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Hassan Nasrallah dénonce la soumission de l'ONU
à Israël et aux USA

 

Mercredi 5 avril 2017

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 18 mars 2017, à l'occasion de l'anniversaire de la naissance de Fatima al-Zahra (as), journée de la femme - Extrait de la section politique du discours

Traduction : http://sayed7asan.blogspot.fr/

Voir en Annexe la Lettre de démission du secrétariat exécutif de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale

Transcription :

Il y a quelques jours, la CESAO [Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale], Commission de l'ONU, a publié un rapport dans lequel elle décrit les agissements de l'entité sioniste à l'encontre des Palestiniens en Palestine (occupée). Le rapport accuse Israël de discrimination raciale contre les Palestiniens,  et d'avoir instauré un régime d'Apartheid. Eh bien sûr, à notre époque, il s'agit de l'une des pires descriptions et accusations qu'on puisse lancer contre un Etat, un régime ou un gouvernement.

Israël, les Etats-Unis et d'autres soutiens d'Israël se sont élevés avec force contre ce rapport, et ils ont exercé des pressions énormes sur l'ONU, organisation à laquelle la CESAO est rattachée, et sur le nouveau Secrétaire Général de l'ONU, afin d'obtenir le retrait du rapport.

Au début, le Secrétariat Général de l'ONU s'est soumis aux pressions en se contentant de dire qu'elle n'était pas informée, ou que ce rapport et sa publication n'ont pas été coordonnés avec elle. Mais la persistance des pressions américaines et israéliennes, et la menace de couper les subventions et les aides... Voyez donc cette ONU, lorsque quelqu'un lui donne de l'argent, puis la menace de lui couper les fonds, voyez comme elle tremble et est terrorisée. Le nouveau Secrétaire Général s'est soumis aux pressions et a ordonné à la secrétaire exécutive de la CESAO, qui réside au Liban, de retirer le rapport.

Et ce n'est pas nouveau de la part de l'ONU, car le Secrétaire Général précédent, lui aussi, s'était soumis, il y a quelques mois, à une menace similaire lorsque l'une des agences de l'ONU a publié un rapport qui faisait porter au régime saoudien la responsabilité de la mort d'enfants au Yémen. La même chose s'est produite : ils ont menacé de couper les subventions, et le rapport a été retiré et modifié. Et aujourd'hui, c'est encore la même chose.

Bien sûr, la Secrétaire exécutive de la CESAO, une femme arabe, Mme Rima Khalaf, a refusé de retirer le rapport, et a remis sa démission du Secrétariat de la CESAO, et le Secrétaire Général de l'ONU l'a directement acceptée.

Nous sommes ici face à deux scènes.

La première scène, c'est la soumission de l'organisation internationale aux USA et à Israël. Ce n'est pas quelque chose de nouveau. Et il semble que nous ayons besoin, dans le monde arabe et islamique, dans le Tiers Monde, encore et encore, d'événements qui nous rappellent la vérité de cette organisation (l'ONU), à savoir que c'est une organisation faible, chétive, servile, soumise à la volonté américaine et israélienne, et qu'elle est incapable de prendre une position, de défendre un droit, de restituer une terre occupée, de préserver une dignité, etc., etc., etc. Voilà la première scène.

Et par conséquent, cette scène signifie, pour tout le monde, qu'il est impossible de placer ses espoirs en cette organisation, ni en ses résolutions, pour nous rendre nos terres occupées de Palestine, du Liban ou du Golan, ni pour obtenir la libération des détenus dans les prisons, ni de défendre les droits de l'homme dans notre région, ni de protéger la mère, l'enfant, la culture et la civilisation, dans toutes les organisations dépendant de l'ONU, elle est incapable de faire cela, comme le confirme et le prouve cet événement.

