TLAXCALA
Nom
de code TIRANNT : les plans de guerre US contre l’Iran
Michel Chossudovsky

Dubaï,
Émirats arabes unis, 21 février 2007 – Baptisé
du nom de code TIRANNT, "Theater Iran Near Term"
(« Échéance proche théâtre Iran »), par ses
planificateurs militaires US, ce plan a déjà identifié des
milliers de cibles en Iran dans le cadre d’un Blitzkrieg
(guerre-éclair) du type « Shock and Awe »
(« choc et effroi ») qui en est à sa phase
finale de préparation.
Selon
le journal koweïtien Arab Times, une attaque contre l’Iran
selon le plan TIRANNT pourrait survenir n’importe quand entre
fin février et fin avril. Mais cette appréciation de prend pas
en compte la confusion dans laquelle se trouvent les forces au sol
US en Iraq ni le retrait prématuré de plusieurs milliers de
militaires britanniques du théâtre de guerre iraquien, dont une
grande partie étaient stationnés dans le sud de l’Iraq, à
proximité immédiate avec l’Iran. Révélé en avril dernier
par William Arkin, un ancien analyste de renseignement US, dans le
Washington Post,
TIRANNT a été établi en mai 2003, suite à l’invasion de
l’Iraq.
"Début
2003, alors même que les forces US étaient sur le pied de guerre
contre l’Iraq, l’armée de terre avait déjà commencé à
mener une analyse pour une guerre de grande envergure contre
l’Iran. L’analyse,
appelée TIRANNT, pour "theater Iran near term" (« Échéance
proche théâtre Iran »), était couplée avec un scénario
de simulation d’une invasion par le corps des Marines et d’une
réplique de l’Iran avec des missiles. Les planificateurs US et
britanniques conduisaient simultanément un jeu de stratégie sur
la Mer
Caspienne.
Et Bush donna
l’ordre au Commandement stratégique US d’élaborer un plan
d’attaque global contre des armes iraniennes de destruction
massive. Tout cela va déboucher en dernière analyse sur un
nouveau plan de guerre pour des « opérations importantes de
combat » contre l’Iran, dont des sources militaires
confirment désormais qu’il existe sous forme de projet [Ce plan
d’urgence baptisé CONPLAN 8022 serait activé en cas d’un
second 11 septembre, à supposer que l’Iran en soit
l’instigateur].... Dans le cadre de TIRANNT, les planificateurs
de l’Armée de terre et du Commandement central US on envisagé
à la fois des scénarios à très court et à moyen terme d’une
guerre contre l’Iran, incluant tous les aspects d’une opération
importante de combat, depuis la mobilisation et le déploiement de
forces jusqu’aux opérations de stabilisation après la guerre,
suite à un changement de régime. » (William Arkin,
Washington Post, 16 avril 2006).
La
décision de cibler l’Iran ne doit pas nous surprendre. Déjà
sous l’administration Clinton, le Commandement central US
(USCENTCOM) avait formulé en 1995 des « plans de théâtre
de guerre » pour envahir d’abord l’Iraq puis l’Iran.
"Les
intérêts généraux et les objectifs de sécurité nationale
exprimés dans
la Stratégie
nationale de sécurité (NSS)
et dans
la Stratégie
militaire nationale (NMS) du Président constituent les fondements
de la stratégie opérationnelle du Commandement
central US.
La NSS
ordonne la mise en œuvre d’une stratégie de double « containment »
(=limitation de
l’expansion de l’ennemi, terme forgé pour qualifier
l’encerclement de l’Union soviétique pendant
la Guerre
froide, NdT) des deux États-voyous que sont l’Iraq et l’Iran,
dans la mesure où ces deux États représentent une menace pour
les intérêts US, pour d’autres États dans la région et pour
leurs propres citoyens. Le
double containment est destiné à maintenir l’équilibre des
forces dans la région sans dépendre ni de l’Iraq ni de
l’Iran. La stratégie opérationnelle de l’USCENTCOM
est basée sur nos intérêts et focalisée sur les menaces.
L’objectif de l’engagement US, tel qu’il est défini dans
la NSS
, est de protéger les intérêts
vitaux des USA dans la région : un accès ininterrompu et sûr
pour les USA et leurs alliés au pétrole du Golfe.»
(USCENTCOM,
http://www.milnet.com/milnet/pentagon/centcom/chap1/stratgic.htm#USPolicy,
souligné par nous)
En
accord avec le séquençage des opérations établi par le CENTCOM
en1995, les plans pour cibler l’Iran ont été activés dans le
cadre de TIRANNT immédiatement après l’invasion de l’Iraq.
