partenaire
américain.…Est-ce en raison du fait que
la dynastie wahhabite aura été le
principal bénéficiaire des coups de
butoir israéliens contre le noyau dur du
Monde arabe?
II- Le primat sunnite
Golias: Quel
constat implique selon vous le primat
sunnite sur le Monde musulman?
RN: Nul ne conteste le primat sunnite
dans le Monde arabo musulman. Pas même
et surtout pas les anciennes puissances
coloniales. Au point que la Grande
Bretagne, par exemple, intégrant cette
donne, a confié à des dynasties sunnites
le pouvoir dans des pays majoritairement
peuplés de chiites.
Ce fut le cas à Bahreïn avec la dynastie
Al Khalifa. Cela a surtout été le cas en
Irak, à la branche ainée de la dynastie
hachémite. Difficile de concevoir à
l’époque de confier à un chiite ou un
kurde le pouvoir à Bagdad, l’ancienne
capitale de l’empire abbasside, le siège
du 2eme empire musulman. Les Américains
le feront, en 2003, non pas
volontairement, mais par inadvertance
d’un soubresaut stratégique. Ce statut
confère aux sunnites des privilèges. Des
droits mais aussi des devoirs:
-Le devoir de conduire le Monde arabe
vers la sécurisation de son espace
national et non à sa vassalisation à
l’ordre atlantiste, à travers un
chapelet de bases occidentales, qui font
du Monde arabe, la plus importante
concentration militaire atlantiste
située hors de la sphère de l’Otan.
-Le devoir de doter le Monde arabe d’un
«seuil critique» afin de le mettre en
mesure de peser sur les relations
internationales, et non à s’appliquer à
sa balkanisation par la perpétuation
d’une sournoise guerre de religions
entre sunnites et chiites datant des
premiers temps de l’islam, soit depuis
15 siècles.
Le Monde arabe a besoin de s’adosser au
Monde musulman pour mener son combat
vers son affranchissement de la tutelle
étrangère et la restauration de sa
dignité. L’obligation du leadership
sunnite des de propulser le Monde arabe
vers le haut et non de le tirer vers le
bas.
III – Mon équation
personnelle: Beyrouth oblige
Golias: Quelle a
été votre motivation première dans la
rédaction de cet ouvrage?
RN: Face aux convulsions du Monde arabe,
les binationaux, particulièrement franco
arabes, sont investis d’une
responsabilité particulière, en ce que
bénéficiant d’une double culture, leur
lecture des événements ne saurait être
unilatérale. Hémiplégique en somme.
Entre les intellectuels occidentaux et
nous, il existe une différence de nature
et d’échelle. Quand le Liban, l’Algérie,
la Syrie, l’Irak, la Libye, la Tunisie
sont ravagés par la guerre civile,
l’universitaire occidental se borne à
conjecturer, à l’abri du besoin, du gite
et du couvert. A vérifier dans
l’irréalité des chiffres et des lettres,
la validité de ses hypothèses, quand
nous, binationaux d’une double culture,
pâtissons dans la chair de notre chair,
les déchirures de notre pays d’origine,
le pays de nos ancêtres, de nos familles
et de nos amis. De nos souvenirs. Trente
mois de conflits en Syrie, 93.000 morts,
près d’un million de déplacés autant de
réfugiés n’ont pas pour autant affectés
le niveau de vie des universitaires
cathodiques occidentaux, ni leurs
rémunérations, ni celles des bi
nationaux franco syriens membres de
l’opposition offshore. Pour eux, le
poids des mots, c’est le sens de la
formule. Une posture avec le confort
matériel en plus.
Pour nous, le poids
des mots est le prix du sang. Avec en
perspective le deuil, les destructions.
Un nouvel exode. Une nouvelle errance.
En ce qui me concerne particulièrement,
je viens d’un pays, le Liban, dont la
capitale, Beyrouth, s’est offerte en
victime sacrificielle de la défaillance
arabe. A deux reprises. Glanant au
passage le glorieux titre de «La mère de
toutes les villes du récit de la
résistance arabe», dans sa double
version Beyrouth Ouest (1982) et
Beyrouth Sud (2006). Elle revêt, à ce
titre, dans la conscience collective
arabe la fonction de «Vietnam d’Israël»
en ce qu’elle revendique le privilège
unique au Monde d’avoir symbolisé, à
deux reprises dans l’histoire
contemporaine, la résistance arabe à
l’hégémonie israélo américaine:
-La première fois,
en 1982, lors du siège de la capitale
libanaise par le général Ariel Sharon,
du temps où le sunnisme s’identifiait au
combat nationaliste, depuis le fief du
sunnisme libanais à Beyrouth Ouest,
-La deuxième fois, en 2006, depuis
Beyrouth sud, cette fois, (Ad Dahyah Al
Jounoubiyah, littéralement la banlieue
sud de la capitale), le fief chiite de
la capitale, du temps du coma du général
Ariel Sharon, où le chiisme libanais
suppléant la vassalisation du sunnisme
arabe à l’axe israélo américain prenait
sa relève en vue de pérenniser le combat
nationaliste arabe.