Et la deuxième scène est la position d'une femme arabe qui sacrifie son poste, et peut-être même son gagne-pain et sa situation, et qui subira peut-être prochainement des accusations d'antisémitisme, car quiconque dénonce Israël est accusé d'antisémitisme. Cette femme a pris une position humanitaire, morale et légale très saine, et elle a fait preuve de courage, de bravoure et de droiture, et de cohérence entre la conscience et les actes. Et au nom de tous les Résistants, je la félicite pour cette grande prise de position, et j'espère que cette action courageuse obtiendra, en cette époque arabe difficile et indigne, tout le respect des personnes honorables de la communauté (islamique), et de toutes les personnes libres du monde.

De même, nous demandons à l'Union des Pays Arabes et l'Organisation de Coopération Islamique, ainsi que les pays arabes et islamiques en particulier, de rejeter l'inaction, la soumission et la servilité, et d'œuvrer à la confirmation de ce rapport à l'ONU, car il peut avoir des conséquences importantes pour la cause palestinienne, le peuple palestinien et la dissuasion de l'ennemi et constitue une partie de la bataille politique, médiatique, psychologique et culturelle contre cette entité sioniste usurpatrice de la Palestine.

Dans ce contexte, les Palestiniens, victimes de discrimination raciale et d'un régime d'Apartheid,  confirment, encore et toujours, leur esprit de persévérance et de résistance, et la fermeté de leur position, comme nous avons pu le voir hier, durant les funérailles du martyr résistant Bassel Mahoumd al-A'raj, dans sa ville d'Al-Walaja, proche de la ville d'Al-Quds (Jérusalem), à l'intérieur des territoires occupés. Cette grande présence populaire et de la jeunesse, des hommes et des femmes, des jeunes hommes et des jeunes femmes, cette grande présence toute particulière, et les déclarations fortes et décisives de la position de la Résistance unie au Liban ainsi qu'en Palestine.


Le martyr Basel al-A'raj

Nous adressons nos salutations et notre respect à l'âme de ce grand martyr, Basel Mahmoud al-A'raj, à sa famille endurante et courageuse, aux habitants de son village et à tous ses compagnons (de lutte).

Et ce à quoi nous avons assisté hier durant les funérailles du martyr, le défi clair lancé à la répression sioniste, nous avons vu leurs poings élevés, et leurs voix fortes durant les funérailles du martyr. C'est là le véritable choix et le seul espoir du peuple de la Palestine et du Liban, et des peuples de la région, notre seule voie pour libérer nos terres et nos lieux saints et préserver notre existence et nos droits, et non pas l'attente morne et vaine aux portes des organisations internationales qui sont intrinsèquement serviles et incapables, et ne peuvent donc absolument rien faire.

Voilà pour le premier point.

Lettre de démission du secrétariat exécutif de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale

Source : http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=20134

Lettre de démission de la secrétaire exécutive de la CESAO (Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale) Rima Khalaf, en réponse à la demande formelle du secrétaire général des Nations Unies que la CESAO retire de son site ouèbe le rapport qui affirme que l’Etat d’Israël a mis en place une situation d’apartheid.


Carlos Latuff

Cher Monsieur le Secrétaire Général, 

J’ai considéré avec attention votre message transmis par le chef de cabinet et vous assure que je n’ai à aucun moment remis en question votre droit de retirer la publication du rapport de notre site internet ou le fait que nous tous, travaillant pour le secrétariat, sommes soumis à l’autorité du secrétariat général. Tout comme je n’ai aucun doute concernant votre engagement envers les droits de l’homme en général, et votre position ferme concernant les droits du peuple palestinien. Je comprends aussi vos préoccupations, particulièrement dans ces temps difficiles qui vous laissent peu de choix.

Je ne suis pas insensible aux attaques vicieuses et aux menaces qui pèsent sur les Nations Unies et sur vous personnellement de la part d’importants Etats Membres en réponse à la publication du rapport de l’ESCWA intitulé « Les pratiques d’Israël envers les Palestiniens et la question de l’apartheid ». Je ne trouve pas surprenant que de tels Etats Membres, qui ont maintenant des gouvernements qui se préoccupent peu des normes et valeurs internationales concernant les droits humains, aient recours à l’intimidation quand ils trouvent difficile de défendre leurs politiques et pratiques illicites. Il est normal que des criminels mettent la pression et attaquent ceux qui défendent la cause de leurs victimes. Je ne peux pas me soumettre à une telle pression.