Confirmée par Arkin, la composante opérationnelle de l’agenda
militaire concernant l’Iran a été lancée en mai 2003 « quand
les concepteurs de modèles et les spécialistes du renseignement
ont assemblé les données nécessaires pour une analyse de scénario
à grande échelle en vue d’une guerre contre l’Iran. »
(Arkin, op cit). En octobre 2003, divers scénarios pour une
guerre contre l’Iran ont été envisagés.
"L’Armée
de terre,
la Marine
, l’Aviation et les Marines ont tous préparés des plans de
bataille et ont passé quatre ans à construire des bases et à
s’entraîner pour l’"Operation Iranian Freedom" (« Opération
liberté iranienne »). L’Amiral Fallon, nouveau chef du
Commandement central US, a hérité de plans informatisés portant
le nom TIRANNT (Theatre Iran Near Term)." (New Statesman, 19
février 2007)
Simultanément,
les diverses composantes parallèles de TIRANNT ont été mises en
place, notamment le "Concept d’opérations" des
Marines.
"Les
Marines, entre-temps, ont été non seulement engagés dans les
plans de guerre du CENTCOM, mais se sont concentrés sur leur
propre spécialité, l’ « entrée forcée ». En
avril 2003, le Corps des Marines a publié son "Concept
d’opérations" pour une manœuvre contre un pays fictif,
qui explore la possibilité de déplacer des forces de navires
vers la terre ferme, contre un ennemi donné, sans établir
auparavant une tête de pont sur la côte. Bien que l’ennemi du
Corps des Marines soit décrit seulement comme un pays révolutionnaire
profondément religieux nommé Karona, il s’agit indubitablement
de l’Iran – avec ses Gardiens de la révolution, ses armes de
destruction massive et ses ressources pétrolières.
Divers
scénarios impliquant les missiles iraniens ont aussi été examinés
dans une autre étude, démarrée en 2004 et connue sous le nom de
BMD-I (défense de missiles balistiques – Iran). Dans cette étude,
le Centre d’analyse de l’armée de terre a
modélisé les performances des systèmes d’armement US et
iraniens pour déterminer le nombre de missiles iraniens dont on
pourrait s’attendre à ce qu’ils percent les défenses de la
coalition (occidentale).
La
planification au jour le jour du traitement de l’équipement en
missiles de l’Iran échoit au Commandement stratégique US à
Omaha. En juin 2004, Rumsfeld a alerté le commandement pour
qu’il se prépare à appliquer le CONPLAN 8022, un plan global
d’attaque qui inclut l’Iran. Le CONPLAN 8022 prévoit que les
bombardiers et les missiles soient prêts à entrer en action dans
les douze heures suivant un ordre présidentiel. La nouvelle force
d’intervention, m’ont dit mes sources, est surtout préoccupée
par le fait que, dans le cas où elle serait appelée à procéder
à des frappes globales rapides contre certaines cibles en Iran en
cas d’urgence, il faudrait faire savoir au Président que la
seule option possible est nucléaire. » (William
Arkin, Washington Post, 16 avril 2006).
"Choc
et effroi"
La
planification militaire US prévoit que l’OTAN et Israël auront
des tâches spécifiques dans le cas d’une attaque contre
l’Iran. La marine allemande est déployée formellement sous
mandat de l’ONU dans
la Méditerranée
orientale. Des bases de l’OTAN en Europe seraient aussi impliquées.
Comme
cela a été documenté par Global Research, des manœuvres
militaires de grande envergure ont été conduites depuis l’été
dernier par l’Iran et ses alliés de l’Organisation de coopération
de Shanghai, dont
la Russie
e
la Chine.
De
leur côté, les USA ont mené des manoeuvres au large des côtes
iraniennes.
Ce
qui est maintenant envisagé par Washington, c’est un recours à
une force militaire écrasante en représailles pour une non-obéissance
iranienne alléguée. C’est là évidemment le prétexte, la
justification pour déclencher une guerre. Le Pentagone a également
envisagé des représailles contre l’Iran dans le cas d’une
novelle attaque du type 11 septembre :
"Un
troisième plan a été établi pour arrêter et répondre
militairement à une autre attaque terroriste majeure contre les
USA. Il inclut des longues annexes qui offrent toute une série
d’options de représailles militaires rapides contre des groupes
terroristes, des individus ou des commanditaires étatiques, selon
ceux que l’on croit être derrière les attaques. Une
nouvelle attaque (du type 11 septembre) pourrait fournir à la
fois une justification et une opportunité – qui manque
aujourd’hui – pour s’en prendre à certaines cibles connues,
à en croire des responsables actuels ou passés de
la Défense
qui sont familiers de ce plan.
Ce plan détaille « quels terroristes ou mauvais garçons
nous frapperions sans prendre de gants. Mais pour le moment, nous
avons encore les gants », a dit un responsable, qui a demandé
à garder l’anonymat vu le caractère sensible du sujet
(Washington Post, 23 avril 2006)
Ce
document militaire présume qu’une seconde attaque du type 11
septembre – « qui n’existe pas pour le moment » -
pourrait utilement fournir à la fois « la justification et
l’opportunité » pour déclencher une guerre contre
« certaines cibles connues [l’Iran et
la Syrie
] ».
