P.A.S.
La Suisse vote une motion contre
le financement d’organisations
anti-israéliennes
Yahia Gouasmi
Mardi 28 mars 2017
Le poids du
lobby sioniste se fait également sentir
en Suisse, où le Conseil national,
chambre basse du Parlement, vient de
voter une motion visant à arrêter le
financement par le gouvernement
d’organisations qui promeuvent le
boycott de l’entité sioniste
israélienne.
Le texte, voté par 111 voix contre
78, avait été soumis par un député de
l’Union démocratique du centre (UDC),
Christian Imark, dont le parti constitue
la première force au Conseil national
avec 29% des sièges (contre 18% au
second, le Parti socialiste, qui a voté
contre).
La motion qui a été adoptée et
intitulée « Couper court au détournement
des deniers publics à des fins de
racisme, d’antisémitisme et d’incitation
à la haine » stipule :
« Le Conseil fédéral est
chargé de modifier les lois,
ordonnances et règlements concernés,
de manière à ce que la Suisse ne
puisse plus subventionner, même
indirectement, les projets de
coopération au développement menés
par des ONG impliquées dans des
actions racistes, antisémites ou
d’incitation à la haine, ou encore
dans des campagnes BDS (Boycott,
Désinvestissement et Sanctions) ».
Même si le texte ne mentionne pas
explicitement Israël, on sait qu’il
s’agit du seul pays visé par une
campagne « BDS ».
L’adoption de ce texte fait suite à
une intense campagne de lobbying mise en
œuvre par divers médias ou organismes,
acquis à la cause sioniste.
L’Association Suisse-Israël a été
très active dans le succès de cette
motion, ainsi que le journal « Basler
Zeitung » qui avait soulevé le problème
deux semaines auparavant dans un article
intitulé :
« Avec l’argent du
contribuable suisse contre Israël »,
qui affirmait que « La Suisse
finançait, en Israël et dans les
Territoires palestiniens, diverses
organisations appelant à
l’élimination d’Israël et au meurtre
des Juifs ».
Dans le cadre de cette campagne de
lobbying pro-israélien, l’organisation
sioniste « NGO Monitor », spécialisée
dans l’analyse du fonctionnement des ONG
anti-israéliennes, a fourni aux
parlementaires un rapport détaillant les
financements d’ONG problématiques par la
Suisse. Y figuraient quantité de données
sur des financements octroyés
directement ou indirectement par le
gouvernement helvétique à des
organisations promouvant la soi disant
« haine d’Israël » (comprendre ici
l’antisionisme).
Ces diverses associations
téléguidées par Tel-Aviv veulent
couper tout financement
gouvernemental en direction
d’organisations qui œuvrent en
faveur des Palestiniens et qui sont
automatiquement taxées
d’antisémitisme ou appelant au
massacre des Juifs. Un comble quand
on sait qui massacre qui en
Palestine occupée….
Parmi ces organismes bénéficiant de
subventions, figure par exemple « Badil »,
une association palestinienne qui,
d’après ces officines sionistes, a le
culot d’oser organiser un concours
d’affiches que l’on gagne si l’on
représente le droit de retour pour tous
les Palestiniens en Israël.
L’organisation ose soutenir également
les appels au boycott contre Israël et
les produits israéliens.
Dans le même registre, est aussi visé
le « Centre palestinien pour les droits
de l’homme », lui qui se permet
d’appeler régulièrement à l’arrestation
d’hommes politiques israéliens accusés
de crimes de guerre et qui compare
Israël au régime d’apartheid.
D’autres ONG telles que Al-Haq,
Adalah, Breaking the Silence et BDS,
sont aussi dans la ligne de mire, pour
la seule raison d’être « à l’origine de
campagnes antisionistes ».
Ainsi toutes ces associations à but
non-lucratif visant à aider les
populations palestiniennes sont taxées
de racisme ou de criminelles.
Heureusement, cette
campagne de désinformation
orchestrée par les sionistes a
suscité des réactions de la part de
plusieurs membres du gouvernement,
dont le ministre des affaires
étrangères, Didier Burkhalter, qui a
vivement réfuté ces affirmations
mensongères.
Il est à noter que le Conseil fédéral
(gouvernement), qui émet avant chaque
vote un avis basé sur la majorité de ses
sept membres, avait proposé de rejeter
la motion, arguant que « En ce qui
concerne précisément le conflit
israélo-palestinien, auquel la motion
fait implicitement référence, il
convient de relever que, dans le cadre
de ses activités au Proche-Orient, la
Suisse s’engage pour la promotion de la
paix et le respect du droit
international par toutes les parties au
conflit.
Elle collabore à cette fin avec
différentes organisations partenaires, y
compris des ONG israéliennes et
palestiniennes. (…) La Suisse ne
soutient en aucune manière des
organisations incitant à la haine, à la
violence, au racisme ou à
l’antisémitisme. Elle ne s’est jamais
associée au mouvement dit BDS et ne
finance ni ne soutient aucune campagne
appelant au boycott de produits
israéliens. »
Le gouvernement a donc été désavoué
par l’adoption de cette motion et c’est
au mois de mai prochain que le Conseil
des Etats, la chambre haute du
parlement, décidera si le texte devient
une loi.
Pour sa part, le mouvement BDS a
réagi en estimant que la motion
représentait «une attaque contre la
population palestinienne, contre la
liberté d’expression et contre les
organisations engagées en faveur des
droits humains et du droit
international».
Le Parti Anti Sioniste
condamne vivement l’adoption de
cette motion, qui vise à empêcher
toute aide à la population
palestinienne, démunie et martyrisée
par l’entité sioniste.
Cela démontre aussi
l’emprise du lobby sioniste sur la
confédération helvétique, que l’on
pensait pourtant préservée de cette
mainmise.
En réalité, les pressions
exercées par les relais de l’entité
criminelle israélienne s’exercent
sur la quasi-totalité des pays
européens et il serait grand temps
que cela cesse.
La ficelle consistant à
assimiler antisémitisme et
antisionisme finira bientôt par
casser pour laisser place à
l’évidence de la réalité : Israël
est une entité criminelle,
pratiquant l’apartheid, la torture
et les meurtres de masse, envers la
population palestinienne.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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