Communiqué
Emprisonnement de Salah Hamouri,
la
France complice de l’apartheid
israélien !
UJFP
Mercredi 7 mars 2018
Depuis le 23 août
2017, Salah Hamouri est en prison en
Israël. Il n’a jamais été jugé. Il est
en « détention administrative », un
procédé hérité du mandat britannique sur
la Palestine qui permet aux autorités
israéliennes de détenir sans jugement
toute personne qu’elles veulent
éliminer. Cette détention dure six mois
et peut être prolongée indéfiniment.
Celle de Salah vient d’être prolongée de
quatre mois. Salah est français.
Dans tous les cas où un citoyen français
est détenu à l’étranger, le gouvernement
français met tout en œuvre pour lui
venir en aide que ce soit pour quelqu’un
en prison (Mexique, Indonésie … ) ou
pour des Français otages de groupes
terroristes.
Dans le cas de
Salah, la pseudo intervention de la
France équivaut à une autorisation de
détenir Salah. Il s’agit là d’une
véritable complicité avec le
gouvernement israélien d’extrême droite.
Ce n’est pas parce
qu’il serait mal informé que le
gouvernement français a ce comportement.
Il reçoit tous les jours des rapports
très détaillés sur les arrestations
d’enfants, les cas de torture, les
exécutions extrajudiciaires, les
démolitions de maisons ou d’équipements
collectifs, les extensions de colonies,
le vol des terres …
Tout ceci ne change
rien. Chaque fois que le président
Macron voit Benjamin Nétanyahou, il
parle des « liens d’amitié forts » qui
unissent les deux pays. Il parle de
« l’attachement de la France à la
sécurité d’Israël » et il donne
l’accolade au sinistre Avigdor
Libermann, celui qui voulait jeter une
bombe atomique sur le barrage d’Assouan.
Pourquoi cette
complicité ? Parce qu’Israël est un
morceau d’Occident fiché au
Proche-Orient. Parce que c’est un État
surarmé qui expérimente chaque jour
comment on peut enfermer ou écraser des
populations jugées dangereuses. Les
armes israéliennes sont largement
exportées avec pour argument de vente le
fait qu’elles sont expérimentées tous
les jours.
Pour aboutir à la
paix, Macron propose des « négociations
directes » entre Israéliens et
Palestiniens, comme si des négociations
dans un poulailler entre le renard et la
poule avaient un sens.
Nétanyahou l’a bien
compris, il n’a rien à craindre de son
ami. Lequel ami s’acharne en France sur
la solidarité avec la Palestine et
essaie de criminaliser le BDS et
l’antisionisme. Et au nom de cette
criminalisation, le maire de Stains est
convoqué au tribunal administratif parce
qu’il a fait mettre une banderole
demandant la libération de Salah.
Pour obtenir cette
libération, nous devons « pilonner » le
gouvernement français et nos élus pour
qu’enfin l’occupant soit sanctionné. Et
pour qu’enfin, le droit et la justice
triomphent.
Le Bureau national
de l’UJFP, le 7 mars 2018
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