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Communiqué UJFP
Le CRIF, une officine de propagande
Le gouvernement français: un complice
Mercredi 29 juillet 2009 L'Union Juive
Française pour la Paix s'inquiète devant la multiplication des
déclarations du CRIF ou d'organisations membres de ce
« Conseil » se faisant les porte parole des courants les plus
bellicistes de l'Etat israélien et prétendant obtenir de l'Etat
français un alignement pur et simple sur les positions du
gouvernement Netanyahou. Ces mêmes organisations veulent obtenir
la condamnation pénale de l'antisionisme (en prétendant qu'il ne
peut être que le masque de l'antisémitisme) et des appels au
Boycott des produits israéliens (assimilé à une volonté de
destruction pure et simple de la société israélienne).
Le communiqué du CRIF à propos de la convocation par le Quai
d'Orsay de l'Ambassadeur d'Israël est proprement ahurissant.
Alors que le gouvernent français a été plus que discret dans ses
réactions face aux crimes de guerre d'Israël ( notamment à Gaza
en décembre et janvier derniers), à la poursuite de la
colonisation et de la construction du Mur, comme au traitement
infligé à l'étudiant franco-palestinien Salah Hamouri;
alors qu'il a même été quasiment muet devant les vexations et
humiliations subies par ses représentants diplomatiques (la
dernière en date étant l'interdiction faite à notre représentant
consulaire d'assister à l'audience de dimanche où Salah a vu sa
libération refusée);
quand enfin l'Ambassadeur d'Israël est convoqué au sujet des
destructions illégales au regard du droit international de
quartiers entiers de Jérusalem Est ,
et malgré toutes les précautions prises par Bernard Kouchner et
Nicolas Sarkozy pour réaffirmer que la France partageait avec
Israël les mêmes valeurs,
le CRIF s'émeut, affirme que la loi israélienne doit s'appliquer
sur la ville de Jérusalem dans sa totalité, en contradiction
même avec les résolutions de l'ONU, et demande qu'Israël soit
traité en ami.
Auparavant plusieurs organisations parmi lesquelles l'Union des
Patrons Juifs de France (UPJF – à ne pas confondre s'il vous
plaît avec l'UJFP) avaient diffusé un « appel à la clémence »
pour les nervis de la Ligue de défense Juive coupables de la
dévastation de la librairie Résistances, excusables de ne « plus
croire à la justice de leur pays » devant la « déferlante
antisémite » que connaîtrait la France, notamment au travers des
actions de Boycott et de la mansuétude de la Justice pour les
coupables dans le procès Halimi !
Nous avons déjà dit le caractère de fuite en avant criminelle et
suicidaire de la politique israélienne, qui voit dans l'impunité
que lui a accordé jusqu'ici la « communauté internationale » (on
attend aujourd'hui que les déclarations d'Obama se traduisent en
actes) des raisons de poursuivre la dépossession du peuple
palestinien alors que cela ne fait qu'éloigner toujours un peu
plus la possibilité d'une solution de paix juste et durable.
Nous disons qu'en s'alignant sur cette politique le Conseil dit
représentatif des Institutions Juives de France engage les Juifs
de France dans la même impasse d'une guerre sans fin contre
tous, développant une idéologie de forteresse assiégée par des
ennemis et des traîtres.
Nous disons qu'il revient au Président de la République et au
gouvernement de ne pas céder à cet invraisemblable chantage
communautariste, comme il vient malheureusement d'être fait en
interjetant appel du jugement dans l'affaire Halimi.
Nous disons qu'il revient au Président de la République
Française et au gouvernement de contribuer à casser cette dérive
en développant une position ferme de défense des droits humains
de tous les peuples. Cela devrait commencer, notamment, par la
suspension de l'accord d'association entre l'Union européenne et
Israël (comme prévu à son article 2) et par l'exigence de
libération immédiate de Salah Hamouri.
Pour l'UJFP, André Rosevègue, co-président 29 juillet 2009
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