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Liban
Que
sa volonté soit faite ou le petit battement d'ailes
Raymond Richa
19 janvier 2008
Bush, de par tous ses actes ayant fait échouer
toutes les initiatives d'entente nationale qui s'étaient succédées
depuis août 2006, est bien déterminé à aller jusqu'au bout de
sa logique : l'élection d'un président de la République issu de
ses valets locaux et le maintien au pouvoir de l'exécutif illégitime
de Fouad Sinioura, sinon une concentration de tous les pouvoirs
entre les mains de ce dernier, l'occupation de la chaise présidentielle
restant incertaine, voire interdite.
Il n'y a que notre naïveté qui nous pousse à croire que Bush
souhaite réellement un président pourvu de tous les pouvoirs présidentiels
lui permettant de préserver concrètement notre souveraineté et
de peser avec détermination en faveur d'un vrai changement,
soutenu par un gouvernement d'unité nationale ouvrant pour la
Justice Sociale et pour une réelle stratégie de défense
nationale, digne d'un pays qui se respecte.
Ainsi, autour de cette forte volonté de son excellence le Président
Bush, gravitent et graviteront encore des manouvres, tantôt
faisant croire à une réelle volonté de sortir de la crise, tantôt
profitant des violences qui éclatent ici et là chaque fois
qu'une lueur d'espoir pointe à l'horizon bien que chargé, tantôt
semant discorde et haine confessionnelle ou brandissant la menace
d'une nouvelle guerre civile.
Ne me demandez pas quelle devrait être l'issue, si ce n'est qu'il
suffirait du battement d'ailes de papillon pour déclencher un
tsunami balayant sur notre sol les différentes tentatives de
liquider définitivement la souveraineté de notre pays et de
soumettre son économie au bon vouloir des grandes puissances du
Capital, renforcé par son ultime et dernier souffle de survie :
son inhumaine logique mondialiste, ainsi qu'au bon vouloir des
grands seigneurs du pétrodollar.
Quant à ce tout petit battement d'ailes, il pourrait trouver son
catalyseur dans le pain quotidien ou dans la lumière ou dans les
moyens pour se chauffer ou de surcroît dans le pouvoir d'achat,
qui commencent à faire défaut dans nos foyers, tout ceci
badigeonné d'une couche de violations israéliennes permanentes
de nos espaces et d'insécurité bien planifiée et exécutée par
la terreur guettant le moindre mouvement unitaire de notre peuple.
Raymond RICHA
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