P.A.S.
L’obsession algérienne d’Israël
Yahia Gouasmi
Mardi 24 mai 2016
Malgré
la distance qui les sépare, l’entité
sioniste a toujours considéré l’Algérie
comme une menace potentielle de premier
plan.
En effet, ce
pays du Maghreb, qui possède l’une des
armées les plus puissantes d’Afrique et
du monde arabo-musulman, reste fermement
et historiquement hostile à l’entité
criminelle israélienne, qui n’a pas
oublié sa participation aux côtés de
l’Égypte et de la Syrie pendant la
guerre du kippour de 1973.
L’Algérie est l’un des rares pays
arabes à ne pas entretenir de relations
diplomatiques ou commerciales avec
l’entité sioniste et des relations
historiques et de profonds liens
d’amitié unissent l’unissent à la
Palestine. Le peuple algérien structuré
par une forte culture anti coloniale, a
toujours fait preuve d’une solidarité
sans faille à l’égard du peuple
palestinien dont il a longtemps hébergé
les dirigeants, notamment dans les
années 70 et 80. C’est également à
Alger, qu’a été proclamé l’État de
Palestine par Yasser Arafat devant le
Conseil National Palestinien en 1988, ce
qui n’est certainement pas sans lien
avec la décennie noire qui a suivi et a
ensanglanté le pays…
Autre motif de courroux
pour Tel-Aviv, les excellentes
relations entre Alger et les membres
de l’axe de la résistance et son
refus de cautionner et de participer
aux complots américano-sionistes
visant à reconfigurer la région
moyen orientale.
En effet, mis à part sa position dans
la crise syrienne, s’opposait à
l’intervention étrangère dans les
affaires intérieures de la Syrie, Alger
a aussi refusé de participer à la
coalition saoudienne contre le peuple du
Yémen ou de considérer le Hezbollah
comme organisation terroriste.
Par ailleurs, ses relations avec
Téhéran sont au beau fixe, notamment en
termes de politique pétrolière, à propos
de laquelle les deux pays sont sur la
même longueur d’onde.
Ces dernières années, plusieurs
projets ont été conclus entre les deux
pays qui souhaitent s’entraider pour ne
pas sombrer économiquement face aux
pressions exercées par l’Arabie saoudite
et ses alliés. Pour ce faire, des
programmes exécutifs de coopération ont
été officiellement signés au niveau des
ministères des deux pays, concernant les
domaines de la Jeunesse et des Sports,
la Formation et l’Enseignement
professionnels, la Culture, les Travaux
publics, ainsi que celui de
l’Enseignement supérieur et la Recherche
scientifique.
L’intérêt stratégique de
ce nouveau rapprochement entre
l’Algérie et l’Iran engage la survie
de ces deux pays confrontés à des
alliances internationales qui les
encerclent géopolitiquement.
Israël s’est souvent dit inquiet du
renforcement par l’Algérie de son
arsenal militaire et de la modernisation
de son armée, la preuve en est le
sérieux avec lequel a été étudié par les
services de sécurité israéliens le
fameux « pont aérien »
organisé en 2009 par les autorités
algériennes pour transférer plusieurs
milliers de supporters de l’Équipe
nationale de football en trois jours
vers Oum Dourmane, au Soudan, sans aucun
incident. À l’époque le «
Jérusalem Post » avait
d’ailleurs relevé qu’« il
fallait se méfier d’un pays capable de
transporter autant de monde en trois
jours », s’étonnant de cette
démonstration d’efficacité logistique.
L’armée algérienne est dotée de
matériels militaires de pointe, grâce à
son fournisseur historique en matière
d’armement, la Russie, ce qui suscite
une vive inquiétude chez l’ennemi
sioniste.
