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Naqab
Communiqué de presse du Conseil Regional
pour les Villages Non Reconnus du Naqab
6 Décembre
2006
A cinq heures du matin, six bulldozers escortés par des centaines
de policiers ont démoli 17 maisons et trois abris pour les
animaux dans le village de Twail Abu-JArwal. Le village est détruit
dans sa totalité. Les gens sont assis à côté des tas de tôles
qui constituaient leurs modestes habitations et se demandent que
faire, où aller: même leurs familles ne peuvent leur donner
refuge, étant donné qu'il n'y a plus aucune habitation debout.
C'est la quatrième fois cette année que le gouvernement démolit
dans ce village. Cette fois-i, ils sont allés jusqu'au bout: plus
aucune maison ne reste.
Mais les habitants n'ont aucun endroit où aller. Ils vivaient
dans la banlieue de la ville bedouine de Laqia. Les anciens ont
payé pour acquérir des bouts de terre où construire des maison
dans les années 70, ils ont toujours le reçu, et espèrent
obtenir un jour leurs terrains. Au cours des 30 dernières années,
ils ont vécu sur des terres appartenant à d'autres, dans des étables,
les maisons se peuplant davantage au fil du temps jusqu'à ce
qu'il n'y ait plus de place pour un bébé de plus. Ils se sont
tournés vers le gouvernement pour qu'il trouve une solution: se
joindre aux habitants de Laqia, dans une vraie maison, sur un vrai
bout de terre. Mais les autorités n'avaient pas de solution pour
eux. Les propriétaires des terres sur lesquelles ils vivaient
leur ont demandé de partir: 30 ans, ça suffit. Ils ont donc fini
par retourner sur leur terre ancestrale, à seulement deux miles
au sud de Laqia, à côté de la vieille école en ruines, de leur
vieux cimetière. Les fils adultes ont bâti pour leur vieille mère
une modeste maison de briques. Le reste des constructions n'étaient
que des abris.
Il y a un an, le gouvernement a fait détruire plusieurs maisons,
dont la maison de briques. Certains des habitants de Twail Abu
Jarwal ont reconstruit, certains sont partis dans des maisons
encore plus peuplées pour vivre avec leur famille. Neuf mois plus
tard, le gouvernement a fait détruire sept maisons supplémentaires.
une fois de plus, certains ont reconstruit leurs abris, d'autres
sont partis vivre avec leur famille. Le mois dernier, pour les
harceler, le gouvernement a fait arracher les clôtures des enclos
à moutons. Et maintenant ils sont venus s'assurer que le travail
est fini.
Le ministre de l'Intérieur israélien, Roni Bar-On, a été invité
il y a deux jours à répondre aux questions du Comité des
Affaires Internes de la Knesset sur les solutions envisagées par
le gouvernement pour résoudre la question des villages bédouins
non reconnus dans Naqab; il lui a également été demandé
pourquoi le gouvernement démolit des maisons alors que ces gens
n'ont aucune solution "légale" pour construire des
habitations. Bar-on a proclamé que tout allait bien, qu'il
faisait tout ce qu'il pouvait pour traiter ce problème, mais que
tout criminel devait être puni et que donc toutes les maisons bédouines
"illégales" du Naqab devaient être détruites. Il a déclaré
que, de son point de vue, il n'ya avit pas assez de démolitions
dans le Naqab. Il vient de prouver qu'il est un homme de parole :
17 maisons démolies en une immonde descente.
Sur les 150 000 Bedouins citoyens d'Israël vivant dans le Naqab,
plus de 50% vivent dans des villages que le gouvernement a décidé
de déclarer non-reconnus, ce qui signifie qu'il n'existe aucune
possibilité d'obtenir des permis de construire, l'au courante, l'électricité,
des routes, un système d'égouts, le ramassage des ordures. De
plus, il y a très peu d'aménagements en termes d'éducation et
de santé. Le but de cette politique est de forcer les Bédouins
à quitter leur terre ancestrale pour aller vivre concentrés dans
des townships, sans tenir compte de leurs souhaits et de leur
culture. Pourtant, il n'ya pas davantage de possibilités de vivre
dans ces villes concentrationnaires que le gouvernement a
construit puisqu'il n'y a pas de terrains disponibles pour la
construction, comme dans le cas des familles du village de Twail
Abu-Jarwal. Par conséquent le gouvernement peut "légalement"
démolir les maisons de 80 000 membres de cette communauté, alors
qu'ils ne peuvent pas construire une seule maison "légale".
Nous avons besoin d'aide! financière et politique!
Faites des dons pour aider les gens des villages à reconstruire
leurs maisons ( des abris de tôle qui tiennent lieu de
maisons..).
On peut envoyer des chèques à :
RCUV - al Awna Fund
(the Regional Council for the Unrecognized Villages),
POBox 10002, Beer Sheva,
zipcode 84105, ISRAEL.
Ecrivez à vos représentants pour leur parler de la démolition
brutale et sans bruit des maisons et des vies dans le Naqab et
demandez-leur d'intervenir.
Reconstruction des maisons détruites
par les sionistes dans le Naqab.
La population palestinienne du
Naqab lutte contre l'épuration ethnique entreprise par les
autorités sionistes :
Hier, les autorités sionistes détruisaient,
et tout de suite après, la population aidée par le conseil régional
des villages non-reconnus s'est attelée à la tâche de
reconstruire les maisons.
(photos de Salman Abu Ubayd,
Naqab).
Pem
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