Hassan Nasrallah : Israël est au
désespoir
face aux défaites de Daech
Hassan Nasrallah
Mercredi 30 août 2017
Discours du
Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed
Hassan Nasrallah, le 28 août 2017,
à l'occasion de la Seconde Libération,
suite à la capitulation complète des
terroristes de Daech et d'Al-Nosra au
Liban
[...] Nous sommes
donc véritablement face à une très
grande victoire (face à Daech au Liban).
Partant de là, il faut considérer que le
25 mai 2000, nous avons expulsé
l'Occupant sioniste (du Liban), et
qu'aujourd'hui, nous tous (les armées
syrienne et libanaise et la Résistance
islamique) avons expulsé l'occupant
terroriste takfiri. C'est là une des
similitudes fondamentales.
Sur la frontière,
des territoires vastes et sensibles (des
montagnes, des hauteurs, des positions
stratégiques) étaient aux mains des
sionistes, et ici également, de vastes
étendues, des montagnes, des hauteurs,
des collines, des positions stratégiques
étaient aux mains des takfiris. A la
frontière, de l'autre côté de la
frontière internationale, les Israéliens
représentaient une menace en permanence
et c'est toujours le cas, et les
takfiris représentaient une menace à
chaque instant contre tout le Liban, et
en particulier contre toute la Bekaa,
pas seulement contre Baalbeck-Hermel et
les villages frontaliers.
Dernièrement, tout
le monde sait qu'ils planifiaient
là-bas, dans le Jurd de Ersal, Daech
préparait des opérations suicide et des
attentats à Zahlé et dans les villages
alentours, mais les services de
renseignement de l'armée libanaise les
ont découverts avant que les opérations
ne soient menées.
Aujourd'hui, nous
sommes face à cette réalité. Et
peut-être qu'il viendrait à l'esprit de
certains de dire « ô Sayed [Nasrallah],
en ce qui concerne Israël, c'est une
chose très différente (de ce qui se
passe aujourd'hui). » Mais non, c'est
une continuation. Jour après jour, il
est démontré que Daech et tous ces
groupes takfiris ont été créés par le
pouvoir américain et ont combattu pour
réaliser le projet israélien. Ils ont
combattu (dans les intérêts) du projet
israélien. Et ce que ces groupes
terroristes takfiris ont offert à
Israël, Israël n'avait jamais pu
l'obtenir durant des décennies.
Et plus dangereux
encore... Je ne veux pas classer ces
deux dangers, car je considère que ces
groupes terroristes combattent au sein
même du projet américano-israélien,
qu'ils le sachent ou non. Leurs
dirigeants le savent avec certitude. Les
dupes sont les combattants qui se sont
laissés berner par les slogans
mensongers et superficiels. Israël est
un projet d'occupation et d'hégémonie.
Israël est un projet d'occupation. Les
Etats-Unis sont un projet d'hégémonie.
Daech et les autres groupes takfiris
sont un projet d'extermination.
D'extermination de tout ce qui est
différent (d'eux) : musulman, chrétien,
Sabéen, Yazdi, absolument tout. C'est un
projet d'extermination. L'extermination
de l'homme, de l'Histoire, de la
civilisation, de la société, de toute
chose. Et ensuite, lorsque notre région
aura été détruite, ses armées, ses
régimes, ses Etats, ses institutions, sa
structure sociale,elle sera offerte (sur
un plateau d'argent), apprêtée, cuite à
point, rôtie et farcie à l'Amérique et à
Israël, pour qu'elles s'en emparent et
imposent leurs conditions à tout le
monde.
Et c'est pourquoi,
aujourd'hui, qui donc verse des larmes
sur le sort de Daech en Syrie,dans le
Qalamoune, en Irak ? Netanyahu et les
responsables israéliens ! Ce sont eux
qui pleurent (à chaudes larmes) et qui
poussent des lamentations (éplorées) !
Actuellement, leur problème avec
l'administration de Trump est qu'elle
s'est engagée à faire de l'éradication
de Daech sa priorité, cette
administration même qui reconnait que
c'est l'administration d'Obama (et
Clinton) qui a créé Daech.
