Religion
La situation de la femme
Tariq Ramadan
© Tariq
Ramadan
Vendredi 5 mai 2017
Sans doute est-ce dans ce domaine que
la lutte contre le formalisme est l’une
des plus urgentes. La question de la
situation de la femme dans la société
islamique est de première importance. Et
ce, non pas parce que le sujet fait
la une des médias occidentaux, mais
bien, d’abord, parce que l’état des
sociétés musulmanes aujourd’hui n’a pas
grand chose à voir avec ce qu’un
musulman peut espérer de la fidélité aux
sources coranique et prophétique. Devant
Dieu et en conscience, les musulmans ne
peuvent se satisfaire de répéter ce que
disent les textes en faisant fi des
réalités sociales quotidiennes : en
parlant d’un idéal tout en s’aveuglant
de sa quotidienne trahison.
Le penchant que nous dénoncions plus
haut et qui consiste, dès lors que l’on
prétend « appliquer la sharî’a »,
à commencer par les sanctions, les
peines et les restrictions de libertés
trouve une éloquente illustration en ce
qui concerne les femmes, leur statut et
leur rôle social. On mettra en avant
l’impératif du port du voile islamique,
la limitation de la participation
sociale des femmes, la réforme
législative qui codifiera les domaines
du statut personnel, du mariage, de
l’héritage, etc. Ici encore, c’est
l’apparence de « plus d’islam » qui
sera preuve de la qualité islamique
de la procédure. Souvent d’ailleurs,
c’est en regard de la société
occidentale permissive que la
spécificité islamique se justifie : si
tant de libertés donnent le modèle
occidental, les restreindre revient à
« prouver » que l’on produit bien
l’idéal musulman. La logique apparente
nous aveugle sur la portée du sophisme :
ce n’est pas le plus ou moins de
libertés, et moins encore le rapport à
un Occident réel ou imaginé, qui
témoigne du caractère islamique d’un
projet social et politique ; bien
plutôt, c’est le degré de fidélité aux
principes de référence qui seul fait
foi.
Il faut donc, ici aussi, analyser les
choses en profondeur. Nous avons dit
plus haut que l’islam offrait à la
femme, en plus de l’égalité absolue
devant Dieu, des droits inaliénables que
toute société doit respecter.[1]
On se souviendra d’ailleurs que la
Révélation coranique va produire une
réforme des mentalités progressive et
pousser les nouveaux musulmans à
reconsidérer le statut de la femme dans
la société. De la même façon, au cours
de ces vingt-trois années, il fut
possible aux femmes de comprendre de
l’intérieur, par la maturation d’un
horizon d’intimité et de spiritualité,
quels étaient leurs devoirs et leurs
droits tant privés que sociaux. Ce
paramètre du temps, de l’évolution, de
l’accomplissement est incontournable
tant sur le plan personnel que sur celui
de la stratégie sociale : il s’agit de
mettre en place un processus à long
terme qui tienne compte des réalités
pour aller de l’avant dans le respect
des références musulmanes.
