Opinion
Le Président Bachar al-Assad parle
au peuple syrien
Photo:
D.R.
Samedi 1er août 2015
Discours du 26
juillet 2015 devant les Organisations
populaires, les Syndicats professionnels
et les Chambres de métiers
Mesdames et
Messieurs,
Je vous
souhaite la bienvenue en tant que
représentants des composantes
populaires, professionnelles et
syndicales de la société syrienne, et
vous exprime toute ma gratitude pour
votre travail et vos loyaux efforts dans
chacun de vos secteurs, soutenant vos
collègues et vos frères, contribuant à
renforcer l’esprit de patriotisme et de
résistance face à ce que traverse notre
pays.
Nous voici
réunis alors que, malgré sa complexité,
la situation est devenue limpide, que
les esprits sont clairs, que nombre de
masques et de terminologies fallacieuses
sont tombés, et que les mensonges dont
ils ont voulu convaincre le monde ne
tiennent plus, au point que les
prétextes auxquels ils s’accrochent et
les propos qu’ils tiennent pour
justifier les agressions contre la Syrie
ne font que confirmer des évidences.
Nous
interroger sur leurs prétextes serait
une perte de temps et d’énergie, mieux
vaut nous concentrer sur ce qui pourrait
attendre la Syrie, maintenant que les
évènements s’accélèrent et que
l’opération de destruction systématique
menée par les organisations terroristes
atteint des niveaux sans précédent.
Ce qui révèle
la mentalité criminelle des responsables
qui dirigent les états soutenant ces
terroristes et, en même temps, signifie
l’échec de toutes leurs tentatives pour
précipiter le peuple syrien dans le
bourbier des illusions qu’ils lui ont
servies, afin qu’il les adopte et
contribue à la chute de sa patrie. Le
peuple n’étant pas tombé dans leurs
pièges, ils sont passés à un degré
supérieur de sauvagerie visant à le
mettre face à l’un des deux choix :
accepter ce qui est dicté ou se laisser
assassiner et détruire.
Une escalade
dans la sauvagerie qui traduit leur
désespoir devant leur impuissance à
briser sa résistance face à une guerre
sans précédent dans l'histoire moderne ;
une résistance qui contrarie leur plan
et qui menace leur avenir politique,
surtout depuis que le terrorisme a
frappé des innocents dans leurs pays
respectifs et que les justifications
qu’ils ont avancées pour tromper leur
opinion publique et en user comme
couverture de leur agression contre
notre pays et notre peuple, ne tiennent
plus la route ; une opinion publique à
qui ils ont longtemps raconté qu’ils
soutenaient des « révolutionnaires »
appelant à la liberté et à la démocratie
en Syrie, qui découvre qu’ils
soutiennent des « terroristes » et qui
en paye le prix.
Et, alors que
ces dernières années c’était notre
région qui était censée exporter le
terrorisme au monde et à l’Occident,
aujourd’hui c’est l'Occident qui est
devenu son incubateur et son exportateur
vers notre région. Ceci, en plus de tous
les autres incubateurs déjà présents au
Moyen-Orient, notamment dans les Pays du
Golfe, et des pays entrés plus récemment
en scène, tels la Tunisie et la Libye,
depuis les événements de 2010-2011 ;
tous ces incubateurs ayant commencé à
interagir et à exporter le terrorisme
partout ailleurs.
Pourtant,
nous leur avons expliqué à maintes
reprises, avant et pendant l’agression
contre la Syrie, que le terrorisme ne
connaît pas de frontières et ne recule
pas devant les déclarations et les
dénonciations. Nous les avons prévenus
qu’on ne peut l’arrêter par des guerres
ni l’éliminer par des avions, comme
procède leur coalition d’aujourd’hui.
Le terrorisme
est une pensée malade, une doctrine
pervertie, une pratique déviante qui est
née et qui a grandi dans un
environnement d’ignorance et
d’arriération, auxquelles se sont
ajoutés le mépris du droit des
peuples.et les privations. Ce n’est un
secret pour personne que le colonialisme
a jeté les bases de tous ces facteurs
réunis, les a enracinés, et continue à y
contribuer. Comment est-il possible que
celui qui a semé les graines du
terrorisme veuille le combattre ?
Celui qui
veut combattre le terrorisme doit
appliquer des politiques rationnelles,
fondées sur la justice et le respect de
la volonté des peuples de décider de
leur avenir, de gérer leurs affaires et
de récupérer leurs droits ; fondées sur
la diffusion de la connaissance et la
lutte contre l'ignorance, sur
l’optimisation de l’économie,
l’éducation de la société et son
développement.
Quant à la
guerre militaire contre le terrorisme,
elle est telle la cautérisation, le
dernier des remèdes. Et si jamais elle
devient inévitable pour la défense de la
patrie, elle ne peut, en aucun cas,
remplacer les politiques visant à cerner
et à éradiquer les facteurs
favorisant sa naissance et son
développement, ni se contenter de lui
limer les ongles, comme ils font, car
ils repousseront plus durs et plus
meurtriers. Mais, ils n’avaient pas
prévu qu’il frapperait au cœur du
continent européen, et plus précisément
à l’Ouest, car leur courte vue leur a
fait croire qu'ils resteront à distance
de ses étincelles volant d’un endroit à
un autre, brûlant des pays entiers de
notre monde arabe et du Moyen-Orient
fondamentalement déstabilisés.
Ce qui
n’implique pas qu'ils en aient tiré les
leçons, car leur comportement face à ce
phénomène est toujours aussi hypocrite.
Il s’agit de terrorisme quand il les
frappe, mais de révolution, de liberté,
de démocratie et de droits humains,
quand il nous frappe. Ses auteurs sont
des terroristes chez eux, mais des
révolutionnaires et des opposants
modérés chez nous. Ils emplissent le
monde de leurs cris quand ils sont
piqués par une étincelle, mais adoptent
le silence des tombes quand nous brûlons
de son feu.
Les
évolutions positives récentes sur la
scène internationale sont réelles, du
fait d’une lecture différente de la
situation et des allégations mensongères
répandues sur la Syrie. Néanmoins, en
Occident, ces évolutions ne sont pas
fiables car suscitées par l’inquiétude
depuis que le terrorisme l’a frappé,
l’inquiétude de le voir s’étendre à
partir du Moyen-Orient ou, plus
précisément, à partie de l’arrière cour
de l’Europe.
L’Occident
est inquiet et perdu, parce que nos
frères parmi les bédouins leur ont
prescrit une recette toute simple : « un
peu de terrorisme que nous contrôlons,
un peu d’États renversés, le tout avec
quelques gouttes de chaos que nous
supporterons, plus quelques nouveaux
visages pour remplacer les dirigeants,
et le plat est servi. Vous avez-là une
cordiale invitation pour avaler les
patries » ; mais voilà
que les choses sont allées dans
une direction
totalement différente.
Je répète
qu’ils n’en ont pas tiré la leçon, pas
plus qu’ils n’ont réagi au nom de
valeurs morales. C’est pourquoi je dis
que ces évolutions ne sont pas fiables
et que tant qu’ils auront deux poids
deux mesures, nous
considérerons que ces évolutions sont
temporaires. Ils sont susceptibles de
revenir vers leurs politiques
colonisatrices, à n’importe quel moment
où ils régleront leurs problèmes
électoraux en rapport avec le
terrorisme.