C'est pour cela que
personne ne doit venir nous dire qu'il y
a une grande différence entre la
libération du Sud(-Liban en 2000 face à
Israël) et cette bataille (contre
Daech), et que la libération du Sud
vient en première place (d'importance),
et que celle (de nos frontières) est au
10e rang (par exemple), en aucune façon
! (La libération du Sud-Liban face à
Israël vient) en premier, (la libération
de nos frontières face à Daech) est tout
de suite en deuxième position ! Car
c'est une continuation de la bataille
contre Israël.
Lisez (les
déclarations et la presse) israéliennes.
Les Libanais et les Arabes ne lisent
(malheureusement) pas beaucoup. Lisez ce
qu'ils disent, ce qu'ils écrivent,
surtout ces jours-ci, avec l'éradication
de Daech en Irak, en Syrie et au Liban,
afin de bien vous rendre compte que
Daech est un véritable projet
israélien.
Nous sommes donc
bel et bien face à la Seconde Libération
(du Liban). La date de la Première
Libération est le 25 mai 2000. La date
de la Seconde Libération, pour
l'Histoire, est aujourd'hui (28 août
2017). Je ne parle pas du jour (qui sera
sélectionné pour une commémoration
annuelle de cet événement). Aujourd'hui,
nous devons écrire... La dernière fois,
dans le calendrier, la date
d'aujourd'hui, le 28 août 2017, était
vide (de toute commémoration). Mais pas
pour 2018. Par la volonté de Dieu, ce
jour et ce mois (a été gravé dans
l'Histoire) par l'Armée libanaise,
l'Armée syrienne et les combattants de
la Résistance islamique au Liban. Cela a
été écrit aujourd'hui (dans les annales
de l'Histoire) : le 28 août 2017 est le
Jour de la Seconde Libération, qui sera
enregistré comme un jour glorieux dans
l'Histoire du Liban et l'Histoire de la
région.
Maintenant, que le
gouvernement libanais (dirigé par le
pro-saoudien Saad Hariri et sa coalition
du 14 mars, face au mouvement du
8 mars du Hezbollah et de ses
alliés) la reconnaisse ou pas, c'est son
problème,tout comme ce qui s'est passé
le 25 mai 2000. La situation était
quelque peu différente à l'époque :
cette date avait été décrétée jour de
fête nationale, puis a été supprimée du
calendrier à l'époque d'un des Premiers
ministres précédents. Mais ensuite, Dieu
merci, un chef de gouvernement suivant a
refait de l'occasion du 25 mai un jour
de commémoration à respecter.
Nous avons
maintenant une occasion à commémorer :
le 28 août 2017. Je ne parle que de
l'événement historique qui a eu lieu le
28 août, je n'écris pas l'histoire de
moi-même. Mais aujourd'hui, il n'y a
plus aucun daechiste, takfiri, (membre
du) Front al-Nosra ou (tout autre
terroriste) sur le moins grain de sable,
la moindre montagne ou la moindre
colline du Liban. C'est à cette date
(que cet événement s'est produit).
Après, si le gouvernement souhaite
garder cette date, ou choisir le 27
août, le 25 août, le 31 août, ou le 3
septembre (pour la commémoration), je
n'ai aucun problème. Je ne précède
personne, je ne parle que de (la date
de) l'événement historique.
Sur cette base, je
souhaite conclure par cet appel (à
célébrer cette occasion à Baalbeck le 31
août, le jour de Arafat et la veille de
l'Aïd-al-Adha) : vous vous rappelez que
le 25 mai 2000, c'est tout le Liban qui
a gagné, et le Liban était heureux de
cette victoire, à l'exception de ceux
qui avaient placé leurs espoirs dans
l'occupation israélienne, et il y en
avait (un certain nombre) dans le pays,
et de ceux qui avaient placé leurs
espoirs dans l'armée d'Antoine Lahd. Et
c'est pourquoi ce jour-là, il y avait
une majorité (de Libanais) heureux, et
(une minorité) de gens dont les visages
étaient assombris (par l'amertume) car
leurs projets s'étaient effondrés.
