Russie
Vladimir Poutine :
Discours présidentiel à l'Assemblée
fédérale
Photo:
D.R.
Kremlin, Moscou, 4 décembre 2014
Première partie du discours :
politique extérieure
Discours
original (russe) :
http://kremlin.ru/news/47173
Traduction en anglais :
http://eng.news.kremlin.ru/news/23341
Version française :
http://www.sayed7asan.blogspot.fr
PRESIDENT DE LA
RUSSIE VLADIMIR POUTINE : Chers
membres du Conseil de la Fédération,
Députés de la Douma, Citoyens de
Russie !
Le discours
d’aujourd’hui sera consacré, bien
entendu, à la situation et aux
conditions actuelles du monde dans
lequel nous vivons, ainsi qu’aux défis
auxquels nous sommes confrontés. Mais je
tiens tout d’abord à vous remercier tous
pour le soutien, l’unité et la
solidarité dont vous avez fait preuve au
cours des récents événements historiques
et cruciaux qui vont sérieusement
influencer l’avenir de notre pays.
Cette année, nous
avons été confrontés à des épreuves
auxquelles seule une nation unie et
mature et un Etat véritablement
souverain et fort peuvent résister. La
Russie a prouvé qu’elle peut protéger
ses compatriotes et défendre l’honneur,
la vérité et la justice.
La Russie a pu accomplir
cela grâce à vous, les citoyens de la
Russie [Applaudissements], grâce
à votre travail et aux résultats que
nous avons obtenus ensemble, et grâce à
notre profonde compréhension de
l’essence et de l’importance des
intérêts nationaux. Nous avons pris
conscience de l’indivisibilité et de
l’intégrité de la longue histoire
millénaire de notre patrie. Nous sommes
venus à croire en nous-mêmes, à croire
que nous pouvions faire beaucoup de
choses et atteindre tous nos objectifs.
Aujourd’hui, nous
ne pouvons bien évidemment pas ne pas
évoquer les événements historiques qui
ont eu lieu cette année. Comme vous le
savez, un référendum a été organisé en
Crimée en mars, dans lequel les
habitants de la péninsule ont clairement
exprimé leur désir de rejoindre la
Russie. Après cela, le Parlement de
Crimée – il convient de souligner que
c’était un parlement tout à fait
légitime, qui avait été élu en 2010 – a
adopté une résolution d’indépendance. Et
enfin, nous avons assisté à la
réunification historique de la Crimée et
de Sébastopol avec la Russie. [Applaudissements]
Ce fut un événement
d’une importance particulière pour notre
pays et notre peuple, parce que la
Crimée est une terre où vivent nos
compatriotes, et que son territoire est
d’une importance stratégique pour la
Russie car c’est là que se trouvent les
racines spirituelles de la Nation russe,
diverse mais solidement unie, et de
l’Etat russe centralisé. C’est en
Crimée, dans l’ancienne ville de
Chersonèse ou Korsun, comme les
anciens chroniqueurs russes appelaient,
que le Grand Prince Vladimir a été
baptisé avant d’apporter le
christianisme au Rus’.
En plus de la
similitude ethnique, de la langue
commune, des éléments communs de leur
culture matérielle, d’un territoire
commun – même si ses frontières
n’étaient pas tracées et stables –,
d’échanges économiques émergents et d’un
gouvernement naissant, le christianisme
fut une puissante force unificatrice
spirituelle qui a contribué à impliquer
dans la création de la Nation russe et
de l’Etat russe les diverses tribus et
alliances tribales du vaste monde slave
oriental. C’est grâce à cette unité
spirituelle que nos ancêtres, pour la
première fois et pour toujours, se
considérèrent comme une nation unie.
[Applaudissements]Tout cela nous amène à affirmer que
la Crimée, l’ancienne Korsun ou
Chersonèse, et Sébastopol, ont une
importance civilisationnelle et même
sacrée inestimable pour la Russie, comme
le Mont du Temple à Jérusalem pour les
adeptes de l’Islam et du Judaïsme.
Et c’est ainsi
que nous les considèrerons toujours.