Maintenant,
s’ils se mettaient à déclarer que les
révolutionnaires qu’ils ont soutenus ne
sont que des terroristes et que leur
prétendue opposition syrienne est un
ramassis de petits agents qui n’ont rien
à voir avec la quête de la liberté ; ou
à l’inverse, s’ils permettaient aux
opposants de leurs pays de prendre les
armes, de tuer et de détruire, en
continuant à les ranger dans
l’opposition nationale, s’ils
acceptaient que leur opposition
travaille pour l’étranger ; s’ils
toléraient que des États étrangers
décident du leur système de gouvernement
et de leur dirigeant ; nous croirons que
leurs normes sont devenues fixes et
impartiales. Nous croirons que l’Europe
occidentale ou que l’Occident a changé.
Alors, nous accepterons les vieilles
recettes qu’ils ont toujours utilisées
pour justifier toutes leurs agressions
et ingérences dans les Affaires des
États sous de nobles prétextes, tels les
droits de l'homme, la liberté, la
démocratie.
Le comble de
l'hypocrisie est qu'ils prétendent
combattre le monstre qu'ils ont créé
mais qu’ils ne peuvent plus contrôler,
alors que leur objectif est juste de le
dompter. Leurs campagnes militaires,
politiques et médiatiques, ne sont
destinées qu’à jeter de la poudre aux
yeux et n’ont abouti qu’à développer le
terrorisme au lieu de l'éliminer. C’est
une réalité confirmée par les faits, non
le résultat de mon analyse. Le
territoire du terrorisme s’est élargi,
ses ressources matérielles et ses
effectifs ont augmenté.
Par
conséquent, pouvons-nous en attendre une
coopération honnête avec notre combat
contre le terrorisme ? Il s’agit d’états
historiquement colonialistes. Est-il
possible pour des colonisateurs dont
l’Histoire s’est écrite sur des pages
d’occupations, de meurtres, de
destructions, de terrorisme
brûlant les peuples et les asservissant,
de soutien à des organisations
terroristes dissimulées sous couverture
religieuse comme les Frères Hypocrites
puis Al-Qaïda et ses sœurs, de combattre
le terrorisme ? C’est impossible, parce
que le colonialisme a pour synonymes :
terrorisme, amoralité et inhumanité.
C’est parce
que cette image était claire dans notre
esprit que, depuis les premiers jours de
la crise, nous n’avons compté que sur
nous-mêmes en n’espérant rien de bon que
de la part des vrais amis du peuple
syrien. Des amis dotés de principes et
de morale, qui veulent la stabilité dans
leur région, en Syrie et dans le monde,
qui respectent le droit international et
la volonté des peuples, et qui
considèrent que les relations
internationales en ce monde doivent se
construire sur un pied d’égalité et non
sur des rapports de maîtres à esclaves.
Les nations
du BRICS, avec d’autres nations, ont
adopté une attitude équitable à notre
égard et ont contribué à révéler au
monde la vérité sur la situation en
Syrie.
L'Iran a
offert son soutien économique, militaire
et politique, et a contribué à renforcer
la résistance et l'immunité de
notre peuple, partant du principe qu’il
ne s’agissait pas du combat d’un
état, d’un groupe d’états, d’un
gouvernement ou d’un président, comme
ils ont voulu le présenter, mais du
combat de tout un axe représentatif
d’une approche commune de
l'indépendance, de la dignité et des
intérêts des peuples.
La Russie a
agi de même. Avec la Chine, elle a formé
une soupape qui a empêché que le Conseil
de sécurité ne se transforme en un
instrument de menaces pour les peuples
et une plate-forme de lancement
d’agressions contre les États, en
particulier contre la Syrie. Elle a
lancé nombre d'initiatives constructives
visant à couper la route aux
appels à la guerre et a orienté le cours
des événements vers un dialogue entre
les Syriens.
Face à cela,
notre approche a été et demeure de
prendre en considération toutes les
initiatives, sans exception, même celles
dont nous savions, par avance et avec
certitude, que les intentions
sous-jacentes étaient malveillantes.
Ceci, parce que nous avons toujours eu
la ferme conviction que la moindre
chance susceptible d’arrêter l'effusion
de sang devait être saisie sans
hésitation ; le sang des Syriens
dépassant toute autre considération et
l’arrêt de la guerre étant la première
de nos priorités. Et aussi, parce que
nous voulions couper la route aux
sceptiques et aux dupes convaincus que
la crise était liée à des questions de
réformes politiques, notamment aux
adeptes du « si », ceux qui pensent :
« S’ils avaient fait ceci, nous n’en
serions pas là… ».
C’est donc
dès les premiers jours de la crise, que
nous avons décidé de tenir compte de
toutes les initiatives pour prouver à
ceux-là que la crise n’était pas liée à
la politique, mais plutôt au soutien du
terrorisme. Et c’est pourquoi nous
sommes allés à Genève et à Moscou pour
participer à un dialogue censé réunir
toutes les composantes syriennes et
aboutir à un consensus ; le consensus
étant supposé être le but recherché par
tous.
Dès que le dialogue a
commencé, les Syriens ont posé des
questions logiques, liées les une aux
autres :
·
Quelle est la
relation entre le politique et le
terrorisme ?
·
Quelle est la
relation entre les personnalités
étiquetées « opposition externe » et le
terrorisme ? Je précise qu’« externe »
ne signifie pas que cette opposition
soit entièrement basée à l’étranger,
mais qu’elle est en liaison avec
l’étranger, bénéficiant de son soutien
politique et de son soutien matériel, se
répartissant entre la Syrie et
l’étranger.
·
Quelle est la
relation entre l’« opposition externe »
et les terroristes sur le terrain, étant
donné que les terroristes ont, dès le
début, refusé de la reconnaître et de
traiter avec elle ?
·
Pourquoi
dialoguez-vous avec des individus qui
n’ont aucune influence sur les
terroristes et qui ne représentent
personne, certains étant à peine
représentatifs d’eux-mêmes ou pas du
tout ?
Bref, une
série de questions qui reviennent à une
seule : comment ce dialogue peut-il
mener à arrêter le terrorisme en Syrie ?
C’est la question qui obsède chaque
citoyen syrien.
En théorie,
il n'y a aucun lien entre dialogue,
action politique et terrorisme. L’action
politique vise à faire évoluer le
système politique dans le sens de la
prospérité, de l'urbanisation et du
renforcement de l'immunité de la nation
à l’intérieur et à l'extérieur du pays,
alors que le terrorisme tue, détruit et
fragilise.
Mais en
pratique, ce lien est très solide du
fait que ladite « opposition externe »
est fortement liée aux terroristes sous
l’égide d’un seul maître. C’est
lui qui finance, gère, coordonne et tire
toutes les ficelles. C’est lui qui
ordonne aux terroristes de monter le
rythme de leurs violences et aux
opposants « externes » de crier plus
fort, pour augmenter la pression
politique.
Les deux
parties sont donc les membres d’un même
corps, chacun assurant ses fonctions
dictées par un même cerveau ; le but du
maître étant l’exploitation des deux
voies, la voie des terroristes et la
« voie politique », pour pousser les
Syriens à accepter de transformer la
Syrie en état suiviste qui s’inclinerait
devant son dictat politique ; faute de
quoi, il continuera à soutenir le
terrorisme et la destruction du pays.
