Nouvelles d'Irak
Ziad Aziz
demande à Al-Maliki de faire preuve de miséricorde
Gilles Munier
Gilles Munier
Samedi 8 janvier 2011
Tarek Aziz n’aurait plus que « deux ou trois mois
à vivre », selon Ziad, son fils réfugié à Amman, dans une
interview téléphonique accordée par Bloomberg
Businessweek.com (1). Son père, affirme-t-il, ne pourrait
plus « ni parler, ni marcher ». Il ne sait pas s’il a
reçu les médicaments qu’il lui a envoyés.
Ziad Aziz, conseillé par Maître di Stefano (2),
demande au nouveau gouvernement irakien de faire preuve de
« miséricorde », comme l’aurait fait la Grande-Bretagne en
renvoyant en Libye Abdel Basset al-Megrahi (3),
condamné à la prison à vie pour l'attentat, le 21 décembre 1988,
contre le vol Pan Am 103 qui s’est écrasé sur
la ville de Lockerbie, en Ecosse (439 morts).
Si un « geste humanitaire » est fait en
faveur de Tarek Aziz, ce ne sera certainement pas par
« miséricorde », mais à la suite de marchandages sordides
au sein du régime de Bagdad et du développement de la campagne
multiforme réclamant sa libération.
(1)
Iraq’s Aziz may die in months, must be freed, son says
(Bloomberg Businessweek.com - 7/1/11)
http://www.businessweek.com/news/2011-01-07/iraq-s-aziz-may-die-in-months-must-be-freed-son-says.html
(2)
Giovanni di Stefano, avocat italien controversé, longtemps basé
à Londres.
(3)
Abdel Basset al-Megrahi, chef de la
sécurité de Libyan Arab Airlines,
a toujours clamé son innocence. Il a été libéré en août 2009
après 8 ans d’incarcération, des médecins ayant certifié qu’il
n’avait plus que trois mois à vivre. Pour de nombreux
observateurs, la Libye n’est pour rien dans l’attentat.
L’opération contre l’avion de la
Pan Am
était une réponse de Téhéran aux Etats-Unis qui avaient abattu
cinq mois plus tôt un Airbus d’Iran
Air au-dessus du Golfe arabe,
pendant la guerre Iran-Irak (290 morts).
© G. Munier/X.Jardez
Publié le 8 janvier 2011 avec l'aimable
autorisation de Gilles Munier
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