[Applaudissements]
Message
annuel de Vladimir Poutine au parlement
© RIA Novosti. Mikhail Klimentiev
Chers amis,
Aujourd’hui, il est
impossible de ne pas revenir sur notre
point de vue au sujet des développements
en Ukraine et de la façon dont nous
avons l’intention de travailler avec nos
partenaires à travers le monde.
Il est bien connu
que la Russie a non seulement soutenu
l’Ukraine et d’autres républiques frères
de l’ancienne Union soviétique dans
leurs aspirations à la souveraineté,
mais qu’elle a aussi grandement facilité
ce processus dans les années 1990.
Depuis lors, notre position n’a pas
changé.
Chaque nation a le
droit souverain et inaliénable de
déterminer sa propre voie de
développement, de choisir ses alliés,
son régime politique et la forme
d’organisation de sa société, de créer
une économie et d’assurer sa sécurité.
La Russie a toujours respecté ces droits
et les respectera toujours. Ils
s’appliquent pleinement à l’Ukraine et
au peuple ukrainien frère.
Il est vrai que
nous avons condamné le coup d’Etat et la
prise violente du pouvoir à Kiev en
février dernier. Les développements
auxquels nous assistons actuellement en
Ukraine et la tragédie qui se déroule
dans le sud-est du pays confirment
pleinement la justesse de notre
position.
Comment tout cela
a-t-il commencé ? Je vais devoir vous
rappeler ce qui s’est alors passé. Il
est difficile de croire que tout a
commencé avec la décision technique par
le Président Ianoukovitch de reporter la
signature de l’accord d’association
entre l’Ukraine et l’Union européenne.
Ne vous méprenez pas sur ce point, il
n’a pas refusé de signer le document,
mais il a seulement reporté la
finalisation de cet accord en vue d’y
faire quelques ajustements. Comme vous
le savez, cette décision a été prise en
pleine conformité avec le mandat
constitutionnel d’un chef d’Etat tout à
fait légitime et internationalement
reconnu.
Dans un tel
contexte, il n’était pas question pour
nous de soutenir le coup de force, la
violence et les meurtres. Il suffit de
considérer les événements sanglants à
Odessa, où des gens ont été brûlés vifs.
Comment les tentatives ultérieures de
répression des populations du sud de
l’Ukraine, qui s’opposent à ce carnage,
pourraient-elles être soutenues ? Je
répète qu’il nous était absolument
impossible de cautionner ces
développements. Qui plus est, ils ont
été suivis par des déclarations
hypocrites sur la protection du droit
international et des droits humains.
C’est du cynisme à l’état pur. Je crois
fermement que le temps viendra où le
peuple ukrainien fera une juste
évaluation de ces événements.
Comment le dialogue
sur cette question a-t-il commencé entre
la Russie et ses partenaires américains
et européens ? Je mentionne nos amis
américains à dessein, car ils
influencent continuellement les
relations de la Russie avec ses voisins,
ouvertement ou en coulisses. Parfois,
nous ne savons pas même avec qui parler
: avec les gouvernements de certains
pays ou directement avec leurs mécènes
et sponsors américains ?
Comme je l’ai
mentionné, dans le cas de l’accord
d’association UE-Ukraine, il n’y eut
absolument pas de dialogue. On nous a
dit que ce n’était pas notre affaire,
ou, pour le dire simplement, on nous a
dit « où » aller.
Tous les arguments
rappelant que la Russie et l’Ukraine
sont des membres de la zone de
libre-échange de la CEI, que nous avons
historiquement établi une coopération
profonde dans l’industrie et
l’agriculture, et que nous partageons
essentiellement la même infrastructure –
personne ne voulait entendre ces
arguments, et encore moins en tenir
compte.
Notre réponse a été
de dire : très bien, si vous ne voulez
pas avoir de dialogue avec nous, nous
allons devoir protéger nos intérêts
légitimes unilatéralement et nous ne
paierons pas pour ce que nous
considérons comme une politique erronée.
Quel a donc été le
résultat de tout cela ? L’accord entre
l’Ukraine et l’Union européenne a été
signé et ratifié, mais la mise en œuvre
des dispositions concernant le commerce
et l’économie a été reportée jusqu’à la
fin de l’année prochaine. Cela ne
prouve-t-il pas que c’est nous qui
avions raison ?