Cibles
civiles
Des
informations parues dans la presse du Moyen-Orient confirment que
les frappes aériennes prévues ne seraient nullement limitées
aux installations nucléaires iraniennes. Le
QG du commandement central en Floride Florida
(CENTCOM) a déjà sélectionné une liste complète de cibles
militaires et civiles. Des sites industriels, des infrastructures
civiles – routes, systèmes d’adduction d’eau, ponts,
centrales électriques, tours de télécommunications, bâtiments
gouvernementaux – sont désignés pour ce Blitzkrieg. «
Un simple raid pourrait voir frappées 10 000 cibles par des
avions décollant des USA et de Diego Garcia » (Gulf News,
21 février 2007).
En attendant, les USA ont travaillé à obtenir des soutiens pour
leurs plans suite à la tenue d’une conférence régionale sur
la sécurité dans les Émirats arabes unis.
Guerre
nucléaire
Les
planificateurs militaires sont censés être favorables à
l’usage d’armes conventionnelles. Le recours à des armes nucléaires
tactiques, qui font désormais partie de l’arsenal opérationnel
au Moyen-Orient, n’est pas envisagé, du moins dans la première
étape du Blitzkrieg parrainé par les USA. Il n’en reste pas
moins que le fait que l’on fasse savoir que les armes nucléaires
sont une option possible dans le théâtre de la guerre
conventionnelle indique que leur usage fait partie intégrante de
la planification militaire.
Si l’Iran répondait aux attaques US par des frappes ciblées
sur des installations US en Iraq et dans les pays du Golfe, les
USA pourraient répliquer par des attaques nucléaires « préventives »
contre l’Iran. Le scénario le plus vraisemblable est que l’Iran,
suivant la logique de sa propre planification militaire,
riposterait aux attaques US et déploierait des forces au sol à
l’intérieur de l’Iraq occupé.
En
novembre 2004, le Commandement stratégique US a conduit une
importante manoeuvre d’application d’un « plan de frappe
globale » baptisé « Éclairage global ». Cette
opération comprenait une simulation d ‘attaque contre un
« ennemi fictif » (l’Iran) avec des armes
conventionnelles et nucléaires. Suite à cette manœuvre, le
Commandement stratégique a déclaré être en état de préparation
avancé.
Dans
ce contexte, CONPLAN est l plan opérationnel découlant du Plan
de frappe globale. Il est décrit comme » un plan à
proprement parler que
la Marine
et l’Aviation traduiront en un ensemble de frappes pour leurs
sous-marins et bombardiers »
« CONPLAN
8022 est le plan général chapeautant l’ensemble des scénarios
stratégiques prévus incluant des armes nucléaires et parmi
lesquels un choix sera fait. »
Il
est particulièrement concentré sur ces nouveaux types de menaces
– Iran, Corée du nord -, les proliférateurs ainsi que les
terroristes », a-t-il dit. « Rien ne dit qu’ils ne
peuvent recourir au CONPLAN 8022 pour des scénarios limités
contre des cibles russes et chinoises » (Selon Hans
Kristensen, du Nuclear
Information Project, cité dans le
Fil d’informations économiques japonais, op cit)
Le
recours à des armés nucléaires tactiques est envisagé dans le
CONPLAN 8022 à côté de celui à des armes conventionnelles, et
fait aprtie de la doctrine de la guerre préventive de
l’administration Bush. En mai 2004,
la Directive
présidentielle de sécurité nationale n°35 intitulée Nuclear
Weapons Deployment Authorization a été
émise. Bien que son contenu reste confidentiel, on peut supposer
qu’elle se rapporte au déploiement d’armes nucléaires tactiques
sur le théâtre de guerre moyen-oriental conformément au CONPLAN
8022.
(Pour
plus de détails sur l’option nucléaire US, voir Michel
Chossudovsky, Nuclear
War against Iran, January 2006, The
Dangers of a Middle East Nuclear War, February 2006, Is
the Bush Administration Planning a Nuclear Holocaust , February
2006)
Israël est prêt
Les
préparatifs de guerre en Israël ont été en cours depuis la fin
2004. L’aviation israélienne attaquerait l’installation
nucléaire iranienne de Bushehr en utilisant
des bombes anti-bunker de fabrication Us et israélienne. Les
attaques devraient avoir lieu en trois vagues séparées « avec
une protection contre les brouillages de radar et de
communications fournie par des AWACS et autres avions US volant
dans la région » (Voir W Madsen, http://www.globalresearch.ca/articles/MAD410A.html
).
Les
bombes anti-bunker peuvent aussi être utilisées avec des charges
nucléaires tactiques.
