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L'EXPRESSIONDZ.COM
CAMPAGNE
PRÉSIDENTIELLE FRANÇAISE
Le PS
dévoile son programme politique
Nadia Benakli
5 avril 2007 Après
une vive polémique sur l’identité, l’immigration et l’insécurité,
les candidats reviennent sur les préoccupations des citoyens. A
moins de vingt jours du premier tour présidentiel, les candidats
passent au sérieux. Le chômage, l’emploi et les salaires sont
de nouveau les cartes sur lesquelles misent les candidats dans
leurs programmes pour séduire l’électorat.
Au lendemain de la présentation du projet présidentiel de l’UMP,
la candidate socialiste Ségolène Royal a pris le relais. Lors
d’un point de presse qu’elle a animé au siège du parti, la
candidate est revenue sur les grandes lignes du pacte présidentiel
qui est en cours d’élaboration. Famille, éducation, emploi et
écologie sont les grands thèmes retenus dans le projet de la
candidate socialiste. Il faut reconnaître qu’après une vive
polémique sur l’immigration, l’identité et l’insécurité,
les candidats reviennent à la raison. Preuve en est que tout au
long de son allocution, la candidate n’a soufflé mot sur ces
sujets. La candidate de la gauche a axé son discours uniquement
sur les préoccupations socioéconomiques des citoyens. Craignant
de voir sa cote à la baisse, la candidate a devancé les choses
en présentant ses propositions avant que le pacte soit achevé.
La candidate résume sa vision globale en sept points qu’elle
considère comme la pierre angulaire de son programme. Il s’agit
de relancer la croissance pour offrir un travail à tous, d’améliorer
le pouvoir d’achat, promouvoir l’éducation, garantir la
protection sociale des familles, décider l’excellence
environnementale, lutter contre toutes les formes de violence et
enfin agir pour une France plus forte. La candidate est allée
loin dans ses réflexions en mettant le doigt sur la question de
l’endettement, un point qui touche sensiblement la majorité des
Français. Pour sauver les citoyens de cette situation, elle a présenté
un plan de lutte contre l’endettement et contre les abus
bancaires. «Les résultats financiers des banques en 2006 ont
augmenté de plus de 30% et les frais bancaires pour les
particuliers et les entreprises sont devenus exorbitants»,
a-t-elle précisé.
Par ailleurs, la candidate socialiste ne s’est pas abstenue de
critiquer indirectement le projet présidentiel de son rival, le
candidat de l’UMP. Tout en parlant de son oeuvre, elle a expliqué
que son pacte a été élaboré en coopération avec la société
civile. «Ce pacte n’est pas un projet unilatéral»
dit-elle avant d’ajouter qu’ «un projet de la République
doit impliquer toutes les parties de la société».
Elle voulait expliquer que le parti de la gauche n’y est pas allé
avec le dos de la cuillère. Selon elle, plus de 3 millions de
citoyens ont participé aux 6000 réunions organisées sur le
pacte présidentiel.
Evoquant la rupture entre les citoyens et les institutions, la
candidate du PS persiste et signe que le programme politique doit
refléter les aspirations et les attentes de la population. «Je
comprends pourquoi les Français hésitent aujourd’hui à se
prononcer sur leur choix présidentiel», révèle-t-elle. Ce
n’est pas tout. Elle promet, une fois élue, de réformer les
institutions de l’Etat en favorisant la participation des
mouvements associatifs. Le dialogue social reste une condition
indispensable pour intégrer toutes les couches sociales et lutter
contre l’exclusion, selon Mme Royal. Voulant convaincre ses électeurs
sur l’efficacité de son programme, la candidate dira: «Je
suis une femme libre. Je n’appartient ni à une puissance
d’argent, ni à un lobby, ni à groupe d’intérêt.» A
travers ses propos, la candidate du PS ciblait directement le
candidat de l’UMP qui, selon elle, tente davantage de protéger
les patrons d’entreprise. Enfin, à l’approche du rendez- vous
électoral, la course devient de plus en plus serrée. De
notre bureau à Paris Nadia BENAKLI Publié avec l'aimable autorisation de l'Expression
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