P.A.S.
Syrie : bruit de bottes à Raqqa !
Yahia Gouasmi
Syrie :
Que font les soldats américains à Raqqa
?
Vendredi 18 novembre 2016
Les « forces
démocratiques syriennes »
(FSD) composées de Kurdes, de chrétiens
et d’Arabes originaires de trois
provinces de Raqqa, Deir ez-Zor et Hassaka
(nord-est syrien frontalier avec l’Irak
et la Turquie) ont lancé, le 6 novembre
2016, en coordination avec les
États-Unis, une opération contre Raqqa,
baptisée « Colère de
l’Euphrate », pour
soi-disant combattre les terroristes de
DAECH.
Immédiatement, il nous vient à
l’esprit l’interception par l’Armée
arabe syrienne d’une conversation entre
les terroristes de Daech et un
commandant américain ayant dirigé les
frappes de la Coalition internationale
contre les troupes gouvernementales
syriennes à Deir ez-Zor (fin
septembre 2016).
Officiellement —selon les mots de
l’administration Obama—, les forces
américaines ne participent pas aux
combats. Cependant, des images
satellitaires et des journalistes ont
montré la présence de forces spéciales
et de soldats américains à proximité de
Raqqa. Les soldats, équipés d’armes et
de véhicules dernier cri, participent
avec d’autres soldats originaires de
pays européens, aux combats terrestres
pour la libération de la ville aux côtés
des « forces démocratiques
syriennes » (FDS). Les
États-Unis, la Grande-Bretagne, la
France et la Jordanie assurent une
couverture aérienne aux opérations
terrestres de ces forces.
Les « forces démocratiques
syriennes » (FSD) n’ont de
démocratique que le nom ; elles ont été
cooptées par la Coalition sioniste
(Arabie saoudite, Qatar, États-Unis,
Israël, France, Grande-Bretagne, Turquie
entre autres).
Quels sont les objectifs
cachés de la Coalition qui, sous couvert
de la lutte contre les terroristes de
Daesh, envahit un pays souverain ?
Le projet consiste à déployer des
troupes au sol à la solde des
États-Unis, dans les provinces du
Nord-Est de la Syrie, « une
force d’infanterie au service de
Washington ». Il y aura
trois étapes. D’abord, une progression
des forces, ensuite l’isolement de Raqqa
et sa séparation de toute voie de
communication, et enfin la reprise de la
ville. L’objectif est, in fine, de
diviser le pays en deux : une partie à
l’Ouest de l’Euphrate et l’autre à
l’Est.
Le même scénario se produit en Irak.
Les États-Unis déclarent n’avoir
nullement l’intention d’envoyer des
troupes à Mossoul, alors que les médias
rapportent la présence de soldats
américains au sol.
« Dès que des forces
spéciales sont impliquées, même pour
une mission de conseil ou de
formation, celles-ci se retrouvent
projetées sur la ligne de front. Il
est insensé de penser que les
États-Unis ne combattent pas
actuellement en Irak ou en Syrie »,
fait remarquer Michael Maloof,
ancien responsable du Pentagone.
DAESH est le prétexte choisi
par la Coalition sioniste pour envahir
la Syrie et l’Irak, comme la présence de
la nébuleuse d’al-Qaïda avait été un
prétexte à l’invasion américaine de
l’Irak.
Les États-Unis ont des
objectifs bien précis. Comme le souligne
le commandant de l’État-major américain,
le général Joseph Dunford, « la
Coalition et la Turquie travaillent
ensemble sur un plan à long terme visant
à saisir, tenir et gouverner Raqqa ».
Leur projet serait-il lié au dossier
du pétrole ? DAECH est déjà à la tête
d’un marché pétrolier lucratif en Irak
et en Syrie. Son ascension fulgurante
n’aurait pas été possible sans le
soutien logistique et financier de
certains membres de la Coalition,
notamment celui de la Turquie, premier
acheteur de l’or noir volé.
Les pays membres de la Coalition
s’intéresseraient-ils aux richesses
archéologiques enfouies en Syrie,
mais aussi en Irak, au Yémen, en
Libye et au Liban ? Pourquoi
occupent-ils certains territoires
uniquement ? Que possèdent ces
territoires que les autres n’ont
pas ? Les pays envahis abritent tous
des cités anciennes qui sont le
patrimoine de l’humanité, l’histoire
de l’homme, sa mémoire. Une question
se pose : quelles puissances
renferment ces cités convoitées par
l’Occident sioniste dans le but
d’assujettir davantage l’humanité ?
Le Parti Anti Sioniste
dénonce le projet sioniste de la
Coalition qui vise à spolier les Syriens
de leur terre et de leurs hydrocarbures
d’une part, et surtout de leur
patrimoine archéologique. Il appelle les
Syriens à tout mettre en œuvre pour
éviter la partition de leur pays par cet
Occident arrogant qui, pour parvenir à
ses fins, n’hésite pas à cautionner le
terrorisme et à ravager leur pays.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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