Aujourd'hui....
Mais (en 2000), les gens les plus
heureux, malgré le fait qu'il s'agissait
d'une journée, d'une fête et d'une
victoire nationales, ce sont les
habitants du Sud, les habitants du Sud
du Liban et de Jabal Amel qui étaient
les plus heureux de tous face à cette
victoire et à cette Libération. La
raison en est simple : c'est parce que
l'occupation avait eu lieu sur leurs
montagnes, leurs collines, leurs villes,
que ce sont leurs fils et leurs filles
qui étaient emprisonnés, on tirait sur
leurs paysans et leurs agriculteurs, et
une menace quotidienne pesait sur eux.
On se souvient des bombardements contre
Saïda et Nabatiye et des têtes arrachées
des enfants et des écoliers dans les
rues. Il est tout à fait normal que les
habitants du Sud, qui sont ceux qui ont
le plus souffert et se sont le plus
sacrifiés, aient été (les plus) heureux
le 25 mai 2000.
Aujourd'hui, tout
le Liban a gagné, et en toute logique,
la grande majorité (de la population)
est heureuse, à l'exception de ceux qui
ont placé leurs espoirs sur le Front al-Nosra,
sur Daech et sur les états régionaux et
les puissances mondiales qui se tiennent
derrière eux. Il est compréhensible
qu'ils soient fâchés, attristés et
consternés, et qu'ils présentent leurs
condoléances, c'est normal. Et il y a
quelques jours, 2 ou 3 semaines, ils
(nous) ont insultés, injuriés,
calomniés, mais qu'ils agissent à leur
guise. Nous comprenons leur tristesse et
leur douleur.
Mais en toute
certitude, la grande majorité des
Libanais sont heureux, car sans ces
confrontations (victorieuses) depuis
plusieurs années jusqu'à ce jour, Daech,
le Front al-Nosra et leurs semblables
auraient pu s'emparer de la Bekaa, du
Nord et parvenir à d'autres endroits du
Liban et on aurait vécu une catastrophe.
Voyez donc ce qui s'est passé dans les
pays et les sociétés autour de nous
(Syrie, Irak, Libye). Mais il est
également naturel que les gens les plus
heureux de cette Seconde Libération
soient notre noble peuple de la Bekaa.
Car ce sont eux dont les montagnes
étaient occupées, ainsi que les Jurds et
les champs, à qui on envoyait des
voitures piégées et des kamikazes,
contre Hermel, la Bekaa, et Ras Baalbeck,
et toute la région était menacée jusqu'à
Zahlé et toute la Bekaa, et aujourd'hui
que ce cauchemar se dissipe de leurs
montagnes, de leurs collines, de leurs
Jurds, de leurs maisons et de leurs
terres, il est certain qu'ils vont être
les plus heureux de tous.
Car ils ont
souffert plus que tous, et dans cette
bataille, c'est parmi eux qu'il y a eu
le plus de sacrifiés (martyrs). Il est
vrai que nos frères, nos familles et les
officiers et soldats de l'Armée
libanaise venaient toutes les régions du
Liban et ont combattu sur ce front, mais
il ne fait aucun doute qu'aujourd'hui,
dans la Bekaa, il n'y a aucun village,
surtout à Baalbeck-Hermel, où ne se
trouvent pas un, deux ou trois martyrs,
et un, deux ou trois blessés. Les
habitants de la Bekaa ont également
façonné cette victoire par le sang de
leurs bien-aimés et de leurs enfants, la
prunelle de leurs yeux, les meilleurs
éléments d'entre leurs jeunes gens. Sans
parler des blessés qui sont toujours
dans les maisons et dans les hôpitaux.
C'est pourquoi il est normal qu'ils se
réjouissent, se félicitent et
s'enorgueillissent de cette victoire qui
est une victoire nationale de manière
générale, mais aussi tout
particulièrement une victoire pour la
Bekaa. [...]
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