a) Le plan individuel : l’exemple du
voile
Cette réflexion paraît évidente sur
le plan du cheminement personnel. Il
existe encore trop de pères et de mères
qui, ayant compris l’obligation
islamique du port du voile, imposent à
leur enfant de s’en vêtir sans qu’elle
n’en comprenne le sens… il arrive même
qu’elle ne pratique pas, qu’elle ne prie
pas et que son cœur ne soit pas ouvert à
la dimension intime de la foi. Elle
respecte une obligation qu’elle ne
ressent pas – voire qu’elle
refuse – mais les apparences sont
sauves : à qui la verra, de
l’extérieur, elle apparaîtra
comme une bonne musulmane. Quelques
parents s’obstineront à faire commencer
la formation religieuse de leur fille
par ce qui devrait en être
l’accomplissement (un accomplissement
volontaire et désiré) : ils oublient en
cela que l’imposition du voile date de
la quinzième année de la révélation :
quinze ans qui furent, pour les
premières musulmanes, autant d’années de
connaissance, d’approfondissement et,
surtout, d’intense vie spirituelle. Nous
retrouvons ici très exactement le
problème que nous mentionnions dans les
cas d’une application de la sharî’a
de pure « vitrine » : offrir aux femmes
l’horizon du message intérieur de
l’islam en commençant par imposer le
voile, c’est commettre la même réduction
que celle qui consiste à appliquer
immédiatement un arsenal de sanctions
sur le plan social sans avoir entrepris
de réformes profondes. C’est,
proprement, un acte d’ignorance parfois,
mais surtout de paresse intellectuelle
et de démission. Répéter à l’envie que
l’islam affirme qu’il n’est « pas de
contrainte en religion » ne changera
rien à la réalité de la pression, et de
l’oppression, que subissent un
certain nombre de femmes musulmanes
aujourd’hui. On reprochera par ailleurs
à celles qui ont manifesté un refus de
se soumettre d’avoir opté pour le
mauvais « choix » ; trop souvent
pourtant on ne leur a pas présenté les
termes d’un réel choix de conscience :
pour certaines femmes, il s’agissait
soit d’obéir aveuglément dans la
discrimination, soit de se révolter dans
la transgression. On se trompe de
coupable. Le verset : « Pas de
contrainte en religion […] »
(Coran 2/256)[2]
rayonne dans un espace éminemment
exigeant et l’on aurait tort de faire
l’économie des conditions de formation
qu’il suppose. Car enfin offrir le choix
à un être humain, c’est lui avoir donné,
au préalable, la formation et la
connaissance suffisantes pour se
déterminer en connaissance de cause. La
responsabilité des parents, des
éducateurs ou des formateurs consiste à
donner à leurs enfants ou à leurs élèves
la connaissance et les moyens de faire
leur choix en êtres responsables.
L’éducation religieuse ne déroge pas à
cette règle, et encore moins l’éducation
des filles : elles ont le droit
fondamental de savoir et c’est de là que
naît la responsabilité devant Dieu et la
société. Cette responsabilité, enfin,
n’a de sens que si la femme dispose
d’une réelle liberté de se déterminer et
de choisir.
Ce que nous venons de dire pour le
voile est une belle illustration d’un
dysfonctionnement encore trop fréquent
dans les sociétés islamiques. L’exemple
du voile est très parlant, mais l’on
retrouverait ce même penchant au
formalisme dans un grand nombre de
domaines : en faisant l’économie de
réformer les choses en profondeur, on
s’en tient à ce qui est, en vérité,
un vernis islamique, quand il ne
s’agit pas de bricolage social,
où l’on mêle allègrement la restriction,
l’enfermement et l’habitude culturelle :
ces situations sont légion dans
l’ensemble des pays arabo-musulmans,
dans certaines régions asiatiques et
jusque dans les quartiers d’Europe ou
des États-Unis. On fera le constat d’un
urgent besoin d’éducation et de
formation non seulement des filles et
des femmes, mais également des pères et
de tous les hommes : le pire ennemi des
droits de la femme n’est pas l’islam ;
c’est l’ignorance, l’analphabétisme
auxquels on ajoutera le rôle déterminant
des préjugés traditionnels.
b) La dimension sociale
Être persuadé, à la lumière du Coran
et de la Sunna, que l’islam reconnaît et
défend les droits fondamentaux de la
femme ; rappeler avec conviction
l’égalité devant Dieu et la
complémentarité sociale inscrite – pour
l’homme comme pour la femme – dans la
priorité familiale ; appeler à une
reconnaissance de l’identité musulmane
comme source d’un projet social offrant
à la femme un espace de vie qui lui
rende enfin tous les droits que l’islam
lui a octroyés et que les sociétés
actuelles bafouent quotidiennement…
c’est accepter de porter un regard très
critique sur la situation contemporaine[3]
et s’engager à changer les choses de
façon conséquente et sur le long terme.