Par fidélité à son
histoire, à son palmarès, Beyrouth
oblige: Un intellectuel qui ne met pas
en jeu sa sécurité matérielle, en
n’hésitant pas en cas de besoin à se
livrer à une analyse à contre-courant de
la pensée dominante, n’est ni crédible,
ni respectable. La faune intellectuelle
parisienne abonde de ces verbeux
bureaucratiques, à la péroraison
académique, tenanciers d’une
comptabilité d’épicerie, qui somment et
ordonnent. Bref qui polluent et
parasitent le débat. Leur posture est
une imposture. Des «islamophilistes» (1)
dont le comportement s’apparente à celui
d’anciens officiers des affaires
indigènes faisant la police de
l’internet.
Le journalisme est
un sport de combat. Je n’obéis donc en
conséquence à aucune sommation. Je ne me
préoccupe d’aucune considération de
carrière, de notabilité sociale ou
médiatique. Je vis comme une ardente
obligation mon devoir de pister les
angles morts de la politique
internationale, d’exprimer mon intime
conviction, sans restriction aucune, de
pointer le discours disjonctif
occidental et la confusion mentale
arabe.
Ancien
correspondant de guerre au bureau
régional de l’AFP à Beyrouth, puis
responsable du monde arabo musulman au
service diplomatique de l’AFP, je suis
un journaliste de terrain non un
bureaucrate de la communication. Auteur
par ailleurs d’un ouvrage «Média et
démocratie, la captation de
l’imaginaire, un enjeu du XXI me siècle
(Golias 2012), je considère de mon
devoir de déconstruire le discours
dominant de la pensée occidentale,
particulièrement les manigances de
l’ancien pouvoir colonial, parallèlement
aux dénonciations des tares des régimes
arabes. De combattre le discours
disjonctif occidental en même temps que
la confusion mentale arabe. Un impératif
catégorique.
-L’Otan, l’adversaire le plus résolu aux
aspirations du Monde arabe,
particulièrement les Etats-Unis, le
protecteur d’Israël, l’artisan de
l‘éviction du dirigeant nationaliste
Mohammad Mossadegh en Iran, en 1953, et
de Salvador Allende en Chili, en
septembre 1973, ne sauraient être un
partenaire fiable dans l’avènement de la
démocratie dans le Monde arabe.
-Une révolution qui bénéficie du soutien
de la totalité des pétromonarchies parmi
les plus rétrogrades et les plus
répressives du Monde fait problème. La
condamnation de la dictature syrienne
doit être aussi ferme que la
condamnation des pétromonarchies toutes
aussi autoritaires, népotiques que le
régime syrien.
A titre de duplicité du discours
occidental, je citerai comme exemple le
cas de Laurent Fabius: S’il est, ma foi,
impératif d’armer l’opposition syrienne
comme l’exige le ministre français des
Affaires étrangères, pour établir un
équilibre des forces et exiger le retour
immédiat des réfugiés syriens, il est
non moins impératif d’armer les
Palestiniens pour rétablir un équilibre
des forces avec les Israéliens et exiger
le retour des réfugiés palestiniens
expulsés depuis un demi-siècle de leur
patrie.
Cf. aussi son
bobard diplomatique à propos de la
réforme du droit de véto au Conseil de
sécurité:
http://www.renenaba.com/la-france-et-la-reforme-du-droit-de-veto-au-conseil-de-securite/
Enfin, dernier
thème de débat, et non le moindre, le
Hezbollah. Beaucoup au Liban et ailleurs
dans le Monde, pas uniquement de
chiites, pas uniquement des Libanais,
des Arabes ou des Musulmans, savent gré
à cette unique formation para étatique
arabe à s’être dotée d’une posture
dissuasive face à Israël.
Invincible à ce jour, artisan de deux
dégagements militaires israéliens du
Liban sans négociation ni traité de
paix, ferme soutien du Hamas face aux
offensive israéliennes, de surcroit,
dernier intervenant sur le champ de
bataille syrien après les escouades de
djihadistes de Tchétchénie à la Tunisie
en passant par la Belgique le Kosovo et
la France, de même que les Moudjahidines
Khalq, formation de l’opposition
iranienne islamo marxiste,
le Hezbollah demeure, n’en déplaise aux
esprits chagrins, le phénomène majeur
politico-militaire de l’histoire arabe
contemporaine. Beaucoup lui en savent
gré. Libre aux autres de le déplorer.
L’une des plus prestigieuses formations
du tiers monde, à l’égal du Viêtcong
vietnamien ou du FLN algérien.
En comparaison, le Hamas, unique
mouvement de libération nationale de
confession sunnite, a déserté la Syrie
après 16 ans d’hospitalité, par
alignement sectaire, pour installer son
QG à Doha à 35 km de la base du Centcom,
la plus importante base du tiers monde
des Etats-Unis, le protecteur d’Israël,
la caution de tous les assassinats
extrajudiciaires des pères fondateurs du
mouvement palestinien. Beaucoup lui
savent gré de ce repositionnement. Mais
en juger de la fureur de la branche
militaire du mouvement, beaucoup le
déplore fortement, comme en témoignent
les pourparlers intensifs menés à
Téhéran, fin juillet, entre le Hamas et
ses deux anciens alliés chiites, l’Iran
et le Hezbollah pour restaurer une
collaboration stratégique.