Il faut aussi poser
la question des raisons pour lesquelles
tout cela a été fait en Ukraine. Quel
était le but du coup d’Etat contre le
gouvernement ? Pourquoi tirer et
continuer à tirer et à tuer des gens ?
De fait, l’économie, la finance et le
secteur social ont été détruits et le
pays a été ravagé et ruiné.
Ce dont l’Ukraine a
besoin actuellement est d’une aide
économique pour mener des réformes, pas
de politique de bas étage et de
promesses pompeuses mais vides.
Toutefois, nos collègues occidentaux ne
semblent pas désireux de fournir une
telle assistance, tandis que les
autorités de Kiev ne sont pas prêtes à
résoudre les problèmes de leurs
citoyens.
A ce propos, la
Russie a déjà apporté une contribution
énorme en aide à l’Ukraine.
Permettez-moi de rappeler que les
banques russes ont déjà investi 25
milliards de dollars en Ukraine. L’année
dernière, le ministère russe des
Finances a accordé un prêt de 3
milliards de dollars. Gazprom a encore
fourni 5,5 milliards de dollars à
l’Ukraine et a même offert un rabais qui
n’était pas prévu, en exigeant du pays
qu’il ne rembourse que 4,5 milliards.
Additionnez le tout et vous obtenez de
32,5 à 33,5 milliards de dollars
récemment fournis.
Bien sûr, nous
avons le droit de poser des questions.
Pour quelles raisons cette tragédie
a-t-elle été menée en Ukraine ?
N’était-il pas possible de régler toutes
les questions, même les questions
litigieuses, par le dialogue, dans un
cadre légal et légitime ?
Mais maintenant,
on nous dit qu’il s’agissait de mesures
politiques équilibrées et compétentes
auxquelles nous devrions nous soumettre
sans discussion et les yeux bandés.
Cela n’arrivera jamais.
[Applaudissements]
Si pour certains
pays européens, la fierté nationale est
un concept oublié depuis longtemps et
que la souveraineté est trop de luxe,
pour la Russie, une véritable
souveraineté est absolument nécessaire
pour la survie.
Principalement,
nous devrions prendre conscience de cela
en tant que Nation. Je tiens à souligner
ceci : soit nous restons une Nation
souveraine, soit nous nous dissolvons
sans laisser de trace et perdons notre
identité. Bien sûr, d’autres pays
doivent comprendre cela aussi. Tous les
acteurs de la vie internationale doivent
être conscients de cela. Et ils
devraient utiliser cette compréhension
pour renforcer le rôle et l’importance
du droit international, dont nous avons
tellement parlé ces derniers temps,
plutôt que d’en plier les normes en
fonction d’intérêts stratégiques tiers
contraires aux principes fondamentaux du
droit et au bon sens, considérant tout
le monde comme des gens peu instruits
qui ne savent ni lire ni écrire.
Il est impératif de
respecter les intérêts légitimes de tous
les participants au dialogue
international. Alors seulement, non pas
avec des mitraillettes, des missiles ou
des avions de combat, mais précisément
avec la primauté du droit pourrons-nous
efficacement protéger le monde d’un
conflit sanglant. Alors seulement, il
n’y aura pas besoin d’essayer d’effrayer
quiconque avec la menace d’un isolement
imaginaire et trompeur, ou de sanctions
qui sont, bien sûr, dommageables, mais
dommageables pour tout le monde, y
compris ceux qui les initient.
En parlant des
sanctions, elles ne sont pas seulement
une réaction impulsive de la part des
États-Unis ou de leurs alliés à notre
position concernant le coup d’Etat ou
les événements en Ukraine, ou même au
soi-disant « printemps de Crimée ». Je
suis sûr que si ces événements ne
s’étaient pas produits – je tiens à le
souligner, chers collègues, spécialement
pour vous, politiciens, présents dans
cet auditorium –, même si rien de tout
cela ne s’était passé, ils auraient
trouvé une autre excuse pour tenter
d’endiguer les capacités croissantes de
la Russie, de nuire à notre pays d’une
quelconque manière, ou d’en tirer
quelque avantage ou profit.
La politique
d’endiguement n’a pas été inventée hier.
Elle a été menée contre notre pays
depuis de nombreuses années, toujours,
depuis des décennies, sinon des siècles.