Cette patience dans l’action, qui est la
très exacte définition du mot arabe « sabr »[4],
doit s’armer de cette conviction qu’il
est plus juste de s’approcher lentement
d’un modèle que d’en maquiller
précipitamment la forme.
Faire référence à l’islam aujourd’hui
sur le plan de l’identité sociale, c’est
très clairement appeler à une libération
de la femme dans et par l’islam. Certes,
ce ne sera pas le modèle de libération
qui a eu cours en Occident (et ce en
fonction de son histoire spécifique et
dans laquelle on serait bien mal inspiré
de ne pas reconnaître un certain nombre
d’acquis), mais il s’agit bien de sortir
les sociétés musulmanes d’une situation
difficile et grave.
Ce doit être d’abord de s’engager
dans une vaste entreprise d’éducation et
de scolarisation. De grands efforts sont
fournis aujourd’hui par des associations
de type caritatif, par des ONG, ou plus
largement par des mouvements qui
fonctionnent sur le modèle des
communautés de base sud-américaines,
mais cela ne saurait suffire. Il importe
que cette réforme se présente comme une
priorité pour les États et qu’elle soit
portée et défendue par une vraie volonté
politique. On sait qu’il n’en est rien
aujourd’hui et que rien, dans ce
qu’imposent le Fonds monétaire
international (FMI) ou la Banque
mondiale (BM), ne fait de ce travail une
priorité. Le taux de scolarisation des
femmes au Maghreb est aujourd’hui le
plus bas au monde : c’est une situation
inadmissible du point de vue de l’islam.
Une musulmane, comme un musulman, a
droit à l’instruction : c’est un droit
inaliénable que doit respecter toute
organisation sociale.
La formation religieuse des femmes
sera fonction de l’instruction de base.
Car si l’islam donne des droits à la
femme, encore faut-il qu’elle puisse les
connaître pour pouvoir les défendre. Les
beaux discours théoriques des hommes
n’ont jamais remédié aux fractures du
quotidien des femmes. Ces dernières
doivent avoir accès aux différentes
formations religieuses de façon à
contribuer à abstraire l’essence du
message de l’islam des accidents de sa
lecture campagnarde, traditionnelle ou
bédouine. Ce sera un moyen de faire face
aux distorsions de cette lecture pour
exiger que l’on respecte les
orientations de la Révélation et non pas
les prétentions strictement masculines
de telle ou telle coutume, ou d’une
quelconque « habitude » paternelle. De
plus en plus de femmes s’engagent
aujourd’hui dans le sens de cette
formation dans l’ensemble des pays
musulmans. Nous sommes loin encore de ce
qui devrait être fait mais les progrès,
sans être spectaculaires, sont
sensibles : ce travail en profondeur est
bien, déjà, une application de la
sharî’a ; elle est progressive,
pensée dans le long terme et nourrie par
la mémoire du chemin de la source.
Avec les êtres humains, pour le respect
de leurs droits, sans jamais oublier
Dieu.
Les femmes faisaient du commerce,
participaient aux réunions, étaient
responsables du marché de Médine sous le
calife ‘Umar, s’engageaient dans la vie
sociale, au viie siècle… et l’on
supposerait qu’une islamisation,
en cette fin de xxe siècle, se traduise
par un retour au foyer, à l’enfermement
et à l’infantilisation.[5]
Par quel travers d’esprit en est-on
arrivé à dénaturer le message islamique
en affirmant vouloir le défendre ? Sans
doute, comme nous l’avions suggéré plus
haut, parce qu’aujourd’hui on pense plus
l’islam par opposition aux
« dérives occidentales » qu’en fonction
de son essence propre (qui a certes des
règles à respecter mais qui n’a rien du
repli réactif). Il faut donc revenir,
sereinement dirions-nous, à
l’enseignement premier de l’islam et
permettre aux femmes, à tous les
échelons de la vie sociale, de prendre
une part active à la réalisation de la
réforme que nous appelons de nos vœux.
