À l’approche
de l’échéance électorale, les sondages
jouissent d’un statut privilégié et font
figure d’autorité.
Pourtant, les critiques se
multiplient à l’encontre des instituts
de sondage dont les méthodes employées
font souvent l’objet de dérives et de
procédés qui peuvent s’avérer
frauduleux.
BVA, CSA, Elabe, ODOXA, IPSOS,
Opinion Way, Harris Interactive, IFOP,
Kantar Sofres…, les résultats de ces
instituts de sondages sont repris en
boucle dans les médias.
Les moindres variations de l’opinion
publique quant aux intentions de vote
des Français sont scrutées et commentées
par les journalistes et la presse.
“Faire l’opinion” en
donnant illusoirement la parole aux
Français, c’est ce dont peuvent être
soupçonnés les instituts de sondages
les plus influents en France, car
les frontières entre ces entreprises
de marchandisation de l’opinion, le
monde politico-médiatique, et le
patronat, sont extrêmement poreuses.
Il existe entre eux des relations
qui, très souvent, fonctionnent sur un
mode d’intérêts communs, aux dépens du
citoyen, non informé de ce qui se trame.
Les méthodes
anti-démocratiques des instituts de
sondage
Quel média s’attachera à relativiser
la fiabilité mathématique des sondages
ou nous révèlera les procédés
anti-démocratiques dont ils font l’objet
?
Aucun ! C’est la porte ouverte aux
dérives, puisqu’il y a un vide dans les
réponses apportées par la loi de 1977
relative à la publication et à la
diffusion de certains sondages
d’opinion.
Elle n’est pas adaptée à l’évolution
de la société. On laisse libre cours aux
techniques employées par les instituts
de sondage. Il n‘y a aucun contrôle sur
la méthodologie des enquêtes en amont.
En aval, la Commission des sondages,
composée de hauts magistrats, peut
recourir à des sanctions pénales, mais
ses moyens seraient très limités. On
peut même se poser la question de savoir
si des contrôles sont vraiment réalisés
par cette Commission :
En juillet 2009, la Cour
des comptes a observé et révélé des
irrégularités sous la présidence de
Sarkozy dans l’affaire des sondages
de l’Elysée. La Cour s’est étonnée
de la similitude entre les enquêtes
facturées à l’Élysée et celles
publiées par certains médias (Le
Figaro et LCI), réalisées par le
même institut, Opinion Way.
Elle a dénoncé « une
scandaleuse collusion entre le
pouvoir et certains médias ».
En effet, il est peu connu que les
instituts de sondages sont des
entreprises, des prestataires de
service, qui sont payés pour répondre à
la demande de leurs clients, quand bien
même il s’agit du gouvernement, de
ministères, de partis politiques ou de
candidats.
Ils peuvent commander des questions
biaisées dans la formulation, de sorte
que les résultats soient à l’avantage
d’un candidat, ou au désavantage d’un
autre.
Elles sont posées à des panélistes
dont la représentativité de la
population pose problème (nombre de
participants trop faible, difficultés à
représenter tout l’éventail de la
population,… etc). Et, cerise sur le
gâteau, les panélistes sur internet sont
récompensés par des “gratifications”
(chèques, cadeaux) pour leur fidélité.
Une atteinte évidente à l’objectivité
et à la neutralité des réponses, puisque
n’importe qui peut se cacher derrière un
écran et chercher l’appât du gain.
Autre problème et de taille ! De gros
moyens, voire le soutien des banques,
sont indispensables pour pouvoir
financer les questions posées aux
Français et espérer figurer
régulièrement dans les sondages.
Exit les “petits”
candidats aux moyens modestes qui, à
peine arrivés dans la course, se
voient déjà couper l’herbe sous le
pied : rares sont les sondages où
ils paraissent tous.
Les rouages de ce système “institut
de sondage -hommes politiques – médias”
établissent donc un “enclos”
intellectuel sur la perception des
scénarios possibles chez les citoyens.
Une mascarade démocratique, puisque ce
système est ouvert à une élite et fermé
d’emblée aux candidats du peuple.
Sondage, outil de
manipulation de la République ?
L’effervescence des médias et des
candidats autour des sondages tient au
fait que les enjeux et les implications
psychologiques sont considérables. En
effet, ils exercent une influence sur
les préférences électorales des
citoyens.
Par la formulation de la
prédiction (des sondages), la
perception des citoyens est modifiée
ou renforcée de manière à ce que les
prédictions adviennent. Ce qui était
une simple possibilité se réalise.
Un concept décrit sous l’expression
de “prophétie auto-réalisatrice” en
psychologie sociale.
Il existe d’autres moyens
d’influencer l’opinion publique.
Les instituts de sondage utilisent par
exemple l’effet “NUDGE”, qui signifie
«coup de pouce». Cela consiste à nous
inspirer de prendre la bonne décision, à
inciter “en douceur” les gens à changer
leurs comportements et organiser leurs
choix.
Le choix de proposer un
sondage avec cinq candidat quand il
y en a onze n’est pas anodin.
L’institut de sondage BVA, dont
Vincent Bolloré et Rothschild sont
actionnaires, excelle dans le
domaine et s’est vu décerner un prix
par le club privé ESOMAR en 2015
pour services rendus au
gouvernement, car c’est en partie
grâce à l’effet Nudge que la loi
travail d’El Khomri a pu passer.
Le gang des milliardaires “en
marche” pour gonfler les sondages de
Macron ?
Le sort des candidats est largement
déterminé en France par les grands
groupes économiques, les milliardaires
sociaux-libéraux mondialistes qui
contrôlent à la fois la quasi-totalité
des médias et les instituts de sondages
les plus influents. Et quand les patrons
ne possèdent pas les instituts de
sondage, ce sont les intérêts communs
qui guident des partenariats
relativement durables entre ces
instituts et les grands groupes français
de presse et de télévision : Elabe-BFMTV,
Kantar Sofres-Le Figaro, CSA-Le
Parisien, BVA-Paris Match, par exemple.
Le danger et l’imposture
des sondages sont de faire croire de
manière insidieuse qu’il y a une
opinion publique unanime et
légitime.
En réalité, il y a une volonté de
créer, via les sondages, un contexte
social favorable à certains candidats et
défavorable à d’autres.
Favorable à celui qui remplit les
conditions pour faire fructifier les
intérêts des grands groupes économiques
et des marchands d’armes ;
favorable à celui qui sera un bon
exécutant de l’agenda de la haute
finance internationale ; et défavorable
à celui qui freinera ses desseins :
mondialisation, guerres sous couvert de
néocolonialisme, immigration massive
dont pourra se réjouir le patronat,
perte de souveraineté des États, mise en
œuvre du Nouvel Ordre Mondial, …etc.
En bref, un chaos
organisé dont bénéficiera en bout de
course l’entité sioniste d’Israël,
avec Jérusalem érigée comme capitale
du monde : le vœu pieux de Jacques
Attali, incarné par son “ami très
proche”, Emmanuel Macron.
Il est l’heureux élu qui rencontre
toutes les faveurs du gang des
milliardaires. Sinon, comment expliquer
le phénomène Macron et son ascension
fulgurante dans les sondages ? Pourquoi
arrive-t-il à rallier dans sa marche à
la fois des gens de droite et de gauche
? Cet ex-associé-gérant chez Rothschild,
a seulement le talent, tout comme
Sarkozy à son époque, de s’entourer des
“bonnes” personnes, voire les mêmes.
La stratégie du gratin
mondialiste depuis deux ans est
simple : commencer par une
surexposition médiatique de Macron
avec une terminologie plutôt
favorable lors de sa prise de
fonction à la tête du ministère de
l’Economie.
Puis, en janvier 2016, le candidat
Macron est propulsé comme un candidat de
poids : “l’homme fort”, “candidat du
renouveau”, “candidat anti-système” (les
médias font aussi dans l’humour !). Dans
le journal de ses amis et soutiens,
Pierre Bergé et Xavier Niel, Le Monde
titre : « Sondage : Emmanuel Macron
préféré à Manuel Valls ou François
Hollande pour 2017 » et en sous-titre «
Un sondage Odoxa pour « Le
Parisien/Aujourd’hui en France » estime
que le ministre de l’économie pourrait
devancer le premier ministre et même le
président ».
Il faut savoir que
Bernard Arnault, patron du groupe
LVMH, est le principal actionnaire
d’Odoxa. Il est aussi propriétaire
du journal pour lequel il a réalisé
ce sondage (“Le Parisien-Aujourd’hui
en France”).
Selon l’hebdomadaire Marianne, citant
un proche de Macron, “Bernard Arnault,
et Vincent Bolloré sont très favorables
à sa candidature” (…) “Arnault, qui le
connaît bien, le pousse à y aller”.
Le groupe Bolloré possède
CSA, un des leaders sur le marché
des instituts de sondage. La famille
Bolloré n’a pas caché son
enthousiasme de le voir accéder à la
Présidence de la République.
Le fondateur et président
d’IPSOS, l’homme d’affaires Didier
Truchot, est un ami proche de Bernard
Arnault. Tandis que Nicolas Bazire,
gérant associé de la Banque Rothschild,
ex-collègue de Macron, est l’un des
administrateurs de LVMH et de l’institut
de sondage IPSOS.
Avec Kantar et Harris Interactive,
ces instituts font partie d’EBG, dont le
président est Jean-Bernard Lévy. Il a
travaillé pour Bolloré et Lagardère.
EBG est une association d’entreprises
consacrée aux médias et à internet, qui
a pour but de créer et de coordonner un
travail en commun. Est-ce que ça
signifie que cette association s’assure,
entre autre, qu’il y ait une cohérence
dans la diversité des sondages dans les
médias ? Puisqu’à peu de choses près,
tous positionnent Macron dans le peloton
de tête.
Macron a aussi un soutien
inavoué qui n’est pas des moindres :
le franco-israélien Patrick Drahi,
propriétaire du groupe Altice
comprenant SFR (qu’il a acheté grâce
à Macron), BFMTV, RMC info,
Libération, L’Express. Il est à
noter que le Président d’Altice
Bernard Mourad a quitté le groupe
pour rejoindre l’équipe de campagne
de Macron.
Les sondages Elabe (filiale de CSA
qui appartient à Bolloré) pour BFMTV et
L’Express indiquent depuis plusieurs
semaines que Macron est dans le peloton
de tête et depuis peu au coude à coude
avec Marine Le Pen pour le premier tour.
Dans l’hypothèse d’un
second tour, le scénario idéal pour
l’oligarchie : Macron vs Lepen. Elle
y voit l’assurance d’une victoire de
leur poulain si cela se précisait.
Et, puisque le gouvernement ne laisse
rien au hasard : Mathieu Gallet, le
président de Radio France (France Inter,
France Info…), groupe qui appartient à
l’État, a nommé comme Directeur des
Ressources Humaines Jean-Claude Luciani,
l’ancien conseiller social de Macron au
ministère de l’Economie.
Aussi, est-ce une coïncidence
si dans les médias a été employée une
terminologie de défiance et de
dénigrement à l’encontre des adversaires
de Macron ?
Fillon fragilisé par l’émergence
“opportune” de ses différentes affaires.
Marine Le Pen renvoyée systématiquement
à sa dangerosité ?
Dans ces circonstances, Macron ne
peut que grimper mécaniquement dans les
sondages.
Mais les sondages ont-ils été
gonflés au départ ?
Il semble que oui puisqu’à l’aide de
données analysées via Talkwalker par
Véronique Reille Soult, directrice
générale de Dentsu Consulting, il
apparaît qu’en 2016, le phénomène Macron
était indiscutablement une énorme bulle
médiatique destinée “à vendre” la marque
Macron à l’électorat :
du 1er avril au 31 septembre 2016, il
avait 43% de parts de voix dans les
médias contre 17% sur les réseaux
sociaux. Cette différence significative
est un indicateur fiable pour parler de
bulle médiatique selon la spécialiste.
Elle signifie que les médias
s’intéressent beaucoup à un candidat
alors que sa campagne prend beaucoup
moins dans la population.
Cependant, par « effet de
simple exposition », les médias ont
suscité artificiellement l’intérêt
de la population et ont abouti à
réduire cette différence. Cela
revient à piper les dés de la
démocratie.
L’instrumentalisation de l’opinion
publique a ses limites lorsqu’elle est
utilisée à des fins malhonnêtes et peut
s’avérer contre-productive.
Le Parti Anti Sioniste
appelle les citoyens à la vigilance.
L’oligarchie a beau user de toute
son influence, élaborer des calculs
des années à l’avance pour garder
son hégémonie et faire avancer ses
plans, il est une chose qu’elle ne
peut contrôler, c’est l’éveil de la
conscience collective. À l’instar
des Britanniques et des Américains,
va-t-on vivre le même scénario en
France et montrer l’imposture des
sondages ? Nous le saurons bien
assez tôt…
Abonnement newsletter:
Quotidienne -
Hebdomadaire
Les avis reproduits dans les textes
contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs.
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance
du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org