La B61-11
est la version » nucléaire » de
la BLU
113 « conventionnelle ». Elle
peut être larguée d’une manière très similaire à celle des
bombes anti-bunker conventionnelles.
(Voir Michel Chossudovsky, http://www.globalresearch.ca/articles/CHO112C.html
et aussi http://www.thebulletin.org/article_nn.php?art_ofn=jf03norris
).
Selon un article récent du Sunday Times (7 janvier 2007) de
Londres, "Deux escadrons aériens israéliens sont en
train de s’entraîner pour faire sauter une installation
iranienne en utilisant des « destructeurs de bunkers »
nucléaires à faible teneur, selon plusieurs sources militaires
israéliennes. »
Si l’Iran devait répondre à des attaques usaméricano-israéliennes
en frappant des cibles militaires Us en Iraq et dans les pays du
Golfe, la guerre pourrait enflammer toute la région, auquel cas
les USA pourraient réagir sous forme d’attaques nucléaires
« préventives » sur l’Iran, en utilisant des ogives
nucléaires tactiques anti-bunker.
Déploiement
naval
Trois
groupes navals d’attaque, comprenant le Stennis,
l’ Eisenhower et le Nimitz,
ont été déployés dans le Golfe arabo-persique, selon Gulf
News. "Le groupe d’attaque Stennis
porte désormais la présence navale US dans le Golfe à un haut
niveau. Le Stennis et
le porte-avions Dwight D.
Eisenhower, qui sont déjà dans la région, vont être bientôt
rejoints par le porte-avions Nimitz.
(Gulf News, 21 février 2007). Selon des sources militaires
britanniques,
la Marine US
peut mettre six porte-avions en ordre de bataille dans un délai
d’un mois.
Les manœuvres « Bouclier Vigilant 07 »
De
septembre à décembre 2006, les USA ont mené un nouveau scénario
de guerre froide dirigé contre l’Iran et leurs ennemis de l’époque
de la guerre froide : baptisées « Bouclier Vigilant 07 »
, ses manoeurves n’étaient pas limitées au seul théâtre
moyen-oriental mais incluaient aussi
la Russie
,
la Chine
et
la Corée
du Nord.
Les
détails de ces manœuvres sont contenus dans un briefing du
Commandement Nord US (NORTHCOM) daté d’août 2006 (révélé
par William Arkin dans son article du 6 octobre 2006 dans le Washington
Post).
Les ennemis désignés sont
Irmingham [l’Iran], Nemazee [
la Corée
du Nord], Ruebek [
la Russie
] et Churya [
la Chine
].
Redéploiement
de troupes US
Comme
confirmé par des sources militaires, des milliers de soldats US
ont été redéployés des bases militaires US en Allemagne et en
Italie vers des destinations inconnues. On peut supposer qu’ils
ont été dispatchés sur le théâtre de guerre moyen-oriental
dans l’éventualité où les frappes aériennes entraîneraient
une guerre au sol
avec l’Iran.
Le
Pentagone, contredisant ses propres déclarations, a réfuté
comme « ridicules » les informations de la presse
faisant état des préparatifs pour une attaque tout azimut contre
l’Iran « à court terme ».
Entre-temps, l’Iran a déclenché des manoeuvres militaires de
trois jours baptisées Eghtedar (Grandeur). Ces manœuvres, dans
lesquelles sont engagées des forces navales, aériennes et
terrestres, sont plus importants que celles de l’été dernier.
Elles doivent se dérouler dans 16 des 30 provinces d’Iran. Leur
objectif déclaré est de tester la préparation défensive de
l’Iran en cas d’attaque US.
La complaisance de l’opinion publique occidentale – y compris
du mouvement antiguerre US – est inquiétante. Aucune préoccupation
n’a été exprimée au niveau politique sur les possibles conséquences
de telles attaques, qui pourraient évoluer vers un scénario de
troisième guerre mondiale, avec
la Russie
et
la Chine
se rangeant aux côtés de l’Iran. En dehors du Moyen-Orient, la
guerre contre l’Iran et les dangers d’escalade ne sont pas
considérés comme dignes de faire
la Une.
Tout
cela contribue à rendre la guerre réellement possible, ce qui
pourrait déboucher sur l’impensable : un holocauste nucléaire
sur une grande partie du Moyen-Orient. Il faut remarquer qu’un
cauchemar nucléaire pourrait survenir même si des armes nucléaires
ne sont pas utilisées. Le bombardement des installations nucléaires
iraniennes avec des armes conventionnelles déclencherait une
catastrophe de type Tchernobyl avec des retombées radioactives de
grande envergure.
Original
: Global
Research
Traduit
de l’anglais par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala,
le réseau de traducteurs pour la diversité
linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage
non-commercial : elle est libre de reproduction, à condition d'en
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