Élections françaises 2007
Ségolène Royal : l'icône froissée
Franca Maï
Lorsque l’on table sur son image depuis de longs
mois, déversant ses courbes, ses sourires et profils à foison
dans la presse publicitaire, il est prévisible qu’un jour le
jouet tombe en panne. Car tout passe, tout lasse, tout casse....
Un peu comme ces femmes qui misent sur leur
capital beauté au détriment d’un contenu et la vieillesse
approchant, se retrouvent nues, fragilisées, cerclées de
solitude glacée.
Ségolène Royal entame une descente aux
enfers....
Elle chute
Elle ne sera pas présente au second tour...
Son programme prend la tessiture d’une catéchèse
moralisatrice au sac à dos récurrent se métamorphosant au gré
d’un opportunisme sirupeux.
Il est inévitable que le peuple de gauche se
rebiffe ne se reconnaissant nullement dans cet amas fourbe et
confus, à l’antipode de ses préoccupations et de sa survie
journalières.
Ségolène Royal chute et sa chute inéluctable ne
me réjouit aucunement. Je n’aime pas voir une femme à terre.
Mais au train où vont les choses, je le répète
la gauche ne sera pas présente au second tour....
Se profile à l’horizon, François Bayrou. Un
homme qui plaît, il faut le reconnaître. Il n’y a pas que les
sondages qui le mentionnent. Dans toutes les conversations, ses
initiales tintinnabulent. Il écoute, réfléchit, prend le temps
de répondre avec des silences reposants. Une chaleur se dégage
de sa personne qui nous change des robots en campagne. Et son ton
simple, naturel serti d’une réelle gentillesse parle aux gens
relativement déroutés par les prochaines élections et le peu
d’humanité qui s’y affiche. Pourtant Bayrou possède un gros
défaut. C’est un homme foncièrement de droite.
Il ne faut jamais l’oublier.
S’il eût été de gauche, il aurait fait
l’unanimité, sans aucun doute, par ses qualités intrinsèques.
Mais il représente cette France profondément réactionnaire
aux scories Giscardiennes.
Celles et ceux qui ont soupé de ces années-là,
ont encore en mémoire la liberté d’expression cadenassée et
Dame Censure aux dents carnassières musardant à tous les étages,
chair inflexible.
L’heure est grave.
Les forces de gauche doivent s’unir
solidairement mais pas dans le sens où l’on tente de nous
l’imposer.
Rancoeurs aux orties. Je préfère une gauche mal
fagotée au bruit des bottes.
Nous aurons toujours le temps de nous mettre
d’accord, après...
Mais si la VRAIE Gauche n’est pas représentée
au second tour ; nous serons définitivement muselés pour
une éternité douloureuse....
Alors ayons le réflexe révolutionnaire et vive
le changement tant attendu ...
Dans les urnes ... en contradiction avec les
statistiques indigestes ! ...
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