En bref, chaque fois que quelqu’un pense
que la Russie est devenue trop forte ou
indépendante, ces mesures sont
immédiatement déployées contre elle.
Cependant, parler à
la Russie d’une position de force est un
exercice futile, même quand elle est
confrontée à des difficultés internes,
comme ce fut le cas dans les années 1990
et au début des années 2000.
Nous nous
souvenons bien de l’identité et des
procédés de ceux qui, presque
ouvertement, ont à l’époque soutenu le
séparatisme et même le terrorisme pur et
simple en Russie, et ont désigné des
meurtriers, dont les mains étaient
tachées de sang, comme des « rebelles »,
et ont organisé des réceptions de haut
niveau pour eux. Ces « rebelles » se
sont encore manifestés en Tchétchénie.
Je suis sûr que les gens sur place, les
forces de l’ordre locales, s’en
occuperont de la manière appropriée. Ils
œuvrent en ce moment même à stopper un
autre raid de terroristes et à les
éliminer. Donnons-leur tout notre
soutien. [Applaudissements]
Permettez-moi de
le répéter, nous nous souvenons des
réceptions de haut niveau organisées
pour des terroristes présentés comme des
combattants pour la liberté et la
démocratie. Nous avons alors réalisé que
plus nous cédions du terrain, plus nos
adversaires devenaient impudents et leur
comportement se faisait de plus en plus
cynique et agressif.
Malgré notre
ouverture sans précédent alors, et notre
volonté de coopérer sur tous les points,
même sur les questions les plus
sensibles, malgré le fait que nous
considérions – et vous êtes tous
conscients de cela, vous en avez tous le
souvenir – nos anciens adversaires comme
des amis proches et même des alliés, le
soutien occidental au séparatisme en
Russie, incluant un soutien
informationnel, politique et financier,
en plus du soutien des services
spéciaux, était absolument évident et ne
laissait aucun doute sur le fait qu’ils
seraient heureux de laisser la Russie
suivre le scénario yougoslave de
désintégration et de démantèlement, avec
toutes les retombées tragiques que cela
entraînerait pour le peuple russe.
Cela n’a pas
fonctionné. Nous n’avons pas permis que
cela se produise. [Applaudissements]
Tout comme cela
n’a pas fonctionné pour Hitler avec ses
idées de haine des peuples, qui a
entrepris de détruire la Russie et de
nous repousser au-delà de l’Oural. Tout
le monde devrait se rappeler comment
cela a fini.
[Applaudissements]
L’année prochaine,
nous allons marquer le 70e
anniversaire de la Victoire dans la
Grande Guerre patriotique. Notre armée a
écrasé l’ennemi et a libéré l’Europe.
Cependant, nous ne devons pas oublier
les défaites amères en 1941 et 1942 afin
de ne pas répéter les erreurs à
l’avenir.
Dans ce contexte,
je vais aborder une question de sécurité
internationale. Il y a beaucoup de
questions liées à ce sujet. Elles
incluent notamment la lutte contre le
terrorisme. Nous assistons encore à ses
manifestations, et bien sûr, nous
participerons aux efforts conjoints pour
lutter contre le terrorisme sur le plan
international. Bien sûr, nous allons
travailler ensemble pour faire face à
d’autres défis, tels que la propagation
des maladies infectieuses.
Cependant, à ce
propos, j’aimerais parler de la question
la plus grave et la plus sensible : la
sécurité internationale. Depuis 2002,
après que les États-Unis se soient
unilatéralement retirés du Traité ABM,
qui était une pierre angulaire absolue
de la sécurité internationale, un
équilibre stratégique des forces et de
la stabilité, les États-Unis ont
travaillé sans relâche à la création
d’un système planétaire de défense
antimissile, y compris en Europe. Ceci
constitue une menace non seulement pour
la sécurité de la Russie, mais pour le
monde dans son ensemble – précisément en
raison de la perturbation possible de
l’équilibre stratégique des forces.
Je considère que ce
projet est également mauvais pour les
Etats-Unis, car il crée une dangereuse
illusion d’invulnérabilité. Il renforce
la tension vers des décisions qui sont
souvent, comme nous pouvons le
constater, irréfléchies et unilatérales,
et amènent des risques supplémentaires.
