Commentant l’agression qui a visé l’Armée
libanaise dans le nord du pays, le Général Aoun a déclaré :
C’est une journée noire que nous vivons, quand notre armée
est agressée sur son territoire par ceux-là mêmes qu’elle a
accueillis et pour lesquels elle a assuré le refuge et le toit,
cette armée qui œuvre à renforcer la sécurité et la
stabilité dans le pays.
Ce n’est pas la première fois que l’Armée libanaise
subit une telle trahison, et cela peut se reproduire, parce
qu’il n’existe pas un pouvoir au Liban qui prenne acte et
agisse en conséquence.
En plus du mémorandum que nous avons transmis au Secrétaire
général des Nations Unies et dans lequel nous avons souligné
le danger de la prolifération d’organisations terroristes sur
notre sol, nous avons maintes fois mis en garde le pouvoir en
place sur les conséquences de son laxisme face à ce danger,
mais « à bon entendeur salut ». Ce pouvoir ne
cherche qu’à chicaner ses opposants, en négligeant les préparatifs
qui visent à saboter les Institutions sécuritaires, bien
qu’il soit au courant de ce qui se passe à travers les
interrogations de plusieurs détenus, et des renseignements et dépositions
inscrites dans les registres.
Le pouvoir en place a mis en premier sur la liste de ses
priorités les armes qui ont libéré la terre et qui sont un
facteur de stabilisation au Sud et dans d’autres régions, au
lieu de prendre en charge le vrai danger qui menace la société
libanaise.
Aujourd’hui nous ne voyons de solution sérieuse à toutes
les crises actuelles que le départ du gouvernement, nous ne
voulons plus entendre d’excuses qui sont pires que les erreurs
elles-mêmes, parce que l’inaptitude et l’incompétence sont
plus que flagrantes, elles sont à la mesure de toute la République
Libanaise.
Nous adressons au Général en chef de l’armée et aux
familles des soldats martyres nos condoléances émues, nous
prions pour la paix de l’âme de nos martyres. Nous souhaitons
à tous les blessés un prompt rétablissement et à nos
compatriotes du Nord la patience.
Nous demandons aux forces armées de finir le travail qui
leur est incombé après l’agression qu’elles ont subie.