P.A.S.
Coalition arabe en Syrie :
créer une guerre Sunnites/Chiites
Yahia Gouasmi
Photo:
D.R.
Mardi 16 février 2016
Malgré
les reconquêtes successives de l’armée
syrienne, soutenue par l’aviation russe,
ainsi qu’un affaiblissement et une
diminution des forces de Daesh dans la
région, la situation reste des plus
explosives.
En effet, les frappes turques dans le
nord de la Syrie sur les populations
kurdes restées fidèles à Bachar al Assad ainsi
que les déclarations des monarchies de
la région, Arabie Saoudite en tête,
montrent encore une fois le risque d’un
embrasement qui dépassera vite les
frontières syriennes et irakiennes, pour
s’étendre à tout le Moyen-Orient puis au
monde entier.
Ainsi, après avoir déployé des avions
de combat sur la base militaire turque
d’Incirlik, dans le sud de la Turquie,
l’Arabie Saoudite, par le biais de son
ministre des Affaires Etrangères, Adel
al-Joubeir, se dit prête à dépêcher des
forces terrestres en Syrie.
De plus, Ahmad Assiri, porte-parole
de la « coalition arabe », envisage de
pénétrer en Syrie et en Irak depuis les
frontières turques, saoudiennes et
jordaniennes, pour « en déloger Daesh ».
L’objectif est de reproduire
pour la Syrie et l’Irak, la même
coalition qu’au Yémen, menée par
l’Arabie-Saoudite, la Turquie et avec
l’entité sioniste à la baguette.
Il est clair que c’est
l’Occident sionisé qui organise cette
coalition, en brandissant le slogan de
«la défense des sunnites opprimés».
Ceci est démontré par les propos de
notre premier ministre Manuel
Valls affirmant que
« Les opérations
militaires en Irak et en Syrie sont
menées aujourd’hui par une coalition
de plusieurs pays, qui forment des
troupes locales et les
conseillent ».Ajoutant que «
L’offensive terrestre de ces troupes
locales et aussi de certains pays
arabes s’ils veulent le faire, est
décisive, ne serait-ce que pour
tenir les zones reconquises».
Dans le même esprit, l’agence Reuters
cite le Secrétaire américain à la
Défense, Ashton Carter, qui déclare:
« Nous essaierons de
fournir un soutien et de nouvelles
capacités, notamment aux
arabes-sunnites en Syrie, qui
cherchent à libérer le territoire
occupé par Daesh, surtout Raqqa ».
Derrière cette stratégie
occidentalo-sioniste se cache un triple
objectif :
- Arrêter la progression au sol
des troupes de Bachar Al Assad et
stopper la reconquête de la totalité
du territoire par le gouvernement
syrien, car une Syrie réunifiée
signifierait un renforcement de
l’axe de la résistance et un
cauchemar pour l’entité sioniste.
- Utiliser cette offensive
terrestre pour permettre de garder
les territoires conquis par Daesh et
scinder la Syrie et l’Irak en
plusieurs petits états plus fragiles
et vulnérables (kurde, sunnite,
chiite), ce qui affaiblirait
considérablement le bloc de la
résistance (Iran, Syrie, Hezbollah).
Un tel scenario permettrait de
réaliser un objectif majeur : couper
les voies de ravitaillement du
Hezbollah et le séparer de son allié
stratégique iranien, au profit de
l’entité sioniste.
- Enfin, le but le plus important
est de déclencher une guerre
sunnite/chiite tant espérée par
l’occident arrogant et Israël.
Ainsi, toute cette stratégie
ne vise qu’à augmenter d’un cran
supplémentaire la haine entre les
sunnites et les chiites dans toute la
région, alors que la véritable menace,
commune à tous, n’est autre que Daesh.
Cette attitude immorale de la part de
l’Occident arrogant et de ses supplétifs
Arabes, risque fortement d’impliquer
d’autres acteurs, dont le plus important
est la Russie, qui s’oppose fermement à
cette alliance menée contre la Syrie. En
effet, Moscou risque de riposter sans
états d’âme face à l’irresponsabilité
des pays que l’US/Israël entraine dans
une possible « 3ème guerre mondiale»,
comme l’a clairement affirmé récemment
le premier ministre russe Dimitri
Medvedev. En effet, ce dernier a déclaré
que «les offensives terrestres
conduisaient généralement à ce qu’une
guerre devienne permanente», en ajoutant
que «toutes les parties devaient
se contraindre à s’asseoir à la table de
négociations plutôt que de déclencher
une nouvelle guerre mondiale».
Pour toutes ces raisons,
le Parti Anti Sioniste appelle à une
extrême vigilance face aux enjeux
internationaux et réitère ses mises
en garde contre ceux qui attisent le
feu du conflit confessionnel entre
musulmans, dont le grand
bénéficiaire ne serait autre que
l’entité sioniste criminelle.
Le Parti Anti Sioniste
rappelle qu’une invasion terrestre
d’une coalition turco-saoudienne
sous le prétexte de combattre Daesh
serait une pure folie, et aboutirait
forcement à une situation
incontrôlable, qui mènerait
fatalement à une 3ème guerre
mondiale qui toucherait non
seulement le Moyen-Orient, mais
également l’Europe et tout le reste
du monde.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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