Le terrorisme
est donc le véritable outil, tandis que
la voie politique est un outil
secondaire de précaution. Le premier
dirige le second. En d’autres termes :
si la voie politique permet au maître
d’atteindre ses objectifs c’est tout
bénéfice ; sinon, c’est au terrorisme de
les atteindre.
Qu’est-ce que
cela signifie ? Cela signifie qu’aussi
longtemps que les maîtres tiennent, à la
fois, le terrorisme et une partie des
participants au dialogue de ladite
opposition externe en liaison avec eux,
ils seront capables de contrecarrer la
voie politique, qu’ils désignent par
« solution politique » et que nous
préférons qualifier de « processus
politique ». Autrement dit, cela
signifie que leur solution politique est
construite sur des mots creux et vides
de tout sens.
Naturellement, les médias étrangers vont
maintenant profiter de mes paroles pour
dire que « Le président syrien déclare
refuser une solution politique et
s’accroche à une solution militaire ».
Des paroles toutes aussi creuses qui ne
nous intéressent pas pour le moment.
Applaudissements
Malgré le
fait que nous sachions que notre
problème est fondamentalement lié
au terrorisme, nous restons favorables à
tout dialogue politique, aussi mince
serait son influence. J’ajoute que dire
« solution politique » c’est manquer de
précision, car la solution relève
essentiellement de trois axes : l’axe
politique, l’axe sécuritaire et l’axe
militaire.
Nous sommes
donc pour le « processus politique » et
nous le soutenons, mais le soutenir est
une chose et lui permettre de nous duper
est autre chose. Et tant qu'ils
utiliseront la terreur pour le
manipuler, il restera inefficace.
Par
conséquent, si nous voulons un dialogue
pur de tout chantage entre Syriens, nous
devons obligatoirement frapper et bannir
le terrorisme. Nous savons tous que le
maître des terroristes et de ladite
opposition externe ne le fera pas ; car
s’il frappait sérieusement le
terrorisme, il perdrait la capacité de
contrôler le cours des choses.
De plus,
croire que le dialogue deviendrait
purement inter-syrien si le maître
frappait le terrorisme est du domaine de
la théorie, étant donné que l’opposition
externe est en liaison avec l’étranger
et qu’elle participe à ce dialogue.
Le dialogue, tel
qu’il est mené, fait que nous nous
retrouvons devant trois types de
participants :
·
le premier est
patriote,
·
le deuxième est
agent de l’Occident,
·
le troisième est
opportuniste : un groupe de personnes
sans aucune affiliation politique qui a
trouvé dans la « voie politique »
l’opportunité de servir des intérêts
personnels, même aux dépens de sa
patrie.
Ces deux derniers
types, les agents de l’Occident et les
opportunistes, sont donc capables de
frapper n’importe quel consensus auquel
nous pourrions parvenir en tant qu’État
syrien dans nos dialogues avec des
personnalités patriotes. C’est ce qui
est arrivé à Moscou 1 et à Moscou 2.
Certains
disent : « L’État syrien ne prend pas
d'initiatives ». En d’autres termes,
s’il en avait pris, les choses iraient
pour le mieux car désormais tout a
changé : les terroristes veulent se
repentir et l’Occident verse des larmes
sur le peuple syrien, le problème est
que nos responsables syriens n’innovent
pas en matière de solutions et d
initiatives. Il y a dans ce raisonnement
quelque chose de naïf, mais c’est en
tout cas le raisonnement de certains
opposants « externes » qui
souhaiteraient, pour le moins, faire
porter au gouvernement syrien la
responsabilité de l’échec du dialogue,
au cas où la « voie politique » tracée
par le maître n’atteint pas les
objectifs souhaités.
Concernant
les initiatives que le gouvernement
syrien n’aurait pas prises, moi je dis :
celui qui n’a pas vu toutes celles que
nous avons concrétisées, comme notre
première initiative politique de 2013
ayant décrété l’amnistie pour les
personnes compromises mais non coupables
de certains crimes dont 20 000 personnes
et plus ont pu bénéficier ; celui qui
n’a pas vu les réconciliations, les
ajustements, les modifications des lois
et de la Constitution, etc. ne verra pas
demain ce qu’il n’a pas vu hier. En
revanche, celui qui a vu pourra
constater leurs effets plus ou moins
positifs à l’intérieur de nos
frontières.
Quant à ceux
qui disent : « Lançons des initiatives,
si nous ne gagnons pas, nous n’aurons
rien perdu », je réponds que c’est faux,
car les initiatives de l'État ne sont
pas des articles de presse, mais des
actions sur le terrain. De telles
actions poussent en avant ou font
reculer. Et lorsqu’elles sont sans
effets, elles sont sans valeur. Pourquoi
procéderions-nous ainsi en sachant que
d’un point de vue pratique, toute
initiative qui ne fait pas avancer vers
le mieux compliquera la solution et non
l’inverse ?
Il ne s’agit
pas d’un évènement auquel nous devrions
absolument participer, d’une opération
boursière où nous pourrions perdre à
défaut d’être les premiers à saisir
notre chance, d’une scène sur laquelle
les artistes - certains sont présents
parmi nous- doivent absolument monter de
temps à autre, faute de quoi ils courent
le risque d’être oubliés du public. Il
s’agit d’un véritable travail sur le
terrain. Il s’agit de politique.
D’autant plus
que toute initiative en direction des
forces hostiles et de leurs agents
n’aura aucun effet positif, pour la
simple raison que la seule initiative
qu’ils accepteront est celle qui
offrirait toute la patrie à leurs
maîtres, celle qui transformerait le
peuple syrien en esclave exécutant les
ordres des grands comme ils le font.
C’est ce qu’ils n’obtiendront jamais
quels que soient leurs rêves.
Applaudissements
Quant aux
propos concernant les concessions de
l'État syrien continuellement
accusé de radicalisme, de rigidité ,
d’intransigeance et d’irréalisme, il
existe un principe en droit -certains
spécialistes du droit sont aussi
présents parmi nous- si simple et si
évident, qu’il n’a pas besoin de
spécialistes en la matière. Il stipule
que personne n’a le droit de renoncer à
ce qu’il ne possède pas à moins de
disposer d’une procuration de son
propriétaire. Or, l’État syrien ne
dispose pas d’une procuration du peuple
syrien l’autorisant à renoncer à ses
droits nationaux.
Applaudissements
Le peuple
syrien est le seul ayant droit en la
matière. S’il avait voulu une telle
renonciation, il n’aurait pas résisté
pendant quatre années et n’aurait pas
continué à en payer tout le prix.
Pour résumer
tout ce qui précède : toute proposition
politique qui ne serait pas
essentiellement fondée sur l’éradication
du terrorisme n’a aucun sens et aucune
chance de voir le jour.
C’est
pourquoi, tant que la situation
politique n’évoluera pas du fait d’un
travail sérieux, nous n’avons pas
d'autre choix que de continuer notre
combat contre le terrorisme. Il n’y a
pas d’autre choix. Comme je l’ai dit,
nous sommes pour le processus politique,
mais la réalité à laquelle nous sommes
confrontés fait que la seule solution
passe par ce combat. Car il n’y a ni
politique, ni économie, ni
culture, ni sécurité, ni valeurs
morales, là où sévit le terrorisme.