Nous avons beaucoup
parlé de cela. Je ne vais pas entrer
dans les détails maintenant. Je dirai
seulement ceci – peut-être que je me
répète : nous n’avons nullement
l’intention de nous engager dans une
course aux armements coûteuse, mais en
même temps, nous allons garantir de
manière fiable et efficace la défense de
notre pays dans ces nouvelles
conditions. [Applaudissements]
Il n’y a absolument aucun
doute à ce sujet. Cela sera fait. La
Russie a à la fois la capacité et les
solutions innovantes pour cela.
Personne ne
pourra jamais parvenir à une supériorité
militaire sur la Russie. Nous avons une
armée moderne et prête au combat. Comme
on dit actuellement, une armée
courtoise, mais redoutable. Nous avons
la force, la volonté et le courage de
protéger notre liberté. [Applaudissements]
Nous allons
protéger la diversité du monde. Nous
dirons la vérité aux peuples à
l’étranger, de sorte que tout le monde
puisse voir l’image réelle et non
déformée et fausse de la Russie. Nous
allons promouvoir activement les
affaires et les échanges humanitaires,
ainsi que les relations scientifiques,
éducatives et culturelles. Nous le
ferons même si certains gouvernements
tentent de créer un nouveau rideau de
fer autour de la Russie.
Nous n’entrerons
jamais dans la voie de l’auto-isolement,
de la xénophobie, de la suspicion et de
la recherche d’ennemis.
Ce sont là des
manifestations de faiblesse, alors que
nous sommes forts et confiants.
Notre objectif est
d’avoir autant de partenaires égaux que
possible, à la fois à l’Ouest et à
l’Est. Nous allons étendre notre
présence dans ces régions où
l’intégration est à la hausse, où la
politique n’est pas mélangée avec
l’économie, et où les obstacles au
commerce, aux échanges de technologies
et d’investissements et à la libre
circulation des personnes sont levés.
En aucun cas, nous
n’allons limiter nos relations avec
l’Europe ou l’Amérique. Dans le même
temps, nous allons restaurer et étendre
nos liens traditionnels avec l’Amérique
du Sud. Nous allons poursuivre notre
coopération avec l’Afrique et le
Moyen-Orient.
Nous voyons à
quelle vitesse l’Asie-Pacifique s’est
développé au cours des dernières
décennies. En tant que puissance du
Pacifique, la Russie tirera pleinement
parti de ce potentiel énorme.
Tout le monde
connaît les dirigeants et les
« locomotives » du développement
économique mondial. Beaucoup d’entre eux
sont nos amis sincères et des
partenaires stratégiques.
L’Union économique
eurasienne va commencer à être
pleinement opérationnelle le 1er
Janvier 2015. J’aimerais vous rappeler
ses principes fondamentaux. Les
principes majeurs sont l’égalité, le
pragmatisme et le respect mutuel, ainsi
que la préservation de l’identité
nationale et de la souveraineté de
l’Etat de tous les pays membres. Je suis
convaincu qu’une coopération étroite
sera une puissante source de
développement pour tous les membres de
l’Union économique eurasienne.
Pour conclure cette
partie de mon discours, j’aimerais dire
encore une fois que nos priorités sont
d’avoir des familles saines et une
nation saine, ce sont les valeurs
traditionnelles que nous avons héritées
de nos ancêtres, combinées avec un
accent sur l’avenir, la stabilité comme
une condition essentielle du
développement et du progrès, le respect
des autres nations et États, et la
sécurité garantie de la Russie et la
protection de ses intérêts légitimes.
Telles sont nos priorités. [Applaudissements]
[…]
Chers amis, Chers
concitoyens de Russie,
Je vais conclure
mon adresse par où je l’ai commencée.
Cette année, comme cela a été le cas à
plusieurs reprises lors des moments
cruciaux de l’histoire, notre peuple a
clairement démontré la vitalité de son
enthousiasme national, de sa résistance
et de son patriotisme. Les difficultés
auxquelles nous sommes confrontés
aujourd'hui créent également de
nouvelles opportunités pour nous. Nous
sommes prêts à relever tous les défis
avec succès.
Je vous remercie. [Applaudissements]
Le
dossier Russie
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