Songeons au sort respectif du Vietnam et
de la Palestine. L’un réunifié par la
force de la volonté, l’autre pulvérisée
par la force de la désunion et de la
servilité.
Songeons à la
guerre antisoviétique d’Afghanistan
(1980-1989) et à la mystification des
combattants de la liberté magnifiée par
le philosophe du botulisme Bernard Henry
Lévy, qui a opéré le plus grand
détournement du combat arabe de la
Palestine vers Kaboul avec les
désastreuses conséquences qui en
découlent encore de nos jours, au niveau
de son excroissance djihadique et ses
dérives erratiques. Pourtant les choses
sont simples. Pas moyen de se tromper.
Pas besoin de boussole. Un arabe ou un
musulman patriote doit se ranger
impérativement dans le camp adverse à
celui de Bernard Henry Lévy, le fer de
lance médiatique de la stratégie
israélo-atlantiste dans la sphère arabo-
musulmane.
Salafiste, soit. Le
retour à la pureté originelle des
premiers temps de la prophétie peut
constituer une perspective exaltante en
soi, sous réserve toutefois que sa mise
en œuvre soit incorporée dans une
péréquation qui tienne compte de la
configuration contemporaine: Israël,
considéré par les Palestiniens comme
l’usurpateur de leur patrie, est doté de
près de deux cents bombes atomiques, en
superposition à cinq puissances
atomiques cerclant le Monde arabe
(Israël, Inde, Pakistan, Russie,
Ukraine) et à une dizaine bases
aéronavales du bloc atlantiste (Arabie
saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis,
Koweït, Qatar, Sultanat d’Oman,
Djibouti). Indice d’une grave perdition
morale et mentale, la «Journée
Internationale de Jérusalem» (Al Qods),
traditionnellement célébrée le dernier
vendredi du mois du jeûne de Ramadan,
n’a été commémorée en 2013 que par
l’Iran et le Hezbollah Libanais,
c’est-à-dire par les Chiites, à
l’exclusion de toute autre pays ou
formation politique arabe ou musulmane,
la plupart absorbés dans des guerres
intestines au Bahreïn, en Egypte, en
Libye, en Syrie, au Yémen et en Tunisie.
In fine, la
vassalité ne constitue pas un gage de
pérennité. En témoigne, l’éviction, sans
la moindre considération pour leur état
de service, des féaux de l’empire, les
dirigeants de l’Islam sunnite arabe, les
grands perdants de leur pari sur
l’Amérique.
La décapitation des
principaux pivots de l’influence
occidentale en terre d’Islam, Béchir
Gemayel et Rafic Hariri (Liban), Anouar
el Sadate et Hosni Moubarak (Egypte),
Benazir Bhutto (Pakistan), le Roi
Abdallah 1 er le Hachémite et le premier
ministre Wafi Tall (Jordanie), le Roi
Faysal II le Hachémite et son premier
ministre Noury Said (Irak), les
journalistes libanais Kamel Mroueh,
Gibrane Tuéni et Samir Kassir, enfin,
Zine el Abidine Ben Ali (Tunisie), et
l’Emir du Qatar, Khalifa Ben Hamad Al
Thani, devrait inciter les dirigeants
arabes, au-delà des impératifs de leur
propre survie, à garder présent à
l’esprit le fait que la sécurité du
Monde arabe n’est pas réductible à la
sécurité des Etats-Unis et à la sécurité
de leur ravitaillement pétrolier. Le
Monde arabe n’a pas la même perception
de sa sécurité que les Etats-Unis, a
fortiori de celle d’Israël.
Pour aller plus
loin
Sur les débats
théoriques qui agitent le Monde
musulman, Cf à ce propos
1 – «Petit précis d’islamisme: des
hommes, des textes et des idées» Haoues
Seniguer Edition L’Harmattan – Octobre
2013
2-Le dignitaire religieux pakistanais
Imran Hossein à propos de la Syrie
http://www.youtube.com/watch?v=IEznZeE39Ao
3 – Ainsi que la déclaration de l’Imam
de la Mosquée Al-Aqsa à Algérie
patriotique:
1ere partie «Tout ce qu’a écrit Sayyid
Qutb est mensonge»
(I)http://algeriepatriotique.com/article/l-imam-de-la-mosquee-al-aqsa-algeriepatriotique-tout-ce-qu-ecrit-sayyid-qutb-est-mensonge-i
2me partie: «Benhadj, Abassi et
Ghannouchi sont des ignorants»
(II)http://algeriepatriotique.com/article/l-imam-de-la-mosquee-al-aqsa-algeriepatriotique-benhadj-abassi-et-ghannouchi-sont-des-ignora
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