Ces vérités
étant bien comprises, la situation sur
le terrain reste au centre des
préoccupations permanentes de tous les
citoyens et il est, aujourd’hui, de mon
devoir de répondre à nombre de questions
soulevées dernièrement
à ce sujet :
·
Nous n’avons pas
cherché la guerre. C’est lorsqu’elle
s’est imposée à nous que nos forces
armées se sont dressées contre les
terroristes en tous lieux. Depuis, les
batailles passent par des hauts et des
bas ; ce qui est généralement le cas
dans tous les combats.
·
Le type de
guerre, à laquelle nous sommes
confrontés aujourd’hui, fait que les
forces armées ne peuvent pas se déployer
dans chaque partie du territoire syrien.
Ce qui permet aux terroristes de
pénétrer dans les zones qu’ils
déstabilisent jusqu’à ce que l’armée
syrienne les libère ; ce va et vient
étant permanent depuis le début des
événements.
·
Récemment, en
conséquence de la robuste résistance de
la Syrie, Peuple et Armée, les « États
terroristes » sont passés à un niveau
supérieur de soutien aux terroristes,
logistiquement, militairement,
financièrement, avec un supplément
d’armes et d’effectifs. Parfois, ils
sont intervenus directement pour les
soutenir, comme cela est arrivé à Idleb
avec les Turcs ; ce qui s’est soldé par
le fait que certaines régions qui
étaient contrôlées par l’État sont
passées sous le contrôle des
terroristes.
·
Le tout a créé
une sorte de frustration chez le citoyen
syrien, d’autant plus que la propagande
ennemie a vendu ce tout comme
l’effondrement de l’État syrien :
« l’État syrien s’écroule ! L’Armée
syrienne s’écroule ! La guerre écrit ses
derniers chapitres en faveur des
terroristes !… ».
·
Parallèlement,
alors que l’Armée arabe syrienne gagnait
des batailles dans d'autres régions, la
propagande ennemie disait : « Non, ceux
qui remportent les batailles sont des
armées venues de l’étranger pour aider
l’Armée arabe syrienne affaiblie par la
fatigue et la frustration ». Et bien sûr
que disant cela, les médias voulaient
parler de l’Iran.
·
Pour être clair à
ce sujet : du point de vue des combats
sur le terrain, l’Iran fraternel nous a
offert son expertise militaire et rien
d’autre. Quant à nos fidèles frères de
la Résistance libanaise, ils se sont
battus à nos côtés, nous offrant le
maximum de leurs possibilités, jusqu’à
mêler le sang de leurs martyrs à celui
des nôtres. Leur rôle a été important,
car leur contribution d’une grande
efficacité a conduit à des exploits dans
plus d’un endroit. Leur expérience et
leurs compétences, notoirement
reconnues, sont très utiles dans le type
de guerre que nous menons, et nous leur
sommes reconnaissants pour leur courage,
leur force et leur solidarité.
·
Ceci étant dit,
nous savons tous qu’aucune force d'appui
ne peut remplacer la force principale,
et qu’aucune force amie ne peut venir
défendre notre patrie à notre place.
·
Quant à la
frustration ressentie après le retrait
de nos forces armées dans certaines
régions, elle n’a rien enlevé à la
confiance dans les compétences de notre
Armée, témoin en est l’augmentation du
nombre d’engagés volontaires entre avril
et mai, une période des plus difficiles.
Concernant les
priorités, je me propose de répondre
plus en détails aux questions
suivantes :
·
Sommes-nous
entrain d’abandonner certaines régions ?
·
Pourquoi
perdons-nous d’autres régions ?
·
Pourquoi l’Armée
ne vient-elle pas dans des régions où
elle est attendue ?
De par la
Constitution et par principe,
chaque pouce de la Syrie est cher et
précieux et il n’est pas question d’en
céder le contrôle à qui que ce soit.
Dans le même ordre d’idée, il n’y a
aucune distinction entre les régions
quelle que soit leur géographie ou leur
démographie. Mais la guerre a ses
conditions, ses stratégies et ses
priorités ; lesquelles peuvent varier
selon les circonstances.
Les décisions
du Haut commandement sont dictées par
les réalités sur le terrain et les
priorités, lesquelles priorités ont été
imposées par le type de guerre que nous
vivons. Une guerre sur des dizaines de
fronts dans toutes les directions et sur
toutes les régions, sans exception, face
à un ennemi soutenu par les états les
plus puissants et les plus riches qui
lui accordent un approvisionnement
illimité en armes, en argent et en
combattants. Dans ces conditions, croire
que nous pouvions gagner toutes les
batailles est irréaliste ; ce qui était
évident depuis le début, abstraction
faite de la récente escalade. D’où deux
priorités essentielles parmi d’autres.
-
La première priorité est la
sauvegarde des zones « importantes »
du fait que leur perte entrainerait
l’écroulement de toutes les autres,
leur choix dépendant de critères
politiques, économiques et de
service public, tout en tenant
compte de l’équilibre entre
importance militaire et importance
civile. Ce n’est que quand la
balance penche en faveur des
terroristes que l’importance
militaire l’emporte. Il peut s’agir
d’une ville, d’une plaine, d’une
montagne ou d’une colline, dont la
chute n’aura pas autant d’échos dans
la presse ou parmi les citoyens,
alors que nous sommes déterminés à y
tenir, coûte que coûte, pour
conserver le reste. Parfois nous
devons diriger, voire concentrer,
nos troupes au niveau de ces zones
importantes en nous retirant de
certaines régions.
-
La deuxième priorité est la vie des
soldats, nos héroïques combattants
dont le retour est attendu par leurs
parents, leurs femmes, leurs
enfants, leurs frères et sœurs.
Autant ils sont empressés de
combattre au risque de se sacrifier,
autant nous tenons à ce qu’ils
vivent, remplissent leurs missions
et reviennent sains et saufs vers
leurs familles.
Applaudissements
N’importe
quel lieu de notre terre syrienne est
certes cher à nos cœurs, mais la vie des
citoyens et des soldats est plus chère
encore ; car une terre peut être
récupérée, ce qui n’est pas le cas d’une
vie perdue
Applaudissements
Comme nous
l’avons toujours dit, nous allons à la
bataille pour vaincre et non pour le
martyr. Nous, nous voulons la victoire,
c’est le destin qui décide du martyr et
là nous ne pouvons rien.
Concernant
les réalités sur le terrain, le soldat
syrien a prouvé son courage, sa
compétence, son habileté et sa grande
force ; autant de qualités reconnues par
le monde entier, les amis et les
ennemis. C’est indiscutable. Mais à la
disparité naturelle entre les personnes,
correspond parfois une disparité des
résultats obtenus par les unités
combattantes, dans un même contexte. Des
erreurs au niveau de l’action militaire
arrivent parfois. La plus petite de ces
erreurs peut conduire à une série
d’échecs très coûteux. C’est dans la
nature des choses, ce qui n’a pas
empêché l’action militaire d’obtenir des
résultats radicalement efficaces.
En plus de
cette disparité, intervient la
différence géographique des zones de
combat ; la défense d’une ville, d’une
banlieue, d’une plaine ou d’une colline
créant des situations différentes,
auxquelles s’ajoute un facteur
déterminant qui est l’environnement
humain.
D’une manière
générale, cet environnement est
favorable à l’État, même dans certaines
régions contrôlées par les terroristes.