C’est ici le prolongement de la
formation à laquelle elles ont droit et
qui doit leur permettre de gérer leurs
affaires, de travailler, de s’organiser,
d’élire ou d’être élues sans que cela ne
contrevienne à l’éthique islamique ni à
l’ordre des priorités. Les femmes
doivent pouvoir jouer un rôle social et
si l’islam stipule de façon claire la
priorité de la famille, cela n’a jamais
voulu dire que la femme ne peut sortir
de cet espace : une priorité traduit
l’idée d’une hiérarchisation, non
l’expression d’une exclusive. Le port du
voile, en ce sens, ne signifie pas un
enfermement de la femme ; s’il est porté
librement[6],
il doit exprimer la volonté de la
présence morale et exigeante sur le plan
de l’activité sociale. Il marque une
limite à proximité de laquelle l’homme
comprend que la femme – a fortiori celle
qui est socialement active – est un être
devant Dieu qui impose le respect de son
intimité avant toute inclination à la
séduction par ses apparences.
Le débat sur le rôle de la femme
entraîne dans son sillage une plus large
réflexion sur la modernité et ses
enjeux. Est-il possible aujourd’hui de
défendre l’idée d’une présence morale
des hommes et des femmes sur le champ de
l’activité sociale avec, de surcroît,
une affirmation déterminée du rôle de la
famille ? Est-il possible d’affirmer que
le fait de vouloir appréhender
différemment le monde contemporain, ou
la vie dite moderne ne veut pas dire
refuser le progrès ou le fait de la
modernité ? On doit reconnaître les
avancées impressionnantes des sociétés
industrielles et l’on peut se réjouir
des progrès réalisés aujourd’hui. On ne
saurait oublier pourtant de faire le
compte de la dislocation du tissu
social, de la crise profonde des
valeurs… du doute généralisé, au cœur du
confort, quant au sens de la vie et à la
réalité des repères. On ne saurait trop
s’aveugler sur les conséquences de cette
vie « trop moderne » qui fait de la
vitesse une valeur et du sens une
question accessoire. Par essence, la
civilisation de l’Islam ne peut se
reconnaître dans cet étrange
renversement des priorités ; par
essence, elle mesurera l’évolution des
sociétés à l’aune de leur fidélité aux
valeurs fondamentales en privilégiant la
qualité de la vie (sociale, spirituelle,
morale) à la quantité de la productivité
et de la consommation. Des femmes
aujourd’hui, de plus en plus nombreuses,
désirent participer à la construction
d’une société nouvelle, mais ne veulent
rien renier de leur fidélité à l’islam.
Elles défendent tout à la fois l’accès à
la modernité et les principes de leurs
pratiques religieuses et culturelles.
Elles sont « modernes » sans être
« occidentales ». On reste souvent
incrédules en Occident devant
l’expression de cet étrange
« mixture » : cela paraît tellement
impossible. Les médias occidentaux
renforcent ce réflexe dubitatif tant ils
rapportent, avec force publicité, les
propos des femmes d’Algérie, d’Égypte ou
du Bangladesh, qui, opposées à
« l’obscurantisme islamique », pensent
« comme ici ». Ainsi, la qualité de ces
femmes intellectuelles est d’abord
d’avoir un discours qui est accessible
parce qu’il ressemble à la formulation
employée en Europe ou aux États-Unis ;
elles représentent les forces
progressistes parce qu’elles
revendiquent le même progrès, la même
modernité que ceux de l’Occident. La
logique ne souffre aucune discussion :
l’Occident, c’est le progrès ; qui parle
la « langue occidentale » est
progressiste. Les conclusions sont
lumineuses.[7]
Elles sont surtout simplistes et
dangereuses. Il ne s’agit pas ici d’un
simple impérialisme culturel mais, plus
insidieusement, d’une sorte de dictature
de la pensée qui fixe et détermine le
« penser juste » en se donnant les
allures de l’ouverture et de la liberté.