En 2009, Tel Aviv avait d’ailleurs
informé Alger, par l’entremise de
médiateurs américains, de son inquiétude
grandissante face à la force maritime
algérienne qu’elle considérait
« dangereuse pour la sécurité intérieure
israélienne ». D’où l’exigence d’Israël
de garanties pour la sécurité de sa
marine commerciale qui constitue l’un de
ses poumons, en ce sens que 60 à 70 % de
l’ensemble du commerce extérieur
israélien, transite via le détroit de
Gibraltar et des routes maritimes
contigües des bases militaires
algériennes, à une distance de moins de
100 miles marins. C’est dans ce contexte
que l’année dernière, des agents du
Mossad ont été surpris alors qu’ils
espionnaient en Allemagne le chantier
naval où étaient construites deux
frégates Meko A200 pour le compte des
Forces navales algériennes.
L’entité sioniste, est en
effet très active sur le plan de
l’espionnage militaire contre
l’Algérie et il est de notoriété
quasi-publique que l’État criminel
espionne les bases militaires
algériennes via son satellite Eros
B. On se souvient aussi que du
matériel d’espionnage avait été
découvert il y a quelques mois, dans
un avion en provenance du Qatar, un
des principaux instruments régionaux
de l’entité sioniste.
C’est dans ce contexte de méfiance et
de défiance à l’égard d’Alger, qui
refuse obstinément de se soumettre à
l’agenda sioniste, qu’il faut analyser
les dernières prises de positions du
sinistre BHL, fossoyeur de la Libye
voisine, qui a apporté son soutien
appuyé au Mak, un mouvement séparatiste
appelant à l’autonomie de la région
kabyle, remettant ainsi en cause l’unité
territoriale algérienne. En soutenant
cette idée, le philosophe français du
Mossad mettait en péril l’unité
nationale algérienne et prônait la
division ethnique et sociale, voire une
guerre civile dans ce pays. Il n’en
était pas à son coup d’essai et avait
déjà exprimé en 2012 son souhait d’un
nouveau « printemps »
(israélien), pour l’Algérie.
L’agent BHL exprime ainsi
la position de l’entité sioniste,
qui en mars 2013, menaçait l’Algérie
via un article du quotidien «
Haaretz », en raison de sa position
quant à la crise syrienne, en
estimant que l’insécurité et
l’instabilité pourraient gagner
aussi le pays maghrébin.
La carte djihadiste est aussi
utilisée comme moyen de pression et de
déstabilisation contre un pays cerné par
les groupes takfiristes sévissant au
Sahel ou en Libye. De nombreuses
quantités d’armes de guerre ont
d’ailleurs été saisies récemment aux
frontières du pays, preuve que quelque
chose semble se préparer.
Un pays stable, une armée
forte, des ressources gazières et
pétrolières importantes, une
politique extérieure indépendante et
non alignée sur l’USraël : tous ces
éléments font de l’Algérie un état
redouté et une cible de choix pour
l’entité sioniste, mais un morceau
beaucoup plus coriace que la pauvre
Libye voisine.
En effet, « le pays au million et
demi de martyrs » dispose aussi d’atouts
non négligeables : une proximité
historique avec la Russie, une diaspora
française très nombreuse et qui
représente un pouvoir de nuisance
potentiellement important, une armée
nationale bien équipée, et un peuple
farouchement patriote et antisioniste,
au comportement courageux, qui a déjà
fait ses preuves face aux colonisateurs
français ou pendant la décennie noire
des années 90. Ce pays imprévisible,
malgré une situation intérieure fragile,
est capable de déjouer les complots
sionistes qui s’ourdissent contre lui
comme il l’a déjà fait auparavant.
Ceci-dit, il n’est pas
évident que le parrain américain
d’Israël ou son allié français, voient
d’un bon œil une déstabilisation
sioniste de l’Algérie, car à ce jeu-là,
tout le monde risque d’y laisser des
plumes….
Le Parti Anti Sioniste
dénonce une nouvelle fois les
tentatives sionistes de
déstabilisation de l’Algérie, dont
l’objectif est d’affaiblir ce pays
qui refuse de se soumettre à ses
instructions. Il appelle à nouveau
les Algériens à rester soudés face
aux menaces de divisions et met en
garde l’entité criminelle
israélienne, contre ses manigances
diaboliques à l’encontre de
l’Algérie, qui se retourneront
fatalement contre elle.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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