C’est la façon de soutenir nos Forces
armées dans les points chauds qui varie
d’une région à une autre. Certaines
fournissent un soutien moral, et c’est
l’essentiel. D’autres régions
fournissent un soutien financier, se
chargent de la cantine, fournissent des
renseignements ; chacune à sa manière et
selon ses moyens. Et d’autres vont plus
loin encore, en prenant les armes et en
s’engageant dans les combats aux côtés
de l’Armée et des Forces armées. Ce
dernier type de soutien a été très
important pour conclure les combats plus
rapidement et avec un minimum de pertes.
Certains
diront que cela fait partie du devoir de
l’Armée. C’est vrai. Mais cela
n’interdit pas que chacun défende sa
maison, son quartier, son village ou sa
ville. Il n’est pas justifiable que
l’armée pénètre certaines régions pour
découvrir que les jeunes gens ont quitté
et les ont abandonnées. Ce n’est pas
acceptable.
Ce qui nous
amène à la troisième question : « Où est
l’Armée ? ». Une question posée parfois
sous forme de reproche, parfois sous
forme de prière. C’est un sujet sensible
auquel je répondrai, comme d’habitude,
en toute transparence ; bien que, là
aussi, les médias ennemis vont
l’exploiter pour leurs gros titres. Mais
nous n’avons pas de problèmes pour en
discuter entre nous, entre Syriens.
En situation
de paix, les effectifs de l’Armée sont
limités à un niveau suffisant pour
repousser une attaque surprise. En
situation de guerre, l’État doit
compléter ces effectifs, principalement
par le rappel des réservistes et le
recrutement des volontaires, auxquels
s’ajoutent tous les moyens civils de
l’État mis à la disposition du
Commandement général de l'Armée et des
Forces armées ; s’ajoutent aussi, selon
la loi de Mobilisation Générale, les
moyens du secteur privé utiles aux
combats.
Qu’est-ce que
cela signifie ? Cela signifie que la
guerre n’est pas seulement l’affaire des
Forces armées, c’est une guerre de la
patrie et c’est une guerre de l’ensemble
de la société. C’est en gardant cela à
l’esprit que nous serons encore plus
prêts pour affronter les plus dures, les
plus complexes, et les plus étendues des
batailles sur tous les fronts.
Nous savons
tous que le « facteur humain » est
décisif et que la prévision des
effectifs d’une mobilisation générale à
100% revient à des chiffres sur papier,
car en situation de paix et, encore
plus, en situation de guerre, il y a un
nombre non négligeable de désertions
motivées essentiellement par la peur.
Or, le pourcentage réel des
effectifs réellement mobilisés sur le
terrain influe sur la programmation et
le déroulement des combats. Plus il
baisse, plus il devient difficile de
mener des opérations simultanées et en
profondeur sur plusieurs fronts à la
fois. D’où des pertes plus ou moins
importantes parmi les civils.
Cette image
de la guerre, que je viens de vous
exposer, nous amène à une autre question
simple et évidente : « Face à tous ces
États riches et puissants, et aux
terroristes qu’ils soutiennent sans
limites, nos Forces armées sont-elles
capables de s’acquitter de leurs tâches
de manière exemplaire et de protéger la
patrie ? ».
Question à
laquelle je réponds sans exagération et
sur des bases théoriques, pratiques,
réalistes : « Oui, certainement, elles
sont capables ! ».
Applaudissements
Oui, elles
sont capables et confortablement ! Mais
existent des lois qui gèrent l’univers
comme, par exemple, celles qui font
que « Rien ne vient du néant et rien n’y
retourne » ou que « Rien ne se met en
mouvement sans énergie ». Ainsi,
l'énergie d’une armée est celle de son
énergie humaine. Ce qui implique que si
nous voulons que notre Armée donne le
meilleur de ce qu’elle possède, nous
devons lui offrir le maximum de ce que
nous possédons.
Or, tout le
nécessaire a été mis à sa disposition,
mais il y a un manque en énergie
humaine, pour toutes les raisons que je
viens d’évoquer. Ce qui ne veut pas dire
que je donne une image noircie de la
situation ; laquelle, soit-dit en
passant, sera là aussi saisie par les
médias hostiles qui se précipiteront
pour dire : « Le président syrien
déclare que les Syriens ne s’engagent
plus, confirmant l’effondrement de
l’Armée et de l’État ». Non, les Syriens
s’engagent et, comme je l’ai déjà dit,
le recrutement a sensiblement augmenté
ces derniers temps.
Ce que je dis
est que ce manque en énergie humaine,
dans les circonstances que l’on sait,
fait que le « facteur temps » est à
prendre en considération. Bien qu’il ne
soit pas décisif pour l’issue de la
guerre, il devient important devant les
souffrances des citoyens d’une ville
comme Alep qu’ils tentent de mettre à
genoux…
Applaudissements
Qu’ils
tentent de mettre à genoux par des
attaques directes et par des missiles
criminels, par la soif et par la faim.
Important devant Deir el-Zor qu’ils
assiègent pour qu’elle se rende sous la
pression de la famine. Important devant
Nebel et Al-Zahra et nombre d’autres
villes et régions où la forte densité de
la population oblige l’État et les
Forces armées à travailler plus vite
encore.
Oui, les
Syriens s’engagent et les Forces armées
accomplissent des exploits qui dépassent
largement toutes les normes théoriques
vu les circonstances, parce qu’elles en
ont la volonté. Nous aimerions en faire
profiter toutes les régions où il y’a un
manque de combattants, un manque qui
nous contraint parfois à déplacer des
unités occupées ailleurs.
Il n’empêche
que l’Armée est présente à Alep et
présente à Deir el-Zor où elle démontre
une résistance extraordinaire, mais face
au « facteur temps », sur lequel
j’insiste, nous devons faire en sorte
que la mobilisation augmente. D’où le
décret d’amnistie d’hier…
Applaudissements
Ce n’est pas
moi qu’il faut applaudir et je vais vous
expliquer pourquoi. Ce décret accordant
une amnistie générale aux déserteurs n’a
pas été promulgué de ma propre
initiative ou de celle de l’État. Ce
sont quelques centaines d’entre eux qui
se sont adressés, par courrier, au Haut
commandement pour faire savoir qu’ils
souhaitaient intégrer l’Armée mais
craignaient les mesures punitives. Je
pense qu’ils ne sont pas les seuls à
vouloir s’engager et que des milliers
les suivront.
C’est là une
initiative qui confirme que les Syriens
soutiennent l’Armée. Reste à la société,
aux familles et à tous les gouvernorats
de leur clarifier leur situation. Par
conséquent, je répète qu’il n’y a pas
d’effondrement au niveau du recrutement
et que nous résisterons jusqu’à la
victoire.
Applaudissements
Nous
réaffirmons, Mesdames et Messieurs, que
la patrie n’appartient pas à celui qui
l’habite, porte son passeport ou sa
nationalité. La patrie appartient à
celui qui la défend.
Applaudissements
Le peuple qui
ne défend pas sa patrie n’a pas de
patrie et ne mérite pas d’en avoir.
Applaudissements
Par
conséquent, tous les problèmes que nous
rencontrons et que je viens d’exposer et
d’expliquer ne sont pas liés à la
planification ; autrement dit, la guerre
à laquelle nous faisons face apprendrait
même à des non-militaires comment agir
en commandants compétents. Nous n’avons
donc pas un problème de planification,
Nous n’avons
pas, non plus, un problème de fatigue.