Ce n’est pas en vertu de mon statut de fonctionnaire international mais en vertu de mon statut d’être humain honnête, que je crois, comme vous, dans les valeurs et principes universels qui ont toujours été les lignes de conduite du bien dans l’histoire humaine, et sur lesquels une organisation comme la notre, les Nations Unies, est fondée. Comme vous je considère que la discrimination envers toute personne au motif de sa religion, de sa couleur de peau, de son sexe ou de son origine ethnique est inacceptable, et que de telles discriminations ne peuvent être rendues acceptables par les calculs de l’opportunisme ou du pouvoir politique. Je considère de plus que les peuples ne devraient par seulement avoir le droit de dire la vérité au pouvoir mais ils ont le devoir de le faire.

En l’espace de deux mois, vous m’avez demandé le retrait de deux rapports produits par l’ESCWA, pas à cause de fautes que l’on aurait commises dans ces rapports, et probablement pas parce que vous étiez en désaccord avec leur contenu, mais à cause de la pression politique exercée par des Etats Membres qui violent gravement le droit des peuples de la région.

Vous avez vu que les peuples de cette région vivent une période de souffrance inégalée dans l’histoire moderne, et que le nombre considérable de catastrophes aujourd’hui résulte du flot d’injustices qui furent ignorées, camouflées ou ouvertement approuvées par des gouvernements puissants à l’intérieur et à l’extérieur de la région. Ces mêmes gouvernements sont ceux qui vous mettent sous pression pour faire taire la voix de la vérité et l’appel pour la justice présentés dans ces rapports.

Etant donné ce qui précède, je ne peux que maintenir les conclusions du rapport de l’ESCWA comme quoi l’Etat d’Israël a établi un régime d’apartheid qui recherche la domination d’un groupe racial sur un autre. Les preuves fournies dans ce rapport rédigé par des experts de renom sont nombreuses. Tous ceux qui ont attaqué ce rapport n’ont pas eu un mot pour son contenu. Je considère comme mon devoir de mettre en lumière le fait légalement et moralement indéfendable qu’au 21eme siècle existe encore un Etat d’apartheid, plutôt que de supprimer les preuves. En disant cela je ne clame aucune supériorité morale ou vision supérieure. Ma position est influencée par une vie d’expériences où j’ai vu les conséquences désastreuses pour la paix quand on bloque les plaintes des peuples dans notre région.

Je réalise que je n’ai que peu de choix. Je ne peux pas retirer maintenant un autre dossier des Nations Unies bien documenté et faisant suite à des recherches approfondies sur les violations graves des droits humains bien que je sache que des instructions claires du secrétaire général doivent être appliquées rapidement. C’est un dilemme que je ne peux résoudre que par ma démission pour permettre à quelqu’un d’autre de fournir ce que je ne peux fournir en bonne conscience. Je sais que je n’ai plus que 2 semaines à mon poste ; ma démission n’est donc pas destinée à exercer une pression politique. C’est simplement parce que je pense que c’est mon devoir envers les peuples que nous servons, envers les Nations Unies et envers moi-même, de ne pas retirer un témoignage honnête sur un crime en cours qui est à la racine de tellement de souffrances humaines. En conséquence, je vous remets par la présente ma démission des Nations Unies.

Avec tous mes respects,

Rima Khalaf


L'ambassadeur palestinien au Liban, Ashraf Dabbour (à g.), drape Rima Khalaf
dans une écharpe palestinienne traditionnelle après l'annonce par celle-ci
de sa démission des Nations unies, à Beyrouth. Photo Jamal Saidi/Reuters

 

 

   

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Source : Sayed Hasan

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