On admettra la différence de croyance et
le relativisme culturel dans la mesure
où l’écart confine au folklore, à
l’exotisme, avec la condescendance que
l’on accorde aux belles coutumes,
certes, mais tellement dépassées. Il
faudra faire le compte, un jour, de
l’agression développée par ce genre
d’attitude ; il faudra prendre la mesure
de la violence réelle que subissent les
cultures non-occidentales aujourd’hui.
L’islam met en péril cette hégémonie
et les femmes musulmanes qui, au nom de
l’islam, demandent leur juste statut,
leur libération, dans les
sociétés islamiques mettent le doigt,
très exactement à l’endroit de la
blessure. En effet, on a peine à
entendre aujourd’hui une intellectuelle
voilée qui affirmerait son engagement
totalement autonome, ses revendications
de femme en refusant de façon déterminée
le modèle occidental. Cette attitude est
de plus en plus fréquente dans les
universités et, partout, du Maroc au
Bangladesh, de la Norvège à l’Afrique du
Sud, en passant par l’Angleterre, la
France et même l’Arabie Saoudite, on
rencontre des musulmanes qui exigent des
sociétés où elles vivent une fidélité,
un respect, une application réelle des
principes de l’islam. Contre les
coutumes locales, contre les traditions
ancestrales, contre le patriarcat
despotique, contre l’aliénation
quotidienne, elles sont persuadées que
plus d’islam, c’est plus de droits et
plus de liberté. En cela, leur
contribution à la compréhension profonde
du message coranique et à la réforme des
sociétés est déterminante et le sera
encore davantage dans les prochaines
décennies. À ce jour, l’Occident paraît
sourd à la force de ce discours alors
que tout porte à croire que c’est à sa
source que seront façonnées les sociétés
musulmanes de demain. Sans compter qu’il
pourrait y avoir quelques avantages pour
l’Occident à se voir interpeller sur le
sens et la forme de la société qu’il
offre à ses nouvelles générations : ce
regard extérieur, critique, pourrait
être enrichissant en ce qu’il amènerait
à relativiser la fatalité du modèle et
de la pensée uniques qui entraîne le
monde vers plus d’égoïsme, plus
d’individualisme, plus de finance… et un
grand vide de sens et d’espoir.
La présence de cet islam habite, bon
gré mal gré, l’avenir du monde ; et la
musulmane en est partie prenante. Il
faudra faire le choix responsable du
questionnement réciproque et non de
celui du conflit.
[1]. Voir également l’article en
Annexe iv La question de la femme au
miroir de la révélation.
[2]. Le verset ici fait référence au
fait de contraindre autrui à accepter
l’islam mais, par extension, il est
légitime de tirer un enseignement de ce
que recouvre sa finalité.
[3]. Voir annexe ii.
[4]. Le Prophète avait rappelé :
« La victoire est avec la patience. »
[5]. Voir l’excellent travail de
recherche et de synthèse effectué par
Abd al-Halîm Abû Chuqqa : Tahrîr
al-mar’a fi ‘asr a’-risâlat (La
libération de la femme à l’époque de la
Révélation) – en arabe – six
volumes – éd. dâr al-qalam lil-nashr
wa’-tawzî’, 1990, Koweït. Étude de
première importance et d’une utilité
incomparable comme le rappellent les
deux shaykhs, Yûsuf al-Qardhâoui et
Muhammad al-Ghazâlî, dans leurs préfaces
respectives.
[6]. Doit-on rappeler qu’il existe
un grand nombre de femmes, éduquées,
universitaires, engagées, qui portent le
voile de leur plein gré et qui
revendiquent à la fois le fait de le
porter et le respect des droits qui sont
les leurs. On entend aujourd’hui des
propos du type « Le voile, c’est
l’étoile jaune de la femme musulmane »
qui traduisent – par leur
formulation – un extrémisme aussi
dangereux que celui que leurs défenseurs
prétendent combattre. Il est triste de
constater que les médias occidentaux
donnent tant la parole à ces
porte-parole de l’ouverture et de la
modernité… en bafouant les convictions
de milliers de femmes ni extrémistes ni
aliénées.
[7]. Voir notre dernière partie.
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