Dans l’un de mes précédents entretiens
j’ai dit, en effet, qu’il était normal
que l’Armée ressente la fatigue.
Evidemment, les médias hostiles se sont
emparés de cette phrase pour en faire
tout un problème : « Le président a dit
que l’Armée était fatiguée ». Or, toute
compétition physique ou intellectuelle
fatigue et peut même exténuer. L’être
humain gagne et réussit par sa peine non
en toute quiétude, et il est normal que
l’État, l’Armée, et toute notre société
éprouvent de la fatigue en ces
circonstances. Mais la fatigue est une
chose et la défaite est autre chose.
Défaite et défaitisme ne font pas partie
du dictionnaire de l’Armée arabe
syrienne.
Applaudissements
Si j’ai
autant détaillé la situation sur le
terrain, bien que tous aient compris la
nature de cette guerre et des combats
que nous devons mener, c’est parce que
plus nous serons capables d’éviter de
nous laisser abattre par la propagande,
plus nous pourrons offrir à nos Forces
armées ce qu’elles attendent de nous.
Une
propagande et une guerre psychologique
qui s’ajoutent à la guerre militaire
pour que nos ennemis véhiculent et
impriment dans nos esprits l’idée d’une
Syrie divisée en plusieurs entités
géographiques réparties entre partisans
et opposants, entre confessions et
ethnies. Une idée qu’ils vendent en
termes de « guerre civile et sectaire »
sans cesse répétés dans chacun de leur
entretien public, chacune de leur
déclaration, chacun de leur article de
presse concernant la Syrie. L’objectif
étant de créer chez nous le sentiment
que nous ne pouvons pas échapper à cette
réalité qui serait la nôtre, qu’il n’y a
plus aucun espoir pour que la Syrie
redevienne ce qu’elle a été, et qu’il ne
nous reste plus qu’à obéir à leurs
dictats.
En fait,
malgré la complexité de la situation, la
réalité est différente, car la partition
ne pourra se faire que si le peuple
l’accepte ou la souhaite et que ses
différentes composantes ne veulent plus
vivre ensemble. Est-ce le cas ?
Les Syriens ne fuient-ils pas les
régions contrôlées par les terroristes,
quelle que soit leur confession et
quelle que soit leur origine ethnique ?
Ces citoyens ne rejoignent-ils pas les
régions contrôlées par l’État pour
revivre aussi harmonieusement
qu’auparavant ? Certains diront que
j’exagère et que nous sommes supposés
avoir été entraînés vers la partition
confessionnelle. Ce n’est pas vrai, car
nombre de ceux qui n’avaient pas
conscience de la dangerosité du
vocabulaire et du sentiment
confessionnels les rejettent parce
qu’ils ont bien compris leur
instrumentalisation pour nous diviser.
Ajoutez à cela que n’avons pas entendu
dire que les Syriens se déplaçaient dans
le sens inverse, et qu’ils vivaient dans une
quelconque harmonie dans les régions
contrôlées par les terroristes. Tout le
monde connaît ces vérités, notamment
qu’en Syrie il n’y a que deux camps :
celui des Syriens d’un côté, celui des
terroristes de l’autre.
Applaudissements
Cela suffit.
Nous en avons assez de ces discours
sectaires qui font croire que nous
sommes au stade d’accepter le
démembrement de la patrie et de nous
partager ses morceaux. Celui qui veut
évaluer la situation en Syrie doit
cesser de se baser sur des cartes
géographiques et militaires, avec courte
vue et superficialité. Alors il
comprendra qu’il n’y a qu’une Syrie…
Applaudissements
Alors il
comprendra que la part de chaque Syrien
est toute la Syrie. La Syrie unie, riche
de toutes ses couleurs et fière de
toutes ses composantes. C’est cela la
réalité du peuple dont je parle, tout le
reste n’est que verbiage et littérature.
Il est l’une des raisons qui expliquent
la continuité de l’État.
Leur
propagande n’est qu’illusion. Il ne peut
y avoir d’effondrement de la société
quand l’État reste debout, car l’État
est le reflet du peuple, non l’inverse.
Nous Syriens, nous devons continuer à
user de notre terminologie patriote,
loin de toutes leurs entités virtuelles
et de leurs identités partielles qui
visent à transformer la patrie unique en
entités et sociétés sectaires, malades
du confessionnalisme et de l’ethnicisme.
Nous devons éviter de répéter leur
vocabulaire surtout au niveau de nos
médias, lesquels pensent parfois bien
faire pour paraître rationnels et
réalistes. Ils oublient que les mots
construisent notre réalité, qu’en ce
monde tout commence par le langage, et
que si nous adoptions des termes
étrangers à notre culture, nous ne
tarderions pas à constater les divisions
parmi nous.
Applaudissements
Mesdames et
Messieurs,
Il est
incontestable que la situation que je
viens de décrire a eu des répercussions
négatives sur notre secteur économique
et qu’en plus du sentiment d’insécurité,
les nécessités de la vie quotidienne
sont devenues une source d’angoisse
pour toutes les familles syriennes,
surtout pour les familles à bas revenus.
Notre économie a reculé ainsi que les
ressources de l’État nécessaires à sa
relance. Conséquences des actions
terroristes ayant abouti à la
destruction d’une partie importante de
nos infrastructures, à des coupures des
voies de communications terrestres, de
l’eau, et de l’électricité, et à la
pénurie en carburants ; ce qui a mené à
la rupture des artères de la vie dans
certaines régions. À tout cela il faut
ajouter la guerre menée contre nous à
partir de l’étranger, par le blocus et
les attaques sur notre monnaie, pour
nous faire céder.
En dépit de
ces très dures conditions, les
institutions de l'Etat continuent à
travailler, même s’il s’agit d’un
travail a minima pour certains secteurs.
Nous sommes en guerre et en période de
guerre, la vie s’arrête. Il n’empêche
qu’après quatre années et plus, et
malgré les dégâts subis au niveau des
services essentiels -en l’occurrence, je
crois qu’aujourd’hui beaucoup de
citoyens ne pourront pas écouter ce
discours, faute d’électricité ; mais
quand nous faisons de notre mieux, il
n’est pas rare que nous la rétablissions
dès que possible- il y a les soldats
inconnus que vous représentez ici, qui
travaillent jour et nuit, parfois dans
des conditions approchant celles des
soldats sur les divers fronts, pour nous
offrir le nécessaire à la vie : eau,
nourriture, vêtements, logement,
médecine, éducation, etc.
Mais cela ne
signifie pas que certaines de nos
institutions sont incapables de se
retrouver en meilleure position, ni que
nous sommes très loin de pouvoir nous en
sortir. Au contraire. Nous voulons et
nous pouvons, reste à agir avec une
bonne organisation et de la créativité
pour aller vers le mieux, même
graduellement.
Dans mon
discours d’investiture, j’avais dit que,
pour nous, le secteur prometteur était
celui de la construction. Quelques mois
après, en automne dernier, la loi 66
était publiée pour lui ouvrir les
grandes portes. En fait, concernant la
première zone de Kafarsouseh à Damas,
les organigrammes et la répartition des
terrains entre les propriétaires sont
achevés et la construction des
infrastructures est commencée ; les
études concernant la zone de Daraya sont
en cours ; à Homs, les organigrammes des
zones Baba Amr, Al-soultaniya, et Jobar
sont achevés. Nous pouvons donc dire que
ce deuxième projet est lancé même si
nous n’en sommes qu’aux premières
étapes.
Ce secteur de
la construction est certes important,
mais ce n’est pas le seul malgré la
crise et les conditions défavorables à
l’investissement. Quelques exemples : le
nombre d’usines a augmenté dans les
régions sécurisées des rifs de Damas et
de Homs et j’insiste sur les termes
« régions sécurisées », les usines des
zones contrôlées par les terroristes
ayant été détruites ou pillées. Des
usines en cours de construction avant la
crise ont repris les travaux qui sont
maintenant achevés. Plus important
encore, certains ont commencé à investir
après le début de la crise ; ce qui, en
l’occurrence, témoigne de leur confiance
en la patrie, de leur patriotisme, et
peut-être d’un défi au terrorisme.
Quant aux
secteurs industriels fortement
endommagés par la guerre, comme le
secteur de la volaille, des denrées
alimentaires, des vêtements et de la
pharmacie, des dispositions ont été
prises pour les restaurer. Le mois
dernier, le gouvernement a approuvé la
création d'organes spécialisés en
soutien à la production locale des
petites et moyennes entreprises, grâce à
des prêts d'exploitation. Une expérience
réussie fut celle du microcrédit,
initiée par le secteur privé avec
l’appui et la participation de l'Etat.
En moins de deux années, elle a permis
de créer des dizaines de milliers
d'emploi. Cette expérience a été élargie
à l’Administration locale dans plus
d'une province pour porter assistance
aux blessés avec handicap permanent.
Elle devrait s’élargir plus tard pour
inclure des personnes handicapées à un
moindre degré et les familles des
martyrs.
Ce sont là
quelques exemples qui témoignent de la
détermination des Syriens et qui
confirment que la voie est ouverte
devant nous pour améliorer notre
situation économique et nos conditions
de vie.
Pour
résumer : maintenant que j’ai expliqué
la situation sur le terrain, le citoyen
demandera : « Que comprendre de ce
discours ? Y’a-t-il un espoir ou
pas ? ». Je réponds :
·
En économie,
toutes les portes sont ouvertes. L’année
2012 fut la pire, non pas en raison de
la crise, mais parce que beaucoup de
Syriens pensaient qu’ils devaient
reporter leurs projets jusqu’à ce que
les conditions redeviennent favorables.
Ce n’est que quand ils ont découvert que
ce sera long, qu’ils ont décidé de
s’adapter aux circonstances, et la
production a redémarré. Cette année les
exportations ont été relativement
bonnes ; bonnes par rapport aux
circonstances, non par rapport aux
années d’avant la crise. Mais lorsque
nous recommençons à produire et à
exporter et que certains secteurs
bougent, cela signifie que nous pouvons
et que c’est à nous de trouver les
moyens et les modalités de collaboration
entre les deux secteurs, public et
privé. Nous pouvons donc espérer et être
optimistes. Restera à résoudre les
problèmes du secteur primaire comme, par
exemple, l’électricité et les
carburants, ce que nous réussissons par
intermittence.
·
Concernant le
versant militaire, je pense avoir
clairement expliqué qu’il a un espoir,
moyennant certaines initiatives de la
part de la société pour le renforcer.
·
Quant au versant
politique, je n’ai vraiment aucun
élément qui me permette de vous dire
qu’il y a un espoir et vous tromper.
Entre Syriens on ne peut dire que la
vérité, même si face à des diplomates et
aux médias on peut tenir un langage
différent. Nous ne sommes pas le seul
facteur influent sur la politique, ni
nos amis russes, iraniens, chinois ou
nos autres amis des pays du BRICS. Il y
a d’autres pays… Jusqu’à cet instant
précis je ne peux rien vous avancer sur
ce sujet. En tout cas, tous les sujets
tournent autour de l’axe militaire qui
influera sur la situation interne et
modifiera les équilibres externes.
Applaudissements
Mes Frères et
mes sœurs,
Nous sommes à
une étape décisive qui n’admet pas de
solution médiane et où l’hésitation
équivaut au défaitisme, à la lâcheté et
à la trahison. Nous ne renoncerons pas à
nos droits, ni ne braderons un pouce de
notre terre. Nous ne serons pas des
esclaves, mais des maîtres indépendants,
maîtres de notre pays, de nos ressources
et de nos droits.
Applaudissements
Le monde est
en train de changer peu à peu. Les États
qui tiennent à leurs droits ne peuvent
que vaincre. Le meilleur exemple en est
l’accord obtenu par l’Iran, notre frère,
après tant de patience et de peine, mais
avec détermination et volonté. Tel est
le chemin des états libres qui refusent
l'esclavage et la soumission, qui
donnent la priorité à leur peuple et
avancent.
À ce stade,
je parlerai de cet accord sans aborder
les analyses faites par le monde entier
avant et après sa signature. Ce qui
m’intéresse est le chemin parcouru et
comment l’Iran est arrivé à cette
victoire, que nous l’aimions ou pas, que
nous l’admirions ou pas, que nous
l’approuvions ou pas.
Ce pays frère
a obtenu une grande victoire, alors
qu’il a été assiégé durant plus de
trente-cinq ans et a été confronté à une
guerre injuste de huit années où toutes
sortes d'armes ont été utilisées, y
compris les armes chimiques, avec le
consentement de l'Occident, et où la pus
grande partie de son infrastructure a
été détruite. Malgré cela, il a pu
réaliser des avancées scientifiques qui
l’ont classé au premier rang dans le
monde musulman et parmi les vingt
premières nations du monde.
L’Iran a
traversé nombre de périodes critiques
que nous laisserons de côté, pour nous
arrêter aux élections présidentielles de
2009. Cette première épreuve dudit
« Printemps arabe » appliqué à l’Iran.
Modèle qui n’a pas été prévu pour les
États arabes, car en frappant l’Iran,
tout aurait été réglé. Ils ont commencé
en usant de la même terminologie, des
mêmes méthodes, ont lancé des canaux par
satellites en langue persane, ont mis à
profit les réseaux sociaux diffusant les
mêmes mensonges. Ceci au point qu’un
fonctionnaire européen, en visite en
Syrie à la fin de cette période,
m’a dit : « Vous devriez rester loin de
l'Iran parce que ce n’est plus qu’une
question de quelques mois ». Autrement
dit, ce qu’ils disent sur la Syrie, ils
l’avaient déjà dit sur l’Iran. Je lui
avais répondu : « Peut-être
reviendrez-vous dans cette région pour
découvrir que vous aviez tort ». Je ne
me rappelle pas de son nom, c’est l’un
de ces fonctionnaires imbéciles, mais je
me rappelle encore de son comportement
pendant son séjour ici.
Applaudissements
Si l'Iran a
dépassé tous ces complots et s’il a
obtenu cette victoire, parmi d’autres,
c’est parce qu’il est resté uni. C’est
l'unité du peuple iranien qui a permis
cet accord et a donné à l’Iran le droit
au nucléaire. Sur ce sujet, certains
opposants iraniens qui avaient fui
l’Iran depuis l’époque du Shah se sont
rangés du côté de leur patrie,
considérant qu’il s’agissait d’une
question nationale ; même certains
médias de l’opposition d’aujourd’hui ont
pris le parti de l’État iranien. Ils ont
distingué les querelles politiques des
causes nationales.
C’est là un
message à nos chers opposants externes
en liaison avec l’étranger, qui ont
commencé à pleurnicher dès l’échec de
leur projet de frappes sur la Syrie en
2013. Depuis, ils n’ont cessé de hausser
le ton jusqu’à atteindre un sommet
dramatique ces derniers temps : des
pleurs, des cris, des reproches, des
blâmes, contre leurs maîtres en Occident
qui ne leur auraient pas accordé ce dont
ils ont besoin pour libérer le peuple
syrien. À l’époque des turbulences en
Iran, nous n’avons jamais entendu parler
d’opposants iraniens ayant appelé à
frapper leur pays pour libérer le peuple
iranien.
L’opposition
syrienne liée à l’étranger pleure parce
que ses maîtres ne lui ont rien donné,
alors qu’elle leur a tout donné, et même
plus qu’ils n’ont demandé. S’ils ne vous
ont pas tout donné, c’est peut-être
parce qu’il y a des règles ? Vous êtes
des vassaux et le vassal est un esclave
à qui on ne donne pas, mais que le
maître exploite. Ils vous méprisent. Les
responsables européens nous l’ont dit…
Applaudissements
Ils vous
méprisent encore plus que le peuple
syrien vous méprise. Pourquoi ? Parce
qu’en Syrie, nous sommes au courant de
votre clientélisme…
Applaudissements
Alors que vos
maîtres savent tout de vous. C’est
pourquoi, ils vous utiliseront comme un
bout de papier avant de vous jeter à la
poubelle. Le peuple syrien vous a jetés
depuis longtemps dans la poubelle de
l’Histoire.
Applaudissements
Nous payons
le prix fort, parce que le plan est
énorme et que c’est une guerre
d’existence. Nous serons ou nous ne
serons pas. Il est vrai que l'ingérence
extérieure a été le facteur fondamental
qui a allumé le feu ; mais aujourd’hui,
la plupart d'entre nous sont conscients
que le facteur interne est le plus
important pour l’éteindre.
Avoir
conscience de ce qui se passe réellement
est nécessaire, mais nous ne serons pas
capables de sauver la Syrie de ce qui se
trame contre elle tant que chaque syrien
ne sentira pas que cette bataille est
sienne et qu’il est le premier concerné
par sa patrie, sa ville, son village et
sa maison, tout comme il est le premier
concerné par l’unité de ce pays et la
pérennité de son vivre ensemble. Alors,
il n’y aura plus aucun émigré qui quitte
son pays au lieu de le défendre, ni
aucun spectateur solidaire de son pays
qui se contente de paroles.
La victoire
de la Syrie dans cette guerre ne
signifiera pas uniquement la
défaite du terrorisme, mais aussi que la
région retrouvera sa stabilité.
L'holocauste arrive à travers leur
projet de partition et ses guerres. Si
nous voulons épargner nos enfants et les
protéger, nous devons gagner nos
batailles et notre guerre. Alors, nous
leur remettrons un héritage dont ils
seront fiers à l'avenir et ils seront de
véritables maîtres en leur patrie.
Notre choix
est clair depuis le premier jour :
posséder la volonté et la confiance en
la victoire ; non une victoire pour
certains syriens sur d’autres, mais une
victoire pour tous les Syriens ; une
victoire sur ce qui a été planifié
contre eux. C’est d’ailleurs cette
conscience des réalités qui a incité
nombre de ceux qui dirigeaient leurs
armes contre l’État à rejoindre leurs
frères au sein de l’Armée et des Forces
armées, allant jusqu’à sacrifier leur
vie dans différentes régions du pays :
un même sang, un même ennemi, un même
destin.
Ici, j’invite
tous ceux qui hésitent par peur, par
doute, ou qui rêvent de ce qui ne se
réalisera pas, à rejoindre ceux qui les
ont précédés et à diriger ensemble leur
arme contre le véritable ennemi,
l'ennemi commun et le plus dangereux
d’entre tous : le terrorisme.
Quant aux
promesses de l'étranger à ceux qui
continuent à en vivre, elles resteront
de simples illusions aussi longtemps que
les héros de l'Armée et des Forces
armées se battront dans les plus sombres
circonstances, se sacrifieront et
veilleront pour que les Syriens puissent
dormir et que vive la Syrie.
Applaudissements
À eux et à
tous les Comités de Défense populaire,
toutes nos salutations et notre
admiration, notre respect et notre
estime. Nous nous inclinons devant vos
sacrifices et nous nous levons fièrement
en hommage à votre générosité.
L’Histoire témoignera du terrorisme que
la Syrie aura vécu et vous écrirez le
chapitre de sa défense, de sa
purification et de son salut. Nos
salutations à vos familles et à vos
proches qui vous ont élevés dans l’amour
de la patrie jusqu’à vous sacrifier pour
qu’elle vive.
À toutes les
familles des martyrs, nos meilleures
salutations avec nos salutations
particulièrement distinguées à toutes
celles qui ont perdu plus d’un martyr.
Applaudissements
C’est en vous
que nous puisons notre résistance et
c’est de vous que nous avons appris la
persévérance, le don de soi et le sens
de la patrie. Vous êtes la véritable
élite et, quoi que nous fassions, nous
ne vous rendrons jamais ce que nous vous
devons.
Quant à nos
héros blessés, vous êtes l'Histoire
vivante de la Syrie, ses témoins et sa
mémoire. Vous êtes la véritable école
qui enseignera aux générations futures
comment sacrifier une partie de son
corps pour que vive un corps plus grand
que tous les autres : la Syrie.
À ceux qui
nous ont été enlevés et à leurs parents,
nous disons que nous ne nous épargnerons
aucun effort pour enquêter sur leur
sort, les retrouver et les libérer par
des opérations militaires ou des
échanges.
Nous
n’oublions pas notre frère l’Iran, que
nous remercions pout tout le soutien
accordé à la Syrie et qui continue.
Applaudissements
Comme nous
n’oublions pas notre amie la Russie, et
la Chine loyale, pour toute l’aide
qu’elles nous ont apportée à plusieurs
niveaux, notamment au niveau des
organisations internationales.
Applaudissements
Et, merci du
fond du cœur à la Résistance libanaise
qui nous a rendu fidélité pour fidélité,
sang pour sang.
Applaudissements
Je salue
chaque syrien qui a résisté malgré ses
souffrances et ses blessures et qui est
resté patient en dépit des sanctions, du
blocus et du manque de moyens.
Je salue
chaque syrien qui est resté accroché à
sa terre malgré les tentations
l’incitant à partir et à émigrer. Il a
défié le terrorisme et les canons de la
mort, exprimant de la plus formidable
des façons ce que signifie
l’appartenance à une terre et à des
racines, demeurant sur son territoire
pour que la Syrie demeure.
Notre patrie
est notre juste droit. La protéger est
notre juste devoir. Dieu est avec la
justice.
Dr Bachar
al-Assad
Président de
la République arabe syrienne
Damas, le
26/07/2015
Source :
Vidéo YouTube [Al-Ikhbariya]
https://www.youtube.com/watch?v=Dyw1mfm0TqI&feature=youtu.be&list=PL6WK5zwkjZipWc8MPyWB4U1tzrTmvbCGO
Transcription et traduction par Mouna
Alno-Nakhal
Le sommaire de Mouna Alno-Nakhal
Le
dossier Syrie
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