Israël derrière la récente série
d’attaques
contre les chrétiens d’Égypte
Yahia Gouasmi
« l’État
Islamique » accroit sa présence dans la
région du Sinaï
Dimanche 5 mars 2017
Voici plusieurs années que « l’État
Islamique » accroit sa présence dans la
région du Sinaï avec la volonté de
déstabiliser l’Égypte mais aussi de
protéger l’entité sioniste par une zone
tampon à la frontière égyptienne avec
Gaza.
En
effet, celle -ci reste pour Israël la
garantie d’un blocus efficace face à la
résistance palestinienne et ses alliés.
Elle
permet, dans un premier temps,
d’empêcher la livraison de matériels
dans la bande de Gaza, mais aussi de ne
plus dépendre des changements politiques
et du bon vouloir du gouvernement
égyptien.
Hasard
du calendrier, cette montée de Daesh au
Sinaï a coïncidé avec la destitution du
président Mohamed Morsi et l’arrivé du
maréchal Al-Sissi au pouvoir.
Ainsi,
des combats entre l’armée égyptienne et
le groupe terroriste sont de plus en
plus fréquents dans cette région :
attentats et attaques contre des postes
de contrôle et répliques de l’armée et
la police égyptienne par des raids et
des bombardements.
Mais, dernièrement, nous assistons à un
changement de stratégie de la part du
groupe « État Islamique au Sinaï » et ce
sont les coptes qui sont spécifiquement
visés.
En
effet Daesh, à travers une vidéo
diffusée le 19 février dernier, promet
de s’en prendre spécifiquement aux
chrétiens d’Égypte. De plus,
l’enregistrement en question contient
également une nouvelle revendication de
l’attentat-suicide perpétré le 11
décembre 2016 dans une église copte du
Caire, qui avait fait 29 morts, dont
principalement des femmes et des
enfants.
Depuis la diffusion de cette vidéo, on
déplore plusieurs assassinats ciblés, et
un climat de terreur s’est emparé de la
communauté copte.
Les
actes de barbaries dont sont accoutumés
ces terroristes (décapitation,
prisonniers brulés vifs, égorgements,
etc..), ont eu raison de la communauté
copte vivant dans la région, et on
assiste ainsi depuis quelques jours à
une désertion de ces familles du nord
Sinaï.
Selon
un responsable de l’Eglise copte cité
par l’AFP, plusieurs familles
chrétiennes sont arrivées le 25 février
dernier dans la ville d’Ismaïlia, près
du canal de Suez, où 250 de leurs
coreligionnaires avaient déjà trouvé
refuge la veille.
Plus
de 200 étudiants inscrits à l’université
d’Al-Arich, chef-lieu du nord Sinaï,
sont également partis, selon Reuters.
Dans cette volonté d’alimenter le
sentiment d’insécurité pour provoquer le
chaos, tout en essayant de déstabiliser
le pays en y attisant les tensions
communautaires entre les différentes
composantes de la société (chrétiens et
musulmans), nous pouvons clairement voir
la main de l’entité sioniste.
En
effet, les liens entre Daesh et le
régime criminel de Tel-Aviv ne sont plus
à démontrer.
Ils
ont d’ailleurs été évoqués dans un
article publié par le site du Parti Anti
Sioniste le 26 décembre 2016,
intitulé « Quand Daesh sécurise Israël :
du dôme de fer au dôme de chair », ainsi
que dans plusieurs de nos articles et
vidéos.
Le Dr
Hassan Nafea, professeur de sciences
politiques à l’université du Caire, dans
une interview au journal « Raï al-Youm »,
a ainsi déclaré :
« le Sinaï est dans le collimateur du
régime israélien, qui œuvre à annexer
une partie de ce territoire à la bande
de Gaza, pour couper court à la question
palestinienne. Ce qui veut dire
qu’Israël ne cherche plus à « régler »
le problème, mais à le « supprimer.
Israël poursuit froidement ce projet,
quitte à provoquer des troubles dans la
région pour l’imposer à l’Égypte ».
Selon lui, la récente série d’attaques
de Daesh contre les chrétiens d’Égypte
est liée aux événements suivants :
La visite officielle du ministre égyptien des Affaires
étrangères Sameh Choukri en
Palestine occupée en été 2016 ;
Le développement de la coopération sécuritaire entre l’Égypte
et Israël suite au regain des
attaques terroristes au Sinaï ;
Les propos d’un ministre israélien sur le règlement de la
crise palestinienne via la
décomposition de la péninsule
sinaïque et le rattachement d’une
partie de ce territoire égyptien à
la bande de Gaza ;
La conférence de presse conjointe de Donald Trump et Benjamin
Netanyahu à la Maison-Blanche, au
cours de laquelle le président
américain a renoncé à la solution
« à deux États » pour régler le
conflit israélo-palestinien.
Il
nous faut aussi rappeler qu’un plan
sioniste pour la destruction de Gaza
avait déjà été élaboré par les hautes
sphères du gouvernement israélien.
En
effet, en décembre 2014, un plan pour
exterminer Gaza avait été proposé par
Moshe Feiglin, à l’époque vice-président
du parlement israélien et leader de « Manhigut
Yehudt » (Leadership Juif).
Ce plan avait été présenté dans une
lettre ouverte adressée au Premier
ministre et criminel de guerre Benyamin
Netanyahou, qui décrivait une stratégie
en vue de se débarrasser du peuple
palestinien, qui résiste encore à
l’entité sioniste, et de récupérer la
bande de Gaza.
Le
Parti Anti Sioniste appelle donc le
gouvernement, ainsi que le peuple
égyptien, à la plus grande vigilance
face au défi qui leur est imposé.
Il
rappelle que l’unité et la fraternité du
peuple égyptien contre le terrorisme,
sont un rempart face au plan
machiavélique de cette nébuleuse
sioniste qui se cache derrière « l’état
islamique ».
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