Gaza

Le Coordinateur du centre de la paix donne une conférence aux étudiants de l'université d'Evry sur l'économie non-violente en Palestine
Ziad Medoukh

Lundi 26 mars 2012

Dans le cadre d’un projet de coopération établi entre l’université d’Evry dans l’Essonne et le Centre de la paix de l’université Al-Aqsa de Gaza, sur des échanges entre professeurs et étudiants par le biais de visioconférences, Monsieur Ziad Medoukh, coordinateur du Centre de la paix a donné la première d'entre elles sur le thème de l’économie non-violente en Palestine, aux étudiants inscrits à l’Unité d’enseignement sur la culture de la paix et de la non -violence de l’université d’Evry .Cette visioconférence qui a duré deux heures, a eu lieu ce jeudi 15 mars 2012.

Quelques étudiants du Centre de la paix de Gaza ont participé à la rencontre.

Alain Zozime, responsable de l’unité d’enseignement, a introduit la conférence et présenté le conférencier, le remerciant, ainsi que son équipe, de leur volonté de maintenir ce rendez- vous malgré la situation très difficile à Gaza et en dépit des derniers raids israéliens contre les civils, dans cette région sous blocus.

Ziad Medoukh a exposé son intervention en trois parties :

-La situation actuelle en Palestine

-La non-violence en Palestine

-L’économie non-violente en Palestine

Il a tout d'abord dit que la situation actuelle en Palestine est marquée par l’absence de perspective côté palestinien et par la poursuite de mesures israéliennes illégales contre les habitants de Gaza et de Cisjordanie.

Il a expliqué comment les Palestiniens résistaient contre ces mesures et contre l’occupation avec différents moyens et de diverses façons. Il a montré l’importance de la non-violence comme forme de résistance en Palestine, en insistant sur la particularité et le défi de cette forme populaire de lutte contre une occupation qui continue de violer les droits les plus fondamentaux des Palestiniens, de même que le droit international.

Il a ensuite longuement parlé de l’économie non-violente en Palestine, de sa définition, de sa stratégie, de ses formes et de ses moyens, de son défi et de ses difficultés.

Il a donné beaucoup d’exemples de cette forme de résistance, dont le boycott des produits israéliens qui privilégie les produits nationaux, les coopératives locales, les mini projets domestiques, les projets tenus par des femmes, le travail agricole des paysans sur leur terre menacée de confiscation. Il a évoqué aussi la situation des pêcheurs qui travaillent dans des conditions difficiles devant les menaces israéliennes.

Il a conclu en affirmant que l’indépendance économique était le premier pas vers l’indépendance politique.

Les étudiants de l’université française, ainsi que des invités présents à cette rencontre -membres de France Palestine Solidarité et quelques jeunes solidaires de la cause palestinienne- ont posé beaucoup de questions au conférencier sur les différentes formes de résistance en Palestine, sur le rôle des femmes dans cette résistance, sur le rôle de la société civile et sur les effets du blocus imposé par Israël contre la population civile, dans cette prison à ciel ouvert.

Ziad Medoukh, et les étudiants palestiniens ont réagi et répondu aux différentes interrogations d'un public attentif Cette rencontre témoigne du développement de la coopération de notre Centre avec le réseau des universités, des centres et des différentes